Samedi soir, Zaz, Clara et moi sommes allées voir Samsara, un ballet de Victor Ullate, dansé par le ballet de Madrid. Arriver à dégoter 3 places, ça n’a pas été une mince affaire, mais finalement, grâce à la persévérance téléphonique de Clara et un gros coup de chance, on les a eues ! C’est donc toutes contentes de passer un bon moment de danse entre copines que nous nous sommes installées dans nos fauteuils, prêtes à savourer le spectacle :

Samsara, ballet néo-classique en 14 tableaux, se veut un hymne à l’être humain et à l’amour, tout en portant un regard critique sur la ségrégation et les injustices sociales. Puisant son inspiration dans la philosophie bouddhiste, ce ballet harmonise sentiments et impressions à travers une gestuelle artistique en parfaite cohérence avec des musiques traditionnelles d’Egypte, d’Iran, d’Inde, du Népal, de Chine, du Japon… (d’après Ballet Danse Magazine)

Tout un programme, hein ?

Bon alors, pour en prendre plein les yeux, on en a pris plein les yeux… les danseuses et les danseurs de cette compagnie sont des vraies bêtes de technique, et en danse classique, c’est un vrai plus. Ainsi, toutes les chorégraphies d’ensemble et bien rythmées étaient réellement enthousiasmantes et hypnotiques. Mais la technique seule ne suffit pas à transmettre de l’émotion, il faut quelque chose en plus. Et ce quelque chose, on l’a attendu toute la soirée. En vain.

Alors oui, c’était beau. Belles musiques, beaux costumes, beaux danseurs. Alors oui, les danseuses savent enchaîner les pirouettes et lever haut la jambe. Alors oui, les danseurs sont époustouflants de dynamisme et ont des abdos à faire se pâmer la plus blasée des chiennes de garde. Oui. Mais dès que le rythme se relâche un brin, ben on s’ennuie. La performance pour la performance, ça va bien 5 minutes…

Ce qui nous a le plus chagriné dans l’histoire ? La salle, qui à la fin a applaudi à tout rompre, debout. Un vrai triomphe, comparé aux timides rappels quelques mois auparavant lors du spectacle de Marie-Claude Pietragalla qui nous avait tant émues, Zaz et moi. M’enfin, les goûts et les couleurs, hein…

N’empêche, on a quand même passé une bonne soirée, et ce ballet néo-classique méritait d’être vu… tenez, jugez-en vous-même, avec cette petite vidéo de présentation :

et n’oubliez pas…

9 Commentaires

  1. En ce qui concerne les applaudissements, c’est un truc que j’ai souvent remarqué, les gens qui ne sont pas forcément danseurs sont super impressionnés en danse par la technique « flashy ». C’est ce qui marche. Les gens applaudiront à tout rompre une nana qui te fait un super développé à se gratter l’oreille avec le genou, alors que une fille qui te placera 5 tours ni vu ni connu, bof ben voilà elle a tourné quoi… (je schématique hein mais c’est un peu ça). Et c’est pas pour dire « bouh ce sont des ignares » ou quoi hein, c’est juste une constatation, le public aime ce qui en jette plus que ce qui se ressent.
    Bon après je ne suis pas très fan de Marie-Claude en tant que danseuse, mais c’est vrai que j’aurai bien aimé voir son spectacle…
    *bon j’arrête de polluer ton blog… mais ça me manque de parler danse…*

  2. J’avoue que je n’ai jamais vu de spectacle de danse de ma vie… Honte à moi. :-S
    A part ça, j’ai essayé d’envoyer un message à ta Chocolatyne via mon nouveau lapin. Tu l’as reçu?

  3. :dot: Voilà Tink Again, c’est tout à fait ça ! je veux pas faire la snobinarde pseudo experte en danse, hein, mais bon, la danse c’est pas que de la gym, quoi… et justement, l’émotion ça devrait être un truc un peu universel, que tu sois balletomane ou simple spectateur. Faut dire que là, de la gambette en six o’clock, on en a eu jusqu’à l’overdose 😉

    :dot: Charlotte, qui sait, peut-être un jour ? le Béjart ballet Lausanne, je pense que c’est un truc vraiment à voir, pas trop loin de chez toi, et pour une première, c’est super accessible.
    (je suis pas chez moi, là, je verrais si ma Chocolatyne clignote du nez en rentrant, lundi soir !)

  4. Je peux pas regarder la vidéo là maintenant toussuite, mais je la garde sous le coude pour demain soir!
    Donc, je peux pas vraiment dire, mais mes meilleures amies, à Madrid, étaient dans l’academie de Victor Ullate, et en sont parties parce que c’était pas assez « humain » comme enseignement…Comme quoi…!
    Ceci dit, hein, c’est une chance d’vaoir vu cette compagnie, parce qu’elle a une réputation extra. Dans la technique, toujours!
    Alelz, je regarde la vidéo demain soir, et je reviens te dire, hein!

  5. shalima(r), samsara, Guerlain va bientôt t’envoyer un paquet cadeau! Il s’en passe des choses culturelles en bretagne sud dis donc!

  6. :dot: Camille, ça ne m’étonne pas, c’est ce que transpire cette compagnie : technique parfaite, mais sentiments, heu… Je me souviens de tes copines partant à Madrid, j’espère qu’elles ont par la suite trouvé ballet à leur pied 😉

    :dot: Amandine, héhé, j’ai le don d’ubiquité :mrgreen:
    (vive la programmation des billets sous wordpress 😉 )

    :dot: Cathie, ah mais je signe quand ils veulent, hein ! cette année, on est gâtés côté danse (Maguy Marin mercredi prochain, yihaa !)

  7. j’aime beaucoup les Pièces de Ullate…mais pas beaucoup de temps pour aller les voir.

  8. Pingback: Maurice Béjart n'est pas mort - "Le Tour du Monde en 80 minutes", oeuvre posthume dansé par le Béjart Ballet Lausanne | Merci pour le chocolat ! - blog féminin, blog de maman

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