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C’est à dire que j’ai beau être plutôt sportive comme fille, la danse, le running, tout ça, il faut que je me fasse une raison : je suis positivement à ch*er en VTT. C’est à dire que, pour vous donner un exemple, hier j’ai accompagné à vélo MrChéri et notre copain R. pendant leur sortie running. Et ils sont allés bien plus vite avec leurs grandes jambes que moi avec mon petit vélo.

Seize kilomètres en 1h45 en pleine cambrousse, de la forêt, de la lande, des chemins caillouteux. C’était magnifique.
J’ai failli crever (au sens propre comme au sens figuré)

Je pourrais trouver tout un tas d’excuses bidons pour me remonter le moral. Comme accuser mon pauvre vélo, cette antiquité datant du siècle dernier (pour de vrai), au guidon piqué de rouille et à la chaîne capricieuse. J’ai déraillé deux fois, et même pas dans des passages compliqués, c’est vous dire si je n’étais pas aidée.

Je pourrais également dire que c’est parce que j’étais fatiguée. Certes, je l’étais, et pas qu’un peu, tout juste rentrée de 24h express à Paris avec juste quatre petites heures de sommeil au compteur. Sitôt descendue de mon TGV, je savais que c’était soit je m’affalais dans mon canapé pour ne plus en ressortir que le lendemain, soit je sortais prendre l’air avec MrChéri. Cette petite balade à vélo, c’était vraiment tentant.

C’était surtout une idée à la c*n.

Parce que j’aurais beau me trouver tout plein d’excuses, la vérité vraie, c’est que je suis une invétérée trouillarde dès que je n’ai pas au moins un pied qui touche le sol. Et en vélo, c’est pire. Non seulement mes pieds n’ont aucun contact avec le sol, mais en plus il faut gérer le guidon, les roues, les pédales, les vitesses. Et même si j’ai progressé ces dernières années (je n’ai plus peur sur route, je n’ai plus – trop – peur en ville), je reste au niveau quasi zéro de la confiance en soi sur deux roues, notamment sur terrain instable.

Résultat, hier, dès qu’on a quitté le bitume pour rejoindre les sous-bois, je me suis laissée distancer. Oups, une racine. Aïe, un caillou. Aaaaaah, une descente. Arghhh, une montée. Oh my god, une flaque de boue. Rhaaaaa, ma chaîne qui déraille. Sympas, les gars revenaient régulièrement sur leurs pas vérifier si je m’en sortais, ou si j’avais besoin d’aide. Puis repartaient devant pour très rapidement me distancer à nouveau. En gros, si j’ai roulé seize kilomètres, ils en ont couru presque dix-huit.

Qu’est-ce que j’ai pu pester de me sentir boulet à ce point. Non mais vraiment. J’ai épuisé tout mon répertoire Gilles de la Tourette à force de jurer à chaque obstacle (soit tous les deux mètres). J’étais vexée comme un pou. Sans parler de la peur de me casser à tout moment la margoulette. J’avais les bras si raides et les mains tellement crispées que j’ai fini la sortie avec le guidon imprimé dans les paumes. Ce matin, je n’ai pas trop mal aux jambes comme on pourrait le croire, mais surtout aux bras, aux épaules, au cou. Hahaha, la sportive en carton !

Si l’on doit tirer une morale de cette petite histoire (hormis le fait qu’avoir un bon équipement et dormir plus de quatre heures par nuit, c’est bien), c’est que nous qui avions envie de participer à un Run & Bike cet hiver, heuuuu, comment dire… C’est pas gagné !!

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39 Commentaires

  1. Arf je connais ça… J’ai du aller au boulot en vélo (vtt) pendant 3 semaines.. Moi qui, comme toi, ne suis pas vraiment à l’aise sur un deux roues (avec ou sans moteur), j’avais énormément de mal. Même en traversant la ville. Surtout en traversant la ville je dirai même 🙂 Mais même si c’était une idée à la c*n, c’était tout de même courageux de ta part après si peu de sommeil 🙂

  2. t’aurais du aller faire un peu de stand up paddle pour évacuer le syndrome de la Tourette. OH WAIT 😀
    ça fait un chouette récit en tout cas !

  3. Qu’est ce que j’ai ri en te lisant, je t’imaginais brailler contre ton vélo! Sont sympas les hommes quand même 😉

  4. Ah,le vieux vélo…
    J’ai investi aux soldes d’hiver ( quand les gens pensent à achter des skis et ne pensent pas à achter un vélo..) dans un VRAI vélo à 800 EUR, payé 570 et là, là, çà change TOUT!
    Et hop, j’ai fait une bonne action en revandant le vieux à une petite dame toute content d’avoir fait une affaire.
    L’essayer, c’est l’adopter….

    • :dot: Ça fait un petit moment que j’ai envie d’investir, en effet, mais plutôt dans un VTC… là mon vieux biclou, c’est plus possible. Le truc c’est qu je n’en fais pas très souvent, donc je repousse toujours le moment d’en racheter un.

  5. Pourtant je t’ai toujours vu à l’aise sur un vélo moi… 0:) 😀 Pardon.
    Le coup de gilles de la tourrette m’a tué 😀

    Courage tu vas y arriver, retourne sauter depuis le château où on est passé la derniere fois, mais oublie pas la GoPro 😀

  6. Ahahahaha tu m’as bien fait rire avec ton syndrome Gilles de la Tourette (je visualisais la scène) 😆 C’est marrant ça, tu as l’air toujours tellement à fond dans tes activités que je t’aurais imaginée très à l’aise sur vélo… Comme quoi on ne peut pas être bon en tout ! Un vieux reste d’une peur enfantine, peut-être ? Nous le vélo, en ville ou à la campagne on adore ça, mais je n’ai encore jamais fait de circuit VTT ceci dit…

    • :dot: D’ado, plutôt, la trouille… ça date de mes sorties vélo en Allemagne (vélo 10 fois trop grand et on roulait sur des digues hautes et hyper étroites, c’était l’horreur) puis de mes stages de sport dans les Pyrénées, je pense, qu’est-ce que j’ai pu avoir peur !!

  7. Je dirai comme les filles, tout vient de l’équipement! Ton pauvre vélo ne peut plus endurer ça! En tout cas quel courage et quelle motivation! Bravo

  8. Je précise que je suis sérieuse, tu n’es pas un boulet, tu as essayé … je suis impressionnée, moi qui ne connait que la zéro motivation.

  9. Kikou, je ne suis pas sportive depuis toujours, et je t’admire , et j’ai aussi eu mal pour toi pendant ton article,
    Euh, tu feras le Run&Bike ??? Tu es très courageuse
    De magnifiques clichés en passant,

    • :dot: Non, sérieusement, je ne pense pas, je cours moins vite que MrChéri ne roule, et je roule que MrChéri ne coure… imagine le massacre ! 😆

  10. Ah non mais ton vélo c’est pas possible, t’as pas de suspension donc tu te prends tous les reliefs dans les bras!
    En fait tu vttises en deuche 😉 un autre équipement changera ta vision du VTT crois-moi!
    En tout cas bravo!

    • :dot: J’adore l’image de la Deuche… c’est tout à fait ça !!! 😆 (bon mais ça n’empêche pas que je suis une grosse trouillarde aussi, hein)

  11. Ben oui mais attends tu n’as pas choisi la facilité, c’est super dur le VTT ! Moi j’aime bien quand c’est une jolie route toute plate ! 🙂

    • :dot: VOILÀ ! avec un joli panier devant pour aller chercher des viennoiseries à la boulangerie du village à côté le dimanche matin ! 😀

  12. Je ne me moquerais pas, absolument pas puisque je suis comme toi. Sauf que je ne fais pas de danse, ni de running, donc je suis une vrais loque humaine a coté de toi. ^^

  13. Punaise ! Moi le vélo ça me fait peur. Pourtant j’en ai fait pendant des années petite. Mais ça fait un bail. Rien que l’idée de perdre l’équilibre me terrifie. Et pourtant, il paraît que ça ne s’oublie pas…

  14. Ahah, j’i bien ri en lisant ton billet !
    Après je comprends très bien que ce n’est pas évident d’aller crapahuter dans les bois et sous bois si tu n’es pas à l’aise. T’aurais finalement mieux faire de les accompagner en courant ! 🙂

    Du coup, t’as une bonne raison de t’affaler sur le canapé maintenant ! 🙂

  15. Hihi, je ne savais pas que tu avais un peu peur du VTT 🙂 Tu as du souffrir à Malte l’année dernière alors… Moi j’étais complètement flippée et je ne m’en étais d’ailleurs pas cachée 😀 Ça devait faire à peu près dix ans que je n’étais pas remontée sur un vélo… Depuis je n’ai pas eu l’occasion d’en refaire d’ailleurs !

    • :dot: À part 2 ou 3 passages, ça a été à Malte, on avait de bons vélos, et le chemin n’était pas trop dur… (et puis quand je suis en groupe, j’ai une espèce de fierté débile qui me fait un peu mieux avancer) mais oui, je me souviens que tu avais pas mal galéré ma pauvre !

  16. Pareil, le VTT me stresse alors que j’aime d’amour faire du vélo à l’île de Ré. Ah non, ce sont peut être les côtes les coupables. Bref TU N’ES PAS LA SEULE (boulet)

  17. Ah non mais c’est CLAIR que c’est à cause du vélo !! Bonne idée cadeau. Moi j’ai mis çà sur la liste d’anniv il y a 2 ans, ben du coup çà a changé ma vision du vélo 🙂

  18. Sev (norvège) Répondre

    Mon chéri en a eu tellement marre de m’entendre pester pour ne jamais utiliser mon VTT qu’il m’a acheté un velo a assistance electrique.
    non seulement je râle plus mais en plus je l’utilise au moins 2 jours sur 3 pour aller au boulot, et je lui fais au-revoir dans les montées…gnark gnark gnark

  19. très bon billet, j’ai ri comme une baleine et réussi à m’étrangler avec mon thé.
    Donc je m’abonne, je valide totalement la déchéance en VTT, même si moi je suis plutôt du genre à le gérer (encore que, t’as pas eu l’air de pratiquer des chemins facilous, donc t’as droit à une gommette !).

    Bonne journée,

    Mona

  20. Pourtant ça fait un bail que tu n’utilise plus les petites roulettes…Oups, sorry!

  21. ça me rappelle quelqu’un ça!! J’ai l’impression d’avoir la maladie de Parkinson dès que je grimpe sur cet engin, qui se met à trembler et zigzaguer de façon incompréhensible et incontrôlable…Si tu veux, on s’inscrit au Run et Bike ensemble (parce que je ne vaux guère mieux en running!!) : on aura la médaille de l’équipe la plus merdique!:o)

  22. Ah, effectivement, tu n’es pas aidée par ton vélo … Pas besoin de chercher plus loin 😉

    Je dois avoir un modèle similaire qui pèse une tonne et déraille dès que l’inclinaison de la route augmente de quelques millièmes de pour-cents …

  23. Que j’ai ri en te lisant! Je t’y voyais très bien (et je m’y voyais moi, un peu aussi) et je sais combien Gilles de la Tourette peut être une inspiration pour nous toutes dans ces moments où, effectivement, on se sent le boulet!! J’ai déjà connu cette sensation sur un canöe en descendant je ne sais plus quelle rivière de notre magnifique sud, entourée de tas de potes dont on aurait cru qu’ils avaient fait ça toute leur vie, quand ma soeur et moi peinions à nous éloigner de la rive sans faire des cercles sur nous mêmes. Dans ces moments là on finit toujours par se poser la fatidique question: « mais pourquoi je m’impose ça? la vie est courte et je le sais pourtant, alors pourquoi? »
    En tout cas pour le VTT j’ai une solution, même avec ton antiquité de vélo, viens donc en faire sur mon île de Tubuai, c’est plat, c’est venté, il y a des plages magnifiques tous les 15 mètres et on peut ramasser des pamplemousses au bord de la route!!! Tu vas adorer le VTT ici, viens je te dis!!!!!

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