Avant que ce centième Tour de France ne se termine en sprint sur les Champs Élysées dimanche prochain, ce serait bien que je vous raconte « mon » Tour de France, celui que j’ai vécu de l’intérieur, en Corse, avec Marie, Gazelle et Emmanuel !

Comme je vous le disais dans ce billet, nous étions mandatés par Corsica Ferries pour suivre les coulisses du Tour durant les trois premières étapes. Notre mission était simple : le Tour était l’occasion rêvée pour mettre en valeur cette si belle région qu’est la Corse. À chaque étape, nous nous sommes baladés, avons rencontré les gens, pris des tonnes de photos. Mais nous étions aussi sur le bord de la route à attendre que passe la Caravane, puis les coureurs. Nous avons même eu la chance d’assister à une arrivée d’étape, à Ajaccio, juste au niveau de la ligne.

Alors ce Tour de France, c’était comment ?

Eh bien c’était fou fou fou ! Une ambiance incroyable sur le bord de la route, des gens qui sont sur le pied de guerre des heures et des heures avant, la Caravane publicitaire qui fait un peu d’animation, et puis enfin, alors qu’on ne les attendait plus, les coureurs qui passent à toute berzingue, à peine le temps de réaliser que hop, c’est déjà terminé !

La première fois, c’était sur l’étape Porto Vecchio – Bastia, nous étions sur une grande ligne droite avec très peu de monde, dans ma grande naïveté, je pensais pour voir prendre plein de photos ET filmer… Hahaha, la bonne blague ! Si j’ai pu immortaliser la Team Corsica Ferries attendant sur le bord de la route et la Caravane sous toutes ses coutures, en ce qui concerne la course, merci le mode rafale… 10 secondes, 10 photos, pas une de plus !

Attentioooon, les voilàààà !!

Et voilàààà, c’est fini ! ^__^

Nous avons ensuite filé en zodiac pour rejoindre au plus vite la ligne d’arrivée à Bastia, mais vous pensez bien que les coureurs ne nous avaient pas attendus pour franchir la ligne. Le podium avait déjà eu lieu, et le Village commençait déjà à se démonter ! Il y avait pourtant encore foule, c’était sympa de déambuler dans toute cette effervescence et de voir l’envers du décor…

 

Deuxième journée, ma préférée, avec l’énorme étape Bastia – Ajaccio… Nous sommes arrivés tôt le matin au col de Vizzavone, le point culminant de l’étape. Tôt, certes, mais il y avait déjà foule, les routes allant être coupées à partir de midi, les gens ont afflué en masse dès les premières heures. C’est à cet endroit que nous avons pu le mieux apprécier « l’ambiance du Tour », festive, populaire, bonne enfant, avec les gens au taquet, déguisés pour certains, peignant les noms de leurs favoris sur la route, déployant des banderoles en veux-tu, en voilà. Il y avait même des courageux à vélo, passant et repassant le col sous les vivas des spectateurs postés sur le bord de la route.

Mais cette fois-ci nous n’avons pas attendu les coureurs, car nous voulions vraiment assister à une arrivée, et c’était le jour ou jamais ! Nous avons pu nous infiltrer dans la Caravane, et avons vécu un moment vraiment exceptionnel : la descente du col et l’arrivée sur Ajaccio escortés par les officiels du Tour, avec la foule qui criait et nous qui faisions coucou depuis notre voiture estampillée Team Corsica, c’était énorme !

Arrivés sur Ajaccio, impossible d’approcher le Village en voiture malgré nos accréditations. Nous nous sommes donc garés et avons parcouru à pied les deux derniers kilomètres sous un soleil de plomb mais avec une vue de dingue sur la mer (c’est là que tu te félicites d’avoir glissé un maillot de bain dans ton sac… pour une baignade bien méritée quand on ira récupérer notre voiture en fin de journée !)

Au Village, c’est l’effervescence. Il y a les petits chanceux qui ont des accréditations pour l’Espace Tourmalet et qui peuvent aller se rafraîchir en attendant l’arrivée. Il y a les invités qui se prennent en photos dans les gradins avec leurs bobs publicitaires. Il y a les journalistes, commentateurs, techniciens de régie qui sont au taquet dans leurs cabines climatisées. Et il y a nous, telles de petites souris, à fureter partout !

Et enfin, l’arrivée ! Encore plus fulgurante que le passage du peloton hier à Bastia. Le commentateur hurle dans son micro, ça va à toute vitesse, j’ai réussi à filmer la scène avec mon iPhone, qui n’a pas assez d’images par seconde pour que la vidéo soit fluide !

La chance est encore avec nous, nous arrivons ensuite à nous glisser tout près du podium de remise des maillots, nous n’en perdons pas une miette… C’est tellement drôle de voir l’envers du décor, Gérard Holtz qui commente en direct… devant un mini écran, la horde de photographes postés devant l’estrade, Bernard Hinault (hiiiii !) qui attend patiemment avec les huiles du cyclisme et les élus locaux que les meilleurs de l’étape viennent le rejoindre pour enfiler leurs maillots jaune, vert ou à pois devant les caméras !

(maillot jaune : Jan Bakelants – maillot à pois : Pierre Rolland – maillot blanc : Michal Kwiatkowski)

Bon et puis après toutes ces émotions, vous vous en doutez… un plouf bien rafraîchissant !

 

Voilà, notre Tour de France est presque terminé. Troisième étape, dernier jour, Ajaccio – Calvi, il fait toujours aussi beau et chaud (alerte contrepèterie). Nous nous postons sur un rond point à deux kilomètres de l’arrivée. L’emplacement est stratégique, à l’extérieur du virage nous verrons les coureurs arriver de loin et en profiterons un peu plus longtemps. Mais vous imaginez bien que nous n’étions pas les seuls à avoir eu cette bonne idée… notre petit rebord de trottoir est bondé, limite si les gens ne se battent pas lors du passage de la Caravane. Ah si, en fait, ils se battent, Gazelle a failli perdre un orteil à cause d’un bob Cochonou (ou une madeleine, on ne sait plus trop). En plus, sous le soleil de plomb ça chauffe dur, et les coureurs sont encore à 40 kms. On hésite un peu. On reste, ou pas ? Allez, ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à une course pareille alors on tient bon (je remercie solennellement mon bob Antargaz de m’avoir sauvé d’une insolation certaine) (n’insistez pas, il n’y a pas de photo, j’ai pris soin d’éliminer toute trace de cet #epicfashionfail ^__^) et on papote avec nos voisins.

Au bout d’une heure et demi, yes, les voilà ! Le peloton est relativement étendu, on en profite au moins, heu, 20 secondes ? C’est dingue quand même de patienter si longtemps pour si peu de temps, mais encore une fois l’ambiance des lieux valait le détour. Pas de photos cette fois-ci, j’ai préféré privilégier la vidéo, et s’il y a bien une chose que j’ai apprise ces trois derniers jours, c’est que c’est l’un ou l’autre, mais pas les deux !

Après cette dernière après-midi, c’est officiel, « notre » Tour est terminé… Nous rejoignons notre immense bateau, le Mega Smeralda qui nous attend patiemment dans les eaux turquoises de L’Île Rousse, et après un dernier verre sur le port, nous assistons au ballet des voitures, camions et matériel qui vont rentrer cette nuit avec nous sur le continent. Snif snif, voilà, c’est fini…

 

Un immense merci à Corsica Ferries et la fabuleuse Team Corsica pour ces moments exceptionnels et inoubliables !!

 

12 Commentaires

  1. magique ce tour de france en Corse. je vais essayer de choper un 2ème bob cochonou quand ils passeront devant chez mes parents ce weekend, mais sans la baignade et le cadre idyllique de la corse (et sans vous !) ce ne sera pas pareil !

  2. J’ai toujours voulu aller en Corse, il parait que c’est magnifique. Bon je ne suis vraiment pas fan de vélo mais c’est vrai que le tour de France était une bonne occasion. J’aime beaucoup tes photos!

  3. Il parait que ca a donné très envie à beaucoup de monde d’aller en Corse cet été: Ceux qui avaient déjà visités et ceux qui ne connaissent que les cartes postales.
    A mon avis ça ce va pas chômer sur les plages 🙂

  4. Elle est belle mon ile dommage qu’on ne s’est pas rencontre a porto vecchio, c’est ma ville.
    Ce tour s’etait trop chouette 🙂

  5. Quel billet, rempli d’aventures, d’anecdotes et de suspens. En vous suivant sur les réseaux, je mesurais déjà que c’était un moment unique. Ton récit le confirme.
    Belle équipe bravo la team Corsica. J’ai à présent hâte de retourner en Corse ! Merci pour ce long résumé (qui est plus qu’un résumé).
    EDIT : je suis passée au moment ou le blog est passé en maintenance hier soir. J’ai gardé mon commentaire au chaud :-), pour le poster plus tard.

  6. Pour moi, pas besoin du Tour pour me donner envie d’aller en Corse, on en rêve depuis si longtemps 🙂 Mais ce que tu décris là, j’aurais adoré le vivre, même en n’étant pas fan de cyclisme le reste de l’année. Le Tour vu de l’intérieur, c’est vraiment qq chose !

  7. Je ne suis pas tellement vélo, mais j’avoue regarder assez souvent le Tour pour m’en mettre plein les yeux avec les vues aériennes des régions traversées par les coureurs.

    Combien de fois avons-nous pensé, avec Monsieur « petit plat » : « Cette région a l’air très belle, il faudrait l’ajouter à notre longue liste des destinations de vacances ! »

  8. Ce petit périple m’avait déjà beaucoup plu sur instagram, quel plaisir d’en lire davantage sur l’envers du décor à travers cet article !

  9. J’habite pas loin et j’y suis allée très souvent étant enfant, on prenait le bateau avec mes parents et on mettait la voiture dedans, pour moi c’était le grand voyage!

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