Il semblerait que j’ai retrouvé le goût de lire, et ça, c’est plutôt chouette. Moi qui d’habitude n’ouvre un bouquin qu’en période estivale, je me surprends de plus en plus souvent à me coucher un peu plus tôt rien que pour le plaisir de lire avant de m’endormir.

C’est ainsi que j’ai lu des bouquins plutôt pas mal ces derniers temps. Cet instant-là de Douglas Kennedy fait partie de ceux-là. J’ai immédiatement accroché à l’histoire et au style de l’auteur. Berlin dans les années 80, avant la réunification, une histoire d’écrivain, d’amour fou, de conflit Est-Ouest. Je me suis laissée transporter, et j’ai refermé ce (gros) pavé avec une pointe de regret.

Je l’ai lu tellement vite que je me suis retrouvée fort dépourvue quand l’heure de décoller pour le Maroc fut venue. Plus rien à lire dans mes étagères juste avant de partir en vacances, c’est ballot tout de même.

À l’aéroport, j’ai filé dans le premier Relai H croisé. J’avais en tête La Couleur des Sentiments repéré sur le blog de Camille. Hélas, ils ne l’avaient plus. J’ai farfouillé à droite, à gauche, rien ne me tentait vraiment. Et puis je suis tombée sur un autre livre de Douglas Kennedy, Rien ne va plus.

Je ne suis pas une grande experte de cet auteur (je n’ai lu de lui que L’Homme qui voulait changer sa vie et À la poursuite du bonheur, il y a quelques années. J’avais bien aimé, ceci dit), mais j’étais encore tellement sous le charme de Cet instant-là que je n’ai pas hésité longtemps, et j’ai embarqué Rien ne va plus.

Arf, quelle déception. Je ne sais pas trop à quoi je m’attendais, mais j’ai eu un mal fou à rentrer dans ce livre. Ça m’a paru tellement poussif, tellement téléphoné, tellement peu crédible. J’ai vraiment eu du mal. Heureusement, les cent dernières pages ont un peu sauvé l’histoire (à moins que je ne me sois habituée / résignée entre temps ? ^__^) et ce n’était pas trop mal écrit, mais voilà, ça me servira de leçon, enchaîner les bouquins d’un même auteur, ce n’était sans doute pas l’idée du siècle !

 

Cet instant-là, Douglas Kennedy : « Écrivain new-yorkais, Thomas Nesbitt reçoit à quelques jours d’intervalle deux courriers qui le replongent dans son passé : les papiers de son divorce après vingt ans de mariage, puis le journal de son premier amour.
1984. Parti à Berlin pour écrire, Thomas arrondit ses fins de mois en travaillant pour Radio Liberty. Il rencontre Petra, sa traductrice. Entre eux naît une passion dévorante. Peu à peu, Petra lui confie son histoire et le récit de son passage à l’Ouest. Thomas est bouleversé. Rien désormais ne semble pouvoir séparer les deux amants… »

Rien ne va plus, Douglas Kennedy : « Hollywood, où destin rime avec déclin. À la grande roulette du succès, il suffit d’un coup pour arriver au sommet. Et d’un mauvais numéro pour en dégringoler.
David Armitage, scénariste, n’en revient pas : son projet de série vient d’être retenu pour une grande chaîne du câble. Dix ans de galère, à placer des scripts ici ou là, vont finalement payer. Reconnaissance, fortune, célébrité sont au rendez-vous.
Mais Los Angeles ne manque pas de mauvais anges : peu à peu la machine s’emballe. La ville-cinéma lui réserve une chute à sa mesure… Titanesque.

(prochaine lecture : La Couleur des Sentiments de Kathryn Stocket, que j’ai fini par trouver en librairie !)

 

20 Commentaires

  1. Depuis enfant, je n’arrive pas a dormir sans lire un peu (10 pages minimum) alors je peux te dire qu’ici les livres ça y va, merci la bibliothèque!!!!

  2. Je crois n’avoir lu que « une relation dangereuse » de DK et j’avais aimé moyennement. Mais comme j’ai tendance à lire, mm une page ou deux le soir, toute l’année je passe vite à autre chose. Là je suis en train de dévorer la série des « Hunger Games » et moi qui ne pensais pas succomber à ce genre de chose, je suis devenue accro ! Je n’ai pas lu « la couleur des sentiments » mais j’en ai entendu bcp de bien…

  3. ça m’a fait la même chose à deux reprises : Le prince des marées de Pat Conroy, énorme pavé débuté peu après Le grand Santini, dévoré, lui, en quelques jours…déception.
    Autre livre merveilleux : le génial « maître des illusions » de Donna Tartt, qui a été suivi, dix ans plus tard, par un unique second roman « La petit copain » bien moins passionnant.
    Et finalement, heureusement que les auteurs n’ont pas « un moule » à succès, ce serait trop monotone!

    • :dot: Oh, ça m’a fait la même chose pour Donna Tartt, j’avais oublié dis donc ! J’avais adoré le Maître des Illusions, et je m’étais forcée à finir le Petit Copain. J’étais tellement déçue ! Tu as raison pour le moule à succès, ouf finalement !

  4. C’est très drôle j’ai eu un sentiment identique au tien en lisant ces deux livres mais… il faut les inverser ! J’ai trouvé « Cet instant-là » poussif et téléphoné et bien moins bon que les romans précédents. Comme quoi… (Je n’avais pas aimé non plus l’avant-dernier qui se déroule à Paris)

  5. Je crois que je les ai tous les Douglas Kennedy et « Rien ne va plus » ne m’a pas laissé de souvenir imperissable, par contre j’ai beaucoup aimé la majorité des autres avec une petite préférence pour La femme du 5ème, les charmes discrets de la vie conjugale et surtout Cet instant là que j’ai adoré!

  6. j’ai toujours eu l’habitude lire, et il y a des périodes effectivement où ça ne passe plus, mais le goût est revenu !!
    en ce moment je lis Rien ne s’oppose à la nuit de Delphine de Vigan, il est extra !!

  7. Je vois qu’on partage les mêmes goûts de lecture, au moins pour les 3 livres cités dans ton article… « Rien ne va plus » je l’ai lu il y a quelques années et ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable, au contraire de « Cet instant-là » que j’ai dévoré au printemps dernier juste avant de m’envoler pour Berlin avec mes copines, j’ai littéralement adoré et j’ai kiffé de découvrir Berlin au travers des descriptions de Douglas Kennedy, quartier par quartier, malgré les évolutions apportées par les années, la chute du mur… C’était un peu comme une chasse au trésor.
    Et là, je suis en plein milieu de la « Couleur des sentiments » que j’ai un peu de mal à lâcher quand vient le marchand de sable. D’ailleurs je file sous la couette m’enfiler quelques chapitres. Bonne lecture à toi.

  8. J’aime bien Douglas Kennedy et mon premier de cet auteur a été ‘A la poursuite du bonheur’ que j’avais adoré. Le suivant m’avait paru fade, comme ce que tu viens de vivre.
    J’ai lu ‘la couleur des sentiments’ l’été dernier et j’ai adoré !!!!! Tu nous diras ce que tu en as pensé…
    Bonne lecture:-)

  9. J’aime cet auteur. Mais tu as raison de dire que ce n’est pas bien d’en chpainer deux livres du même auteur, on est encore dans la première histoire et on est forcément déçu quand le second n’est pas dans le style qu’on attend.

  10. j’aime beaucoup Douglas Kennedy. rien ne va plus n’est pas mon préféré (c’est l’homme qui voulait vivre sa vie en fait) mais j’avais bien aimé.
    j’ai lu « cet instant-là » le mois dernier et j’ai beaucoup aimé l’histoire
    mais c’est vrai que j’évite désormais de lire plusieurs romans d’un même auteur à le suite (je les fais à une époque) car j’arrivais à l’overdose.

    si tu veux rire, tu peux tenter « le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire » ou alors dans un autre genre « le cercle des amateurs d’épluchures de patates » très bien pour les vacances.

  11. Tout pareil pour Donna Tartt, j’ai adoré « le maitre des illusions » beaucoup moins « le petit copain »! Je lis le dernier John Irving « A moi seul bien des personnages », mais je ne retrouve pour l’instant ce qui est pour moi LE ROMAN américain? lu à sa sortie (et ça ne me rajeunit pas) le Monde selon Garp. Ceux ou celles qui ne l’ont pas déjà lu ont bien de la chance: 400 pages à découvrir. Avec le délice, dès la 20ème page, de savoir qu’il y en a encore 380: la définition d’un bon livre – et si la découverte se fait pendant les vacances avec tout le temps de savourer chaque ligne, le plaisir devient inoubliable!

  12. Dans les Douglas Kennedy, il y a du très bon et du très mauvais… perso j’ai détesté la femme du Ve et ça m’a passé l’envie d’en lire d’autres alors que j’avais vraiment beaucoup apprécié les précédents, du coup je ne connais pas les derniers.

  13. Au début j’aimais beaucoup Douglas Kennedy et puis à force, je trouve qu’il utilise toujours la même recette et produit des romans formatés à volonté. Par contre « La couleur des sentiments » est un livre magnifique !

  14. Douglas Kennedy, j’ai eu une période où j’ai lu à peu près tout ce qu’il avait écrit et j’ai fini par trouver que tous ses bouquins suivent exactement la même trame et ça a fini par me lasser. J’avais bien aimé l’Homme qui voulait vivre sa vie, mais je crois que c’est le seul dont je me souviens vraiment.

    Et sinon, voilà, je note en tous cas dans les commentaires Donna Tartt, je connais pas, je vais me jeter dessus! Je viens de finir La promesse de l’aube, de Romain Gary, c’est un bijou!

  15. J’aime cet auteur (je crois que j’ai lu tous ces livres, sauf 2, dont le dernier), mais je dois reconnaitre qu’il ne faut pas les avaler les uns après les autres. Il faut laisser passer un peu de temps.
    Bien sûr, mon favori est « A la poursuite du Bonheur », « L’homme qui voulait vivre sa vie » aussi, et dans mes souvenirs « Rien ne va plus » m’avait pas mal plu.
    Je recommande chaudement « Cul de sac » qui s’appelle maintenant « Piège nuptial » (je comprends pas pourquoi ils ont changé le titre), qui change totalement des autres romans écrits par l’auteur. Ça n’a rien à voir.
    Par contre, je ne conseille pas du tout « la femme du Ve », j’ai vraiment eu l’impression de lire un Musso ou un Lévy (désolée, pour celles et ceux qui aiment ces auteurs)

  16. Tu vas te régaler avec « la couleur des sentiments » mais il me semble que je te l’avais déjà écrit ça!!
    Je suis tout à fait de l’avis de Cathie quant à John Irving qui est pour moi un des plus grands écrivains contemporains. D’ailleurs, pour répondre à la sempiternelle question « quel bouquin prendrais tu sur une île déserte si tu ne pouvais en emporter qu’un? » je pense systématiquement à « A prayer for Owen Meany ». Jamais un autre bouquin ne m’a refait cet effet!! Je sais pourtant que ce livre a exaspéré certains de ses lecteurs mais pour moi ça reste THE novel!!
    Je pense aussi au bouleversement de la lecture du « Journal d’Anne Franck » mais j’étais tellement jeune!!

  17. Moi j’enchaine les harlequins mais les auteurs sont différents… je plaisante quoique
    J’essaie de ne pas enchainer aussi car lorsque le style est trop proche on se lasse. J’ai d’ailleurs un livre de lui à finir (enfin commencer)

  18. Bon j’avoue, je déteste Douglas Kennedy tellement je trouve ça mal écrit et téléphoné (pas taper, pas taper). La couleur des sentiments, c’est très chouette. Si tu veux lire un roman génial que tu ne lacheras pas une fois lues les 50 premières pages, fonce sur Le Confident d’Hélène Grémillon (il est dispo en poche). Bonnes lectures !

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