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ado pour de vrai

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Si on était la famille Ingalls et qu’on vivait dans le monde merveilleux de la Petite Maison dans la Prairie, on aurait des enfants parfaits toujours heureux, MrChéri couperait du bois tous les jours et je porterais un béguin sur la tête.

Mais comme ce n’est pas le cas, on vit dans une maison chauffée à l’électricité, mes cheveux vivent leur vie à l’air libre… et mes Korrigans sont des enfants tantôt cools, tantôt franchement relous.

Dimanche dernier, quand MrChéri et moi avons décidé d’aller prendre l’air pour profiter du soleil, l’idée n’a pas franchement soulevé l’enthousiasme des foules. Chacun y a est allé de son soupir blasé, de son « ah non, moi j’ai pas envie », « c’est trop nul d’aller se balader à Vannes », « je préfèrerai qu’on reste ici » etc.

Des ados tout ce qu’il y a de plus classique, quoi…

Lorsqu’elle était petite, Mamzelle n’a pas vraiment eu de problèmes de sommeil, elle a fait ses nuits assez rapidement, mais bon sang qu’elle se réveillait tôt… Je me souviens très bien, quand il ne faisait pas encore jour et qu’on zonait sur le canapé, la tête dans le U et prêts à dégainer le biberon ou le dessin animé pour grappiller quelques minutes de tranquillité, qu’on marmonnait : « et dire que quand elle sera ado, il faudra la tirer du lit vers midi… » sans trop y croire vraiment. Et puis ça nous semblait tellement LOIN.

Eh bien non les amis, ce jour béni est enfin là, c’est arrivé sans même qu’on y prenne garde.

Le brevet des collèges, c’est dans une semaine. Comme à son habitude, Mamzelle est à fond.

Hier soir, elle s’est livré à un savant calcul en reprenant ses notes de l’année. Et là, toute fière, elle nous lance :

« Héhé, même si j’ai zéro à chaque épreuve, j’ai quand même mon brevet avec mention bien ! »

Et de rajouter, illico…

Je me souviens de mes premières sorties « en ville » avec mes copains, je devais être en troisième… je prenais le bus avec eux et nous allions « en ville », à Toulouse. On s’arrêtait place Esquirol, et on arpentait la rue Saint-Rome, la place du Capitole, jusqu’à la place Wilson où en général nous allions voir un film au ciné Gaumont, et manger après au MacDo. Et après on rentrait en bus.

J’avais treize ans à l’époque (j’avais un an d’avance), soit un an de moins que ma fille aujourd’hui. Mes parents me laissaient partir sans souci je crois, en tout cas je ne me rappelle pas avoir particulièrement bataillé pour obtenir une autorisation… Pourtant, lorsque Mamzelle nous a annoncé vouloir passer l’après-midi « en ville » avec ses copines hier parce que ses profs étaient absents, j’ai senti mes cheveux se dresser direct sur ma tête !

Vendredi soir, c’était les portes ouvertes du futur lycée de Mamzelle. L’occasion pour moi de me prendre un bon coup de vieux express (et paf, 25 ans dans ma face), mais là n’est pas le sujet.

Mamzelle grandit vite ces temps-ci, son année de troisième est déjà bien entamée, elle a fait son premier stage professionnel avant les vacances et bosse activement sur son rapport de stage et sa présentation, elle a passé des brevets blancs, on parle beaucoup d’orientation, de dossier d’inscription… Le temps file ma bonne dame ! Les portes ouvertes du lycée, c’est donc la suite logique, et ni elle ni nous ne voulions rater ça…

Samedi après-midi, Mamzelle part avec sa meilleure amie assister au match de foot d’un… copain.

(…)

Avant de la laisser s’envoler, en bons parents stressés responsables, nous l’assommons de recommandations diverses et variées : lave-toi les dents avant de partir, couvre-toi bien, n’oublie pas ton bonnet, y’aura des adultes avec vous ?

Petitou, 11 ans et demi, geek à ses heures, a économisé longuement et mis ses sous de côté pour se payer son nouveau rêve, une Nintendo 2DS, comme son meilleur pote.

Une fois en possession de son précieux, il a passé de longs moments à la configurer tout bien comme il le fallait, et à tester ses jeux sous toutes les coutures (quitte à mettre son réveil à 7h un samedi matin pour jouer peinard avant que la maisonnée ne soit réveillée) (mais ceci est une autre histoire)

Le mini-ado est ravi de son acquisition, surtout qu’elle lui ouvre les champs du possible…

Ma Mamzelle a beaucoup beaucoup grandi ces derniers mois, au point de presque rattraper sa chère petite maman. Et ça c’est un truc qu’elle attend avec impatience depuis des années, toute contente à l’idée de pouvoir chiper quelques affaires dans le placard maternel.

Du côté des chaussures je suis pour l’instant encore tranquille, son petit 36 flotte dans mon 37 fillette. Je pensais qu’il en serait encore de même pour ma garde-robe car nous avons encore une bonne taille de différence. Jusqu’à ce que l’autre jour je la croise en rentrant du collège : la miss portait mon manteau, mon foulard, mon tshirt… et même mon jean !

(le gilet ne compte pas, c’était aussi le mien, mais je le lui avais donné après qu’il ait un poil rétréci au lavage)
(quant aux sous-vêtements, j’ai préféré ne pas aller vérifier)

Ça m’a fait un drôle d’effet de tomber nez à nez avec mon mini-moi ainsi vêtu de mes propres fringues… Déjà qu’on ne cesse de répéter à quel point on se ressemble toutes les deux.

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