(ce n’est pas vraiment une part one, en fait, mais il y a 3 ans, je ne blogguais pas encore)

Il y a 3 ans, donc, je me suis inscrite sur le fichier national des donneurs de moëlle. J’étais tombée sur un prospectus par hasard, la procédure avait l’air hyper simple, je débutais mon congé parental, j’avais du temps, je me suis lancée. Effectivement, ça n’a pas été compliqué, un rendez-vous pour répondre à diverses questions médicales, quelques prises de sang, un bon petit goûter bien reconstituant juste après. Et la satisfaction un peu abstraite de la bonne action réalisée.

Ceci dit, je n’ai pas grand mérite. Faut dire que je ne suis pas du genre à tourner de l’œil devant une seringue, au contraire j’ai du être junkie à Katmandou dans une précédente vie. Les piqûres, c’est limite si j’adore. Au point de les réclamer 3 jours à l’avance à ma maman quand je devais aller faire une injection bi-mensuelle au dispensaire de St Jean de Luz (j’avais 5 ans). Le fait que les bonne soeurs m’offraient après bonbons et seringue (vide et sans l’aiguille, hein, flippez pas) pour soigner toutes mes poupées ne doit pas être étranger à cet extravagant engouement.
Plus tard, lors des séances collectives de vaccination scolaire, j’étais très fière dêtre suffisamment téméraire pour regarder quand on me piquait, devant les yeux ébahis des autres enfants (quand on est la plus petite et la meilleure élève de sa classe, on dispose de peu de chose pour impressionner ses petits camarades).
Même les innombrables prises de sang lors de mes 3 grossesses ne m’ont pas totalement dégoûtée. Pourtant, le test O’Sullibeurk avec ses piquouzes à 1h d’intervalle pendant 3 heures est loin d’être une partie de plaisir, mais pour moi c’est plus en raison de l’ingestion de la dose massive de glucose qu’à cause des bras façon passoire en fin de séance.

(en même temps, ne vous méprenez pas, pas besoin d’être une kamikaze de la seringue pour faire les démarches de donneur volontaire)

Alors voilà, depuis 3 ans, j’ai une jolie petite carte de donneuse volontaire dans mon portefeuille, sans qu’il ne se passe grand chose. Et puis un beau matin, hier pour être précise, le téléphone sonne. Je suis potentiellement compatible avec un malade, il faut faire des tests complémentaires. J’ai rendez-vous lundi prochain pour des examens. Résultats dans 3 semaines. Et si tout va bien, ponction d’un peu de ma moëlle qui sera ensuite greffée. Je vais peut-être sauver quelqu’un, vous vous rendez compte ??

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Tout savoir sur le don de moëlle osseuse : ici.
Télécharger le formulaire d’inscription au don de moëlle osseuse : .
L’association Laurette Fugain.

15 Commentaires

  1. Ca me laisse aussi sans voix. je trouve ca tres courageux et genereux de ta part de te lancer dans cette aventure. J’admire. Vraiment j’admire.

    Ton article sur le don de moelle me secoue dans mon petit confort quotidien et me fait frissoner en pensant a l’angoisse du malade en attente et a la valeur inestimable de ton cadeau. Que ce soit pour ce malade ou un autre, un jour ta moelle servira et ca c’est un vrai cadeau du coeur.

  2. J’ajoute que, me concernant, je ne suis ‘que’ donneuse de sang mais sur le point de basculer ‘donneuse d’organes post-mortem’ (si je peux me permettre le terme. Ton article me fait avancer dans ma reflexion. Merci Shalima.

  3. Waaaaaah…Bravo, c’est un très très beau geste !Je suis très admirative !Bon courage pour la suite des évènements.

  4. La moelle j’ai peur, mais je donne mon sang, mon plasma et mes plaquettes et j’ai prévenu mes proches qu’en cas de mort cérébrale je voulais que tout ce qui puisse servir à d’autres serve…

  5. Bravo, Shalima!
    Une grande leçon d’humanité que tu ne donnes là!
    j’attends la suite avec impatiente , ton histoire va peut-être ouvrir des portes pour des nouvelles « donneuses-blogueses »!

    ton amour pour la « seringue » m’a fait rigoler, moi aussi j’aimais le seringues vidées que j’avais après la piqure, pour soigner les poupées!

  6. Merci pour vos gentils mots ! (mais je ne sais pas si j’en mérite autant 😉 )
    Je suis à la fois impatiente et excitée d’avoir les résultats, je crois même que je serai un peu déçue si je n’étais pas compatible… mais comme le dit si bien Notabene, si ce ne serait que partie remise !
    En tout cas, c’est un coup de fil qui m’a remonté le moral, cette semaine où les mauvaises nouvelles s’accumulent.

    Maria, ce serait vraiment chouette si ce petit billet suscitait quelques inscriptions, mais je peux comprendre que la ponction puisse impressionner (ça se passe sous anesthésie générale). Ca n’empêche pas de donner son sang, ses plaquettes, son plasma, ses organes si on en a la possibilité (ce qui n’est pas tjrs le cas).

  7. C’est un don qui implique beaucoup plus que le don de sang, ce n’est pas évident pour tout le monde de le faire, alors, oui, tu le mérite BRAVO.

    Moi qui ne peut pas donner mon sang, ça pourrait être une bonne chose à faire, mais tu vois, je ne sais pas si je suis prete pour tout ce que ça implique.
    Par contre, le don d’organe, je suis pour (si ça peut servir…)

  8. Félicitations pour ton action.Ton article tombe à pic. Ca fait un moment déjà que je pense à faire cette demarche.Je vais m’y penchez plus sérieusement grâce à toi. Pouvoir peut-être sauver une vie un jour il n’y a pas de plus beau geste.C’était un don de vie. Bravo

  9. Bravo pour ton engagement !
    Quelle angoisse cela doit être pour qqn qui attend… je crois qu’on ne soupçonne pas le millième de cette angoisse…

    Depuis quelques mois, j’ai ma carte de donneur d’organes dans mon porte-feuille, bien en évidence. Bon, je ne serai pas au courant si cela se révèle utile 😉 mais sait-on jamais !

  10. Bravo Shalima!
    Et en plus, si tu vas jusqu’au bout, tu vas peut-être contribuer à sauver quelqu’un, ça a quelque chose d’impressionnant.
    La moëlle, ce n’est effectivement pas évident pour tout le monde, puisque la ponction n’est pas qu’un simple prise de sang. D’un autre côté, la probabilité d’être appelé est très faible.

    De mon côté, j’ai chialé le jour où on m’a refusée comme donneuse de sang… c’est trop « risqué » pour moi… donc je me résigne à être « juste » donneuse d’organe à mon décès…

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