Donne ta moëlle – part two

(previously on « mercipourlechocolat » : là)

Lundi matin, me voilà en route pour l’hôpital, sous un soleil radieux et fidèlement escortée par mon petit scotch Miniloup. J’ai rendez-vous à 9h30 pour les derniers tests sanguins. Si j’ai bien tout compris, le malade receveur a un HLA à la fois hyper commun dans sa première partie et hyper rare dans la seconde partie (si pour vous comme pour moi, c’est du chinois, vous pouvez toujours aller vous cultiver là, mais c’est pas garanti non plus que vous soyez ensuite incollable sur la question !). Je suis compatible pour la première valeur, il faut donc s’assurer que c’est pareil pour la seconde.

Le centre de transfusion est assez sympa, entouré de verdure, il y a de grandes baies vitrées, et le personnel médical y est hyper chaleureux. En même temps, c’est pas sûr qu’ils aient beaucoup de dons volontaires si l’endroit ressemblait à une prison gardée par de méchants cerbères acariâtres, alors forcément ils font un effort… N’empêche que ce n’est pas désagréable.

Miniloup me suit partout comme mon ombre, et visiblement les gens qui bossent là n’ont pas trop l’habitude de voir des enfants dans le coin (comprendre : nous sommes l’attraction de la semaine). Ma petite crapule en profite pour faire son show : sourires charmeurs à qui mieux mieux, et vas-y que je te fais coucou avec ma petite mimine dodue, et vas-y que je joue à cache-cache dans la salle d’attente, dans le couloir, dans le bureau du médecin où maman doit répondre à toute une batterie de questionnaires de santé.
Hé ! Oh ! On s’occupe de moi au lieu de bader, là, ou quoi ?? on ne va peut-être pas y passer la matinée non plus (bougonne la mère à qui l’enfant a piqué la vedette… ^_^)

Au bout d’un moment tout de même, vient mon tour de me faire piquer. Petit soucis néanmoins, la présence de mon petit lutin touche-à-tout n’est guère souhaitable dans la salle de prélèvement. L’infirmière chargée des collations post-collecte se porte illico volontaire pour garder Miniloup dans la petite salle de cantine attenante. Heureusement, je reste à portée de voix et mes prises de sang seront rapides, car je ne suis pas tranquille de savoir mon petit bonhomme ainsi éloigné de moi. Quand je le rejoins enfin, je le trouve sagement attablé en train de dévorer le stock de galettes bretonnes de l’infirmière, ravie de pouponner un bambin aussi charmant (je la cite, hein). Tellement ravie que c’est limite si elle ne me force pas à prendre une collation pour que nous restions plus longtemps, alors que je n’ai ni faim, ni la tête qui tourne, et pour cause, on m’a prélevé 4 misérables petits tubes de sang tandis que mes voisins, de grands gaillards bien costauds, remplissaient de grandes poches de sang, de plasma ou de dieu sait quoi. Je cède à la pression, bois un grand verre de jus de raisin, mais avec mon Miniloup sur les genoux, il m’a trop manqué !!

Résultats d’histocompatibilité début avril… on croise les doigts !