syndrome de la cabane - cabane dans les bois

Vous connaissez le fameux syndrome de la cabane ? Après 18 mois de crise sanitaire, je ne sais pas trop si j’en suis atteinte, mais clairement, cet été j’avais envie de voir des gens, mais pas de voir du monde.

Je l’ai souvent dit, et écrit, de tous les confinements, ce qui m’a le plus manqué ce n’était pas forcément de sortir de chez moi, j’aime bien ma maison, mais c’était de ne pas voir mes amis, ma famille, mes copains. J’en étais à vouloir taper la causette aux caissières quand je mettais le nez en dehors (ce qui n’arrivait pas très souvent)

Quand on travaille chez soi, sur internet, c’est assez compliqué de gérer cet isolement. En temps normal (comprendre : avant mars 2020) j’adorais travailler chez moi, au calme, dans ma petite maison. La solitude ne me pesait pas, parce qu’elle était compensée par une vie associative et sportive intense, des ami.es nombreux qu’on voyait souvent, et surtout je bougeais énormément pour mon travail, aussi bien en France qu’à l’autre bout du monde. Finalement, me retrouver seule chez moi c’était comme un havre de repos au milieu de toute cette agitation sociale, nécessaire à mon équilibre et ma créativité.

18 mois plus tard, tout ça a disparu et commence à sérieusement me manquer. Comme beaucoup je pense, je ne rêve que d’une chose, retrouver cette vie « d’avant ». Et c’est là que tout le paradoxe de la cabane intervient.

Je rêve de voyager, mais pas dans les conditions actuelles.
Je rêve de voir du monde, mais que des gens que je connais. Et en petit comité.
Aller voir des concerts, des festivals… oui, mais non, pas comme ça.
Je fuis la foule, avec ou sans masque, avec ou sans pass.

J’ai suivi avec intérêt les voyages de mes proches, et ceux des copines que je suis sur les réseaux. Mais sans les envier. Pourtant je rêve de reprendre l’avion (oui, je suis une fille de l’air), mais pas maintenant. Plus tard, quand tout sera réglé (laissez moi croire que cela le sera un jour)

Alors cet été, on est parti en vacances, en France, mais dans des coins quasi déserts. Avec des copains. Et on est passé voir mes cousines et mon oncle et ma tante qu’on n’avait pas vus depuis deux ans. Et c’était génial, car il y avait de l’animation, on s’est bien marré, on a refait le monde jusqu’à pas d’heure, tout en restant dans notre cocon. C’est tout ce dont j’avais envie en ce moment !

Alors syndrome de la cabane, ou pas syndrome de la cabane ? Quand je lis des articles sur le sujet, je ne suis pas sûre de rentrer dans les cases. Je n’ai pas peur de sortir, je n’ai pas peur des autres. Je n’en ai juste pas envie. J’ai envie de voir les miens, de les serrer dans mes bras, j’ai envie de changer d’air, de voir de beaux paysages, mais en évitant la foule.

 

Et vous, ça se passe comment ? Vous avez une appréhension à sortir, à voyager ? Vos envies ont changé ? Venez on en discute dans les commentaires !

 

(crédit photo : Michael Block provenant de Pexels)

15 Commentaires

  1. La lectrice de l'ombre Répondre

    Tes mots décrivent assez bien ce que je ressens.
    Un besoin de contact humain mais « choisi » et des priorités revues.
    Je ne suis pas sûre qu’on reviendra à notre vie d’avant, mais j’espère que la vie d’après (car oui je croise les doigts très fort pour qu’on « s’en sorte » rapidement) nous réservera de jolis moments à partager.

      • C est un peu comme toi. Je n’ai pas vraiment retrouvé l’envie ou du moins pas la même envie. J’ai toujours eu un côté casanier (si si 😉. C’est mon côté « cancer » 😇.) Je me sens bien à la maison. Partir c’est sortir de cette zone de confort à laquelle je me suis attachée ces derniers mois. Je crois que cette histoire de covid m’a contraint à penser qu’il y a des gens que je n’avais AUCUNE envie de voir 🙈😱. Donc comme toi, partir oui , mais dans un cercle choisi. ❤ J’espère qu’on repartira ensemble en tout cas 😉😘😘

      • Je l’espère aussi, Anne ! C’était quand même drôlement chouette, et on a fait de superbes découvertes 🙂

  2. Je ne vis pas ce syndrome de la cabane mais je constate un changement dans mes goûts de villégiature. Moi l’allergique quasi pathologique à la campagne et à la montagne savoure de plus en plus les paysages issus de ces endroits. A l’inverse, je me sens moins sensible aux bords de mer. Bref un changement s’ait opéré en moi, à voir s’il perdurera !
    Des bises et bonne reprise à toi Céline !
    Cécilia

    • C’est peut-être l’âge, aussi ? 😉 Blague à part, chez moi c’est flagrant, et comme toi je ne sais pas si ça perdurera… un certain temps en tout cas ! Je me vois mal en plein milieu d’une fosse d’un méga concert (alors qu’avant, zéro souci !)
      Bonne reprise Cécilia !

  3. Je pourrais reprendre chaque mot car je ressens et je vis la même chose. Envie énorme de revoir les copains et les cousins. Envie de BBQ avec mes voisines . Envie d un restaurant avec ma collègue préférée…mais pas de shopping ni de concerts. Pas d aéroport ni voyages à l autre bout du monde. Pourtant j ai promis à ma fille d être présente à sa “graduation” en mai prochain à 2000km de ma Bretagne. Et j y serai! Je n ai jamais vraiment aimé la foule mais là c est carrément une aversion. ( pas une phobie non juste pas du tout envie) . Les enfants me disent que c est mon côté asociale qui revient comme chaque été. C est vrai que l été j aime les endroits isolés loin des touristes et des sentiers battus. Mais cette tendance estivale faisait écho à une vie pro et sociale très dense le reste de l année, ce qui depuis qq temps n est plus le cas. Donc pourquoi ce besoin de fuire la foule ? Je pense que c est un moyen également de fuire la bêtise et les débats stériles. Je ne veux plus croiser des anti- vax, des racistes, des homophobes et des climatosceptiques. Je n ai plus envie de discuter avec ce type de personnes… mon degré de tolérance à la connerie fond aussi vite que la banquise. C est peut-être ça vieillir…garder son énergie pour les causes et les personnes qui en valent la peine ? Et bien ça me convient même si je ne me sens pas du tout vieille…à 47 ans j ai toujours 30 ans dans ma tête et autant de projets mais avec beaucoup plus de sagesse.

    • Vieillir, mûrir, oui c’est un peu de ça je pense, et aussi beaucoup la situation actuelle qui veut ça ! Bon voyage en mai prochain, je croise les doigts pour que cela soit possible ! 🙂

  4. Je partage ton sentiment : j’ai aimé le premier confinement, avoir mes 3 loulous avec moi, une jolie parenthèse pas tjs facile à vivre mais je n ai jamais mieux dormi que pdt cette période ! Cet été comme ts les étés ou presque ( excepté tous les3abs :à l étranger):1 semaine en Auvergne et 2 semaines à la montagne certes géniales mais jamais à 5, soeurs cousins parents, copains des loulous …. Mais sur ces 3 semaines aucun jours tous les 5 au calme… ca me manque et voilà repartis ds le tumulte de la rentrée avec le grand à Lille… 😰

    • Ouch, plein de courage, j’espère que tu vas retrouver un peu de calme une fois le tumulte de la rentrée passé !

  5. Hello, c’est exactement ça. Comme toi je veux sortir, retrouver des gens mais pas beaucoup et pas ceux que je ne connais pas. C’est assez paradoxal ^^
    Belle journée,

  6. J’ai de plus en plus de mal à croire que le temps d’avant va revenir « comme avant ». J’ai l’impression que rien ne le laisse encore présager. Dans mon domaine professionnel par exemple, les événements sont à nouveau annulés… il y a bien un gros salon professionnel dans 15 j mais je crains déjà la promiscuité… C’est déjà dur en temps normal de travailler dans le brouhaha permanent mais là avec les masques en plus ? Je commence déjà à en faire des cauchemars…

    Je crois que le monde a changé pendant cette pandémie.

    Et contrairement à toi je rêve que le monde de demain se fasse enfin sans avion, ou au moins avec moins d’avion. Pourquoi ne prendrait-on pas le temps de voyager plus sereinement, plus tranquillement, plus doucement. Je vois de moins en moins de sens à partir pour 7-10 ou 15 j avec un billet d’avion sur lequel il y a écrit « 1 t de CO2″… Pour autant j’aimerai ne pas renoncer complètement aux voyages, mais je ne vois pas comment on peut tous encore continuer à cumuler les « miles » dans le futur… Cet été comme toi j’ai fuit la Bretagne (autant que possible)… et j’ai trouvé la France tellement belle, et la campagne tellement paisible. (c’est peut -être facile quand on la mer à côté et qu’on peut en profiter hors saison, j’en conviens, c’est pour ça que je la laisse volontiers aux touristes l’été pour mieux la retrouver en septembre…)

    • Oui, si le « comme avant » revient, ce n’est pas pour tout de suite, et sans doute pas vraiment complètement « comme avant » !

  7. C’est exactement cela ! J’ai eu la chance de pouvoir enfin reprendre l’avion cet été pour les vacances… La dernière fois remontais à Octobre 2019 et ça me semble déjà tellement loin ! J’ai hâte de pouvoir partir à nouveau car l’envie d’évasion est toujours là et je regarde régulièrement les possibilités d’escapades pas trop loin 💭
    PS : Je découvre votre blog et j’aime beaucoup 😊

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