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C’est beau

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J’ai passé mes premières années au Pays Basque, dans les environs de Saint Jean de Luz (à Ciboure, plus précisément). À l’époque, j’étais fille unique, nous logions au rez-de-chaussée de l’immense villa de nos propriétaires, et il suffisait de descendre tout en bas de la rue pour arriver directement sur le sable de la plage de Socoa. Je garde de cette tendre époque et de ce petit coin de paradis de nombreux souvenirs très précis. Parmi eux, les mimosas du grand jardin dans lesquels j’aimais grimper avec ma copine Béatrice…

 

Oui, je sais, j’abuse, aujourd’hui j’avais prévu de vous parler de notre dernier jour à Dakar, mais contre toute attente la neige a tenu cette nuit, et ce matin, avec le givre et sous le soleil, le paysage est juste féérique. Je n’ai pas pu résister à l’envie d’immortaliser tout ça. Alors c’est reparti pour une grande bouffée de fraîcheur, n’oubliez pas vos moufles et cache-nez, et bonne journée ! (j’adore ce mot, cache-nez !)

 

Comme l’année dernière à la même époque, nous sommes retournés nous balader à la chapelle Notre Dame de Burgo. Si la lumière était bien moins jolie que la dernière fois, les sous-bois étaient envahis de champignons, tous plus beaux les uns que les autres, et les couleurs, plus froides, ne manquaient pas non plus de charme… Une belle occasion de dégainer mon appareil photos et de ramper dans les feuilles, comme une gamine, pour traquer l’amanite et la flasher de près.

 

Mercredi dernier, c’était le spectacle des petits du conservatoire. Mamzelle et ses copains étaient tout contents d’y participer, après avoir été les plus petits du spectacle des grands, ils étaient cette fois-ci les plus grands des petits, et ça c’était vraiment trop super stylé, tu vois, maman. Zaz m’avait demandé si je voulais bien me charger des photos de la répétition, et comme je ne rate jamais une occasion de m’amuser avec mon appareil, j’étais postée aux premières loges, le nez sur les chaussons, dans les tutus et derrière les pendrillons pour ne rater aucun détail.

 

Passé le versant ouest de l’île, abrité du courant et baigné de soleil, Berder montre un tout autre visage. Côté est, l’air est plus vif, la lumière plus crue. Les sous-bois s’épaississent et les pins tortueux dessinent de leurs branches des volutes sculptées par le vent. Au détour d’une crique, cachée derrière un gigantesque arbre déraciné, l’ossature d’une vieille coque se découpe dans le ciel, fantomatique et effrayante…

 

Je peste un peu contre la technologie, ce week-end. La visite du Palais Garnier était sublime et magique, et je m’en suis donné à coeur joie. J’ai mitraillé de photos là où c’était autorisé (pas partout, malheureusement), à l’aide du reflex 550 de Sony, prêté pour l’occasion. Dans la petite fenêtre de visualisation de l’appareil, j’ai eu l’impression d’en avoir réussi quelques unes, et j’étais plus qu’impatiente de les voir en plus grand, et de les partager avec vous…

 

Dimanche dernier, il faisait un temps très doux, et la lumière de fin d’après-midi était exceptionnelle. Tout revigorés par notre heure de sommeil supplémentaire (enfin, surtout par notre soirée raclette entre amis), nous sommes allés nous balader tous les cinq dans les bois. Le bruissement des feuilles mortes tombées à terre, les marrons à portée de main, l’odeur enivrante des sous-bois, les champignons écarlates sortis de terre comme par enchantement, tout était parfait.

 

Rha, je vous entends déjà râler derrière vos écrans : elle exagère de nous balancer ça en pleine semaine, c’est bon là, les vacances c’est fini, on est au boulot, non mais oh ! Et j’imagine Electro se demander encore une fois si j’ai retouché mes photos… Mais que voulez-vous, je n’y peux rien si MrChéri a trouvé du travail dans ce petit coin de Bretagne, et si le soleil est encore de la partie en ce beau mois d’octobre. Je n’y peux rien si le Golfe du Morbihan fait partie du club très restreint des Plus Belles Baies du Monde.

 

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