Depuis que j’ai ouvert mon Tumblr, je passe pas mal de temps à glaner des photos, ici et là. C’est amusant de constater qu’au…
J’aime ces dernières journées estivales qui précèdent le rush de la rentrée. Des journées entre deux eaux. Le soleil, fidèle au poste, offre une lumière particulière, plus douce, comme déjà nostalgique. L’air est vif et changeant. Le Golfe se vide peu à peu de ses touristes, et nous profitons plus que jamais des plages quasi désertiques.
Sur le chemin qui nous ramène du Jura vers la Bretagne, nous avons fait une halte près de Tours. C’est dans cette campagne dorée par le soleil et peu vallonnée, loin du cliché de carte postale, que nos amis ont élu domicile il y a une dizaine d’années, en reprenant à leur compte une exploitation agricole. Leur ferme est une belle grande bâtisse en pierre, posée au milieu d’une bonne dizaine d’hectares de champs et de prairies. Ils auraient pu y créer un golf, ils ont préféré faire pousser des céréales, et élever des moutons. Des tas de moutons.
Gamine, j’étais plus que sensible aux charmes des couchers de soleil sur carte postale allant jusqu’à en faire la collection, pour copier mes cousines. Je les affichais sur tous les murs de ma chambre, les plus beaux ayant droit à une place de choix, juste au dessus de mon bureau, punaisés dans le grand panneau en liège bricolé par ma maman. Je les contemplais durant des heures, ces ciels flamboyants, en rêvant d’être une Elsa qui aurait enfin rencontré son Glenn Medeiros, vous voyez le genre ?
Le coin de Jura où je passe mes vacances, ce n’est peut-être pas la dernière destination à la mode, on est même limite dans un trou paumé, la connexion internet est dure à trouver et les cinémas ne sont même pas climatisés.
Mais pour vraiment se reposer, je n’ai pas encore trouvé mieux que la maison de mes beaux-parents, sur les premiers contreforts du Jura.
Dans ma ville, les 13 et 14 juillet, ce sont les traditionnelles Fêtes Historiques. Chaque année, deux jours de festivités, d’animations de rue et de défilés dans le vieux centre, entre les remparts. MrChéri et moi y avons même participé en tant que figurants il y a onze ans, c’était assez sympa. Les Korrigans grandissant, la tentation était grande de leur faire découvrir tout ça, ainsi que le grand feu d’artifice qui clôture chaque soirée.
Pourtant, après une journée des plus sportives à bosser et à gérer des petits diables déchaînés, je n’avais pas la moindre envie de m’extirper de mon canapé après le coucher du soleil. Il a fallu toute la force de persuasion dont peuvent être parfois capables les êtres qui partagent ma vie et mon salon pour qu’au final j’accepte de sortir de chez moi.
Le 19 août 2000, à 19 heures, je suis devenue une maman. Un nouveau rôle, certes un peu effrayant par toutes les responsabilités que cela engendre, mais aussi incroyablement gratifiant, enrichissant, émouvant…
Depuis deux mois, notre petite école est en travaux de rénovation. L’accès à la cour ne se fait plus par le portail de devant, désormais condamné, mais par un petit portillon, caché dans le grillage sur le côté. Aller à l’école par la route habituelle est devenu un brin rébarbatif : elle n’est située qu’ à 200 mètres à peine à vol d’oiseau, mais suivre le trottoir qui serpente entre les maison nous fait faire des tours et des détours, triplant allègrement la distance initiale.