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J’ai reçu en début de semaine une petite boîte remplie de douceurs d’un autre temps… des macarons Charaix venus tout droit de Joyeuse, en Ardèche, à mille lieues des pâtisseries colorées et crémeuses à la mode. Il m’a suffit de croquer dans un de ces macarons tout simples et délicats pour que resurgisse de ma mémoire ces goûters un peu surannés que prenaient mes grands-mères, mes grandes-tantes…

 

Parmi tous les parfums que j’ai portés, L’Eau de Rochas tient une place à part. J’étais toute jeunette quand ma grand-mère bien aimée, ma Mamisa dont je vous ai si souvent parlé, me l’a offert pour mon anniversaire. Qu’est-ce que j’étais fière de porter un vrai parfum « de grande » ! J’aimais sa fraîcheur délicieusement citronnée, son fond tonique et pétillant. L’Eau de Rochas m’a accompagnée durant toutes mes années lycée, elle me ressemblait vraiment, je la portais comme une seconde peau…
[Billet sponsorisé]

 

+ Il y a les amies d’enfance, rares, que la vie a souvent éloignées, mais que je garde bien au chaud dans mon coeur.

+ Il y a mes cousines, plus des sœurs que des amies, d’ailleurs. Une amitié généalogique, en quelque sorte…

 

Oui, je sais, ça ne parle que de bouffe sur ce blog ces temps-ci (et aussi de robes qui rétrécissent mystérieusement, ceci expliquant peut-être cela). Mais que voulez-vous, l’hiver approche, les jours raccourcissent, il faut ce qu’il faut pour résister ! Et chez moi, la bouffe, c’est sacré. A tel point qu’il ne me faut pas plus qu’un tout petit pot de confiture pour me mettre en transe. Mais attention, pas n’importe quelle confiture… la meilleure confiture du monde, ni plus, ni moins. La confiture de figues Aïcha.

 

Berlin, 9 novembre 1989. Il y a tout juste 20 ans, sous mes yeux ébahis, le Mur de la Honte s’effondrait en direct, là, à la télévision. Je me souviens de mes larmes de joie et du coup de fil hystérique passé à mes amies S et K, mes comparses de cours d’Allemand LV1. Nous n’en croyions pas nos yeux. Dire que le printemps précédent, nous étions sous les miradors, le long d’une obscure frontière barbelée au nord de Hambourg, à frissonner en regardant de l’autre côté, la terrifiante RDA. Un vent d’espoir et de liberté a soufflé dans le salon familial, ce soir-là. J’aurais donné mon jeans neige et mon blouson Chipie pour m’en échapper et aller festoyer sur les rues berlinoises, au milieu des étudiants des deux Allemagne.

 

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