Parmi mes petites phobies du quotidien, il y a la Poste. Je déteste la Poste. Résultat, je repousse toujours sans cesse le moment de devoir m’y rendre. Rien ne m’agace plus que de devoir aller perdre mon temps au guichet, affronter l’inévitable – et interminable – file d’attente, le sourire peu amène du ou de la préposé(e), le boulet du jour qui paye ses timbres de collection en pièces d’un centime, ou qui demande un virement dont le montant dépasse forcément le plafond autorisé mais pleure qu’il lui faut ses sous tout de suite, là, maintenant. Ah que je les déteste ces boulets. À croire qu’ils choisissent exprès le moment où je n’ai plus le choix et où je finis par me rendre contre mon gré au bureau de poste, rien que pour m’embêter.
Sauf qu’il ne faut jamais oublier qu’on est toujours le boulet d’un autre. Toujours.