Alors demain matin, c’est le carnaval de l’école, les Korrigans sont au taquet, entre Miniloup qui se démène comme un beau diable pour récolter tout plein de bouchons de bouteilles (pratique quand la famille vient de se convertir à la fontaine à eau), Petitou qui change d’envie de déguisement tous les quatre matins, et Mamzelle qui récupère toutes les chutes de tissus qu’elle peut pour confectionner un costume que n’aurait pas renié Jean-Paul Gaulthier himself. Le seul souci, c’est que présentement, il pleut un peu comme vache qui pisse…

Ce matin, les Korrigans ont invité leurs copains à venir jouer à la maison. A peine ceux-ci arrivés, toute la troupe a déserté les chambres pour investir un petit coin de terrasse, baigné de soleil et abrité du vent. Car oui, ENFIN, le soleil est revenu, et après avoir brillé plusieurs jours de suite, il a réussi à adoucir l’air toujours un peu vif en ce mois de mars…

Il y a un truc qui me rend dingue ces derniers temps : plus ça va, plus mes Korrigans développent des comportements alimentaires bizarres, voire même parfois carrément étranges. Je sais bien qu’à un certain âge, les petits développent une sorte de phobie de la nouveauté et n’aiment plus trop ces aliments verts à tendance végétale qu’on appelle les légumes. Je le sais, tout ça, mes Korrigans n’y ont d’ailleurs pas échappé.

En fait, ce n’est pas tant cette aversion du légume qui me chiffonne…

On peut dire qu’on a eu chaud ! Un passage sur scène un peu en dessous de ses espérances, une catégorie ultra concurrentielle. Beaucoup de stress en attendant les résultats. Et puis finalement, un joli 2ème prix, une belle médaille d’argent pour une petite danseuse heureuse et soulagée. Ohlala, mais quelle journée !

Vendredi prochain, c’est le concours régional de danse classique. Ces dernières semaines, Mamzelle a travaillé sa variation imposée d’arrache-pied , en cours avec son professeur, et à la maison, seule ou avec sa maman. C’est que ça ne rigole pas, grâce à son premier prix obtenu l’an dernier en Petites Étoiles, Mamzelle est promue cette année dans la catégorie au dessus…

Cela fait tout juste un an que je travaille à la maison, et si je devais tirer un bilan de cette année passée à toute allure, il serait globalement positif. Le fait est que j’adore bosser confortablement chez moi, je suis le seul maître à bord et j’organise mon temps comme je l’entends. Le tout sans passer par la case transport matin midi et soir, et en ne sachant même plus ce que collègues de mauvais poil veur dire. Sans compter que la souplesse de cette formule a un paquet d’avantages, notamment au niveau de la gestion des Korrigans.

La seule petite ombre au tableau, oh, une bricole, trois fois rien, ce sont les vacances scolaires…

Les Korrigans ont beau être trois, et avoir à leur disposition une quantité indécente de jouets, il ne se passe pas une journée sans que retentisse le célèbre, et redouté, « maman, je m’ennuiiie ».

La meilleure parade que j’aie trouvée (à part le DVD, la DS, forcément peu compatibles avec l’image de PerfectMum que j’essaie d’avoir de moi), c’est d’inviter les copains du quartier. Car par un mystère mathématique encore irrésolu à ce jour, quand ils sont trois, ils sont pénibles, quand ils sont le double, ça roule.

Il n’est donc pas rare que l’étage soit squatté par un ou plusieurs petit(e)s voisin(e)s, et tout le monde est content. Ça marche à tous les coups ! Sauf l’autre jour…

Bon, OK, OK, c’est vrai, MrChéri a une excuse en or : le week-end a été aussi fatigant que la soirée de samedi à dimanche chez nos amis a été festive et arrosée, et le retour à pieds à la maison, à 7 heures du matin, dans la froideur de l’aube, périlleux. Du coup, je veux bien croire que le réveil ce matin a été difficile pour tout le monde. En tout cas, moi je n’avais pas trop les yeux en face des trous, j’avoue, même si nous nous sommes tous couchés tôt hier soir, histoire de rattraper un peu de sommeil.

Alors forcément, j’imagine que quand il est parti au travail, ce matin, le père de mes enfants n’a pas vraiment tilté. A vrai dire, moi non plus. Enfin, pas tout de suite…