Je n’ai jamais été une littéraire, mais j’ai toujours aimé écrire. Écrire pour moi, au tout départ, puis petit à petit, en public, ici sur ce blog et sur les réseaux sociaux.
Pourtant, moi j’ai toujours été une scientifique. Enfin, c’est longtemps ce que j’ai cru. À l’école, j’étais passionnée par les maths (les chiffres me parlent, je sais c’est bizarre, mais c’est ma vérité) et la chimie. Ma seule entorse aux sciences pures et dures, c’était l’histoire parce qu’il y avait des dates (mon autre marotte avec les chiffres, mais finalement c’est très lié)
J’étais une élève moyenne en français, et si j’aimais bien lire, devoir décortiquer / analyser / commenter les nombreuses œuvres des programmes scolaires ne me plaisait pas du tout. Mes 3 années dans un lycée très scientifique et mes études en fac de chimie ont fini d’enfoncer le clou, et de me convaincre que je n’étais pas une « littéraire ».
Cependant, aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours aimé écrire. Pas des fictions, mais écrire sur mes journées, mon environnement, ma petite vie. Sur des journaux intimes cadenassés puis sur des tas de cahiers, et enfin sur ce blog. Pour mettre des mots sur ce qui m’arrivait, sur ce que je ressentais. Et pour me souvenir, aussi. J’ai longtemps eu une excellente mémoire, le fait qu’elle s’étiole peu à peu au fil des années me terrifie. Mais ceci est un autre sujet…
Ces derniers temps, plusieurs podcasts m’ont rappelé mon amour de l’écriture : il y a eu Garance Doré dans Elle Débriefe qui nous parlait de sa passion des mots, comment écrire est à la base de tout pour elle et comment elle y revient toujours, quel que soit son format de travail.
Il y a eu également Joey Starr dans Contre-Addictions, interviewée par la chanteuse Rose. L’écriture l’a sauvé plus d’une fois, il disait d’ailleurs ne pas comprendre pourquoi la tenue d’un journal intime ne soit pas obligatoire à l’école, pour qu’on écrive sur soi dès le plus jeune âge.
Et enfin, un ultime rappel samedi matin dans une vidéo Instagram où Lise Huret racontait à quel point ses « pages du matin » lui étaient nécessaires pour se reconnecter à elle-même et être présente à sa vie.
En l’espace de quelques jours, ces différents témoignages ont fortement résonné en moi. J’ai repris ces fameuses « pages du matin » : écrire 3 pages le matin, au réveil, sur tout et sur rien, pour se vider l’esprit, mettre des mots sur telle ou telle problématique ou envie. Se poser, se laisser entraîner, avancer. Tenir un stylo et se laisser guider sur le papier, c’est à la fois sensuel, défoulatoir et méditatif. J’adore ça.
J’ai aussi recommencé à écrire tout un tas de listes sur un bout de papier volant, avec les choses à faire, les projets à venir… Ça, ça me rassure.
Et puis j’ai repensé très fort à cet espace, ce blog qui est un véritable petit bout de moi, depuis bientôt 17 (!!!) ans. De journal extime au départ, il a bien sûr évolué au fil des années. Et il évoluera encore, car je ne suis pas prête à le laisser tomber.
J’ai réalisé que ces derniers temps, il me servait surtout à consigner et à partager avec vous ce que je faisais : de la couture, des voyages, une pincée de perso pour garder des souvenirs. Mais je n’utilisais plus cet espace pour réfléchir, m’interroger, ou tout simplement laisser vagabonder mon esprit. Pas forcément dans un format hyper chiadé avec des photos, des liens à tout va, et des milliers de caractères. Non, juste des mots tout simples qui se suivent les uns les autres, et forment un tout. C’est ce que j’adore lire chez les autres, sur leurs blogs, leurs newsletters, etc.
Ces petits riens qui font les belles histoires, j’en parlais d’ailleurs déjà en 2009, et j’ai très envie d’y revenir, de temps en temps !
♥︎
Et vous, vous aimez écrire ? Ça vous fait du bien, ça vous aide ? Racontez-moi, parce que j’aime aussi beaucoup vous lire !
(photo Ylanite Koppens – via Pexels.com)
9 Commentaires
Alors moi c’est l’inverse : bien qu’on m’ait collé en 1e et terminale « scientifique », section plus cotée pour la bonne élève que j’étais, au fond j’étais une « littéraire » à l’école, j’aimais le français et les langues étrangères. Je rendais des rédac de 10 pages. En première, ma prof de français m’avait collé un 7/20 au premier devoir maison que j’avais rendu, au prétexte que ce n’était pas moi qui l’avait écrit ! On était en 1985, autant te dire que je ne risquais pas de l’avoir copié sur internet. Bref, elle a compris ensuite que j’étais capable d’écrire bien, d’ordonner mes idées, d’argumenter proprement par moi-même.
J’ai eu des échanges épistolaires pendant des années avec des amies, comme des journaux intimes adressés à une personne, et avant les blogs, des lettres fleuves, écrites sur plusieurs jours…
Je n’ai jamais écrit de fiction. Ni de journal intime. J’ai toujours eu besoin d’être lue par d’autres, apparemment. Je crois que je serais incapable de faire cet exercice du matin, laisser filer ses pensées dans sa plume…
J’ai eu un blog pendant 10 ans, mais pas public (j’ai remplacé mes lettres par ça), dans lequel j’écrivais TOUS LES JOURS !!
J’aime écrire, mais je n’y consacre plus assez de temps. Est-ce que ça me manque ? Je ne sais pas. Je me débats avec d’autres choses en ce moment. Mais je prends plaisir à écrire les 2200 caractères max (sacrée contrainte pour moi) à chaque post Instagram, même s’ils n’ont rien de « littéraire » !
Et moi j’adore te lire sur Insta ! Écrire tous les jours, ça me parle, ça a été mon quotidien pendant des années. Il n’y avait pas encore la distraction / la concurrence des réseaux sociaux 🙂
Je me reconnais tellement dans ce que tu écris. Des études scientifiques (pharmacie), mais une appétence depuis toute petite pour l’écriture. J’ai accumulé les journaux intimes, les carnets de voyage, un blog durant 3 ans, et depuis quelques semaines tous les matins je me lève plus tôt pour écrire durant 1/4 d’heure un « flot de pensées ». Ça me fait un bien fou et m’aide à traverser une période un peu difficile de remise en question.
Oui je trouve que ça aide vraiment, à prendre du recul, faire le point et surtout arrêter de ressasser en boucle. J’espère que ta période difficile touche bientôt à sa fin !
Bonjour Céline,
Vos lignes me décrivent parfaitement ! Impressionnant.
J’adore lire et écrire mais, comme vous, le commentaire composé, je détestais ! Par contre, j’ai beaucoup aimé la philo et j’ai eu mon bac scientifique (bac C) grâce à une bonne note en philo et une très bonne note en espagnol (choisi en LV1).
Comme vous, je pense que c’est important de garder des traces écrites du quotidien, des anecdotes, des pensées, quelques réflexions sur les actualités… Je trouve que c’est précieux pour les générations qui nous suivent et même pour soi. Parfois, on rigole bien en relisant le ressenti « à chaud » sur certains événements…
Et, cela permet aussi de ne pas tout oublier ou bien de revoir que tel événement s’était déroulé de telle façon…
Merci pour votre partage.
Belle journée.
Bonjour Ysaline, avec plaisir, et oui, absolument, c’est vraiment très précieux pour la mémoire !
Bonjour ! Je crois que je me retrouve dans à peu près chaque ligne de ce billet ! L’écriture depuis toujours, celle qui divertit, celle qui fait réfléchir, celle qui fait rêver, celle qui soigne… L’écriture comme un antidote à l’oubli. L’écriture-défouloir des trois pages du matin. Les mille et un carnets, et maintenant, le blog. J’ajouterai aussi : l’écriture qui relie, avec les longues lettres échangées, du temps où ça se faisait encore (ceci dit, aujourd’hui j’échange des longs mails…on ne se refait pas). Et puis aussi, un peu, l’écriture comme un héritage (il faudra que je vous raconte un jour la belle histoire du meuble secrétaire de ma grand-mère). Je vais aller jeter une oreille aux podcasts proposés, merci pour les idées !
Oh ça m’intéresse carrément cette histoire d’écriture héritage 🙂 Et l’écriture qui relie, ça me manque de ne plus prendre le temps, c’était si agréable de recevoir / d’écrire de longs courriers à ceux qu’on aime !
Beau et inspirant, merci Céline.
On voit ton amour des chiffres avec le petit test anti-spam 😉 Moi j’ai comme toi l’amour des dates et (ce qui va avec) une super-mémoire des dates. Et je commence un premier, modeste projet d’écriture. Alors tes mots sur l’écriture et ton rapport à l’écriture, tes «mots sur les mots», m’inspirent.