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Les cerises, avec le raisin, les reine claudes et les figues, font partie de mes fruits préférés. De ceux dont une fois commencés, je ne peux m’arrêter de picorer.

J’ai des souvenirs d’enfance incroyables de la fête de la cerise d’Itxassou et de ces week-ends « cueillette » chez nos copains du Fauga, près de Muret. Ils habitaient une grande bâtisse un peu vieillote en bord de Nationale. Leur jardin était hyper bruyant, MAIS il y avait des cerisiers démentiels dans lesquels on passait nos journées. On mangeait des fruits par poignées entières, et on en ramassait tant que cela finissait invariablement en confiture. Sacrilège ! Je n’ai jamais aimé les « trucs à » – cuits, confits ou aromatisés – pour moi rien ne vaut une cerise bien noire, fraîchement cueillie.

La semaine dernière, c’est la première fois que je me payais le luxe d’avoir des lunettes de soleil adaptées à ma vue. Enfin, je veux dire, c’est la première fois que je sortais ma carte bleue chez un opticien. Il faut bien un début à tout ! Non pas qu’avant je braquais les présentoirs de lunettes avec un mi-bas collé sur la tête et que je sortais en courant par la vitrine, pas du tout, non mais pour qui vous me prenez ? Non, moi j’ai passé une bonne partie de mon enfance dans l’arrière-boutique d’un opticien de grand talent, oui, j’ai nommé mon papa (il me lit, alors j’en rajoute une couche).

Des heures et des heures à contempler les nouveaux modèles, à essayer de vieux rogatons bien moches en pouffant de rire, à jouer à empiler les bannettes des clients, à trier les cordons de lunettes (ceux en micro perles colorées, kitsch à souhait, mes préférés !), à observer les clients, à rêver de jouer à la marchande. A supplier mon père de m’offrir une nouvelle paire de solaires. A désespérer de décrocher systématiquement un 10/10 à chaque œil à chacune de mes visites chez l’ophtalmo. Bien plus tard, même après avoir quitté le nid familial, c’est toujours mon papa qui se chargeait de mes commandes spéciales. J’écumais les boutiques et le net, je lui envoyais les références, et hop, au détour d’une visite familiale ou grâce à la magie du colissimo rembourré, j’avais nouvelle monture à mon nez.

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