Matinale vision bucolique…

J’ai une nappe que j’adore. Oui, oui, une NAPPE.
Je me la suis offerte durant l’été 2004, quand MrChéri et moi sommes partis 3 jours en amoureux barboter en thalasso à Anglet, abandonnant lâchement MamzelleChipie et Petitou à leurs veinards de grands-parents…

Elle m’a coûté un bras, cette nappe, mais franchement elle est trop belle, du coton pur basque, rayée multicolore qui s’la pète. Et puis, c’est original comme souvenir de vacances, non ? (plus sympa que les torchons avec le-petit-piment-rouge-d’Espelette-brodé-dessus, en tout cas !)

Bref.

Comme cette magnifique nappe trône quasi en permanence sur la table de la salle à manger, je tente de la préserver des initiatives artistiques de mes 2 monstroux, et des débordements avinés de mes invités, mais de temps en temps, pas moyen d’y échapper, il faut la laver, sinon elle n’est plus magnifique, juste crade !

Et c’est là que l’affaire se corse, car le coton basque, c’est de qualité, c’est bien épais, mais si tu fourres la-dite nappe dans le sèche-linge, elle en ressort complètement froissée, que même le plus fabuleux des Fabulon n’arriverait pas à en éliminer le moindre pli. Pourtant, je ne suis pas du genre à prendre des précautions avec mon sèche-linge, hein, tout y passe, jusqu’à mes dessous les plus fragiles, parfois même un pull en fin de séchage (avec plus ou moins de réussite à l’arrivée).

Et de toute façon, le repassage, je déteste ça, c’est dangereux, on peut même se brûler. D’ailleurs, je ne repasse rien, sauf cas d’extrême urgence. Ce qui ne doit pas arriver plus de 5 fois par an.
Du temps béni où j’avais une femme de ménage, il a même fallu que j’en rachète un, le premier ayant rouillé… je me suis lâchée, j’ai acheté celui de la pub où la nana y verse direct la flotte de son vase de fleurs. Pas que je veuille recycler l’eau de mes tulipes, hein, c’est juste parce qu’il était mignon, en parme (et pas trop cher). Ma femme de ménage était ravie !

Tout ça pour en arriver là où je voulais en venir… pas de repassage dit pas de sèche-linge, dit aller étendre la magnifique nappe sur le fil, DEHORS. Et comme on est certes fin mai, mais que ça fait 2 jours qu’il pleut à verses, la pelouse est trempée. Et comme avant 10h30 il est rare que je sois habillée, surtout un jour férié, je suis encore en pyjama, dépareillé, c’est encore plus mieux.

Bravant la rosée matinale, c’est donc en bottines de plastoc spécial jardinage et pyjama retroussé mi-mollets que je suis sortie étendre ma magnifique nappe, sous un ciel menaçant et à la vue de tout le voisinage…
MrChéri n’a donc pas pu s’empêcher de me lancer, à moitié atterré : « Non, mais t’es pas folle ?? »

[un 1er article sur le linge de maison, la lessive, le repassage etc, si ça ça ne me classe pas définitivement dans la catégorie des ménagères-de-moins-de-50-ans !!!]
[héhé]