Tag

je suis organisée

Browsing

Mon expédition punitive chez Ikea a bien eu lieu aujourd’hui, comme prévu. Ce matin, j’ai déposé les enfants à l’école, j’ai chopé au vol ma copine Sonia, et nous avons pris la route direction Nantes et son temple du meuble en kit pas cher.

J’avais planifié mes diverses emplettes encore plus sérieusement qu’un chef d’état major : les cotes du futur bureau soigneusement consignées dans mon petit carnet, ma liste d’achat repérée sur internet et imprimée stratégiquement dans l’ordre des rayons. Ma carte bleue se tenait au garde à vous dans mon tout-en-un, prête à flamber pour la bonne cause.

 

A la naissance de Miniloup, il y a bientôt cinq ans, nous avons basculé dans le clan très envié des familles nombreuses.

La famille nombreuse, si on met de côté le changement obligatoire de voiture, la croissance quasi-exponentielle des lessives à faire, la galère pour organiser les vacances où toute offre familiale ne concerne que les familles à DEUX enfants, c’est super cool. C’est super cool parce que, ayé, tu as droit à la carte famille nombreuse. Et tu es super content parce que grâce à cette carte mythique, voire quasi magique, tu vas avoir droit à tout plein de réducs trop chouettes et ça sera merveilleux…

 

Ma passion pour les fleurettes n’est plus à démontrer, je crois… mon blog, mon sac, la déco handmade de mes étagères sont là pour en témoigner. Pas très étonnant finalement que Photoservice m’ait contactée pour tester un livre-photo recouvert de leur nouvel imprimé en édition limitée, du véritable tissu Liberty, s’il vous plaît !

Et à vrai dire, je ne me suis pas fait prier bien longtemps pour accepter leur offre, car fleurettes ou pas, un livre photo ça tombe toujours à pic quand on est comme moi un boulet de la gestion photo. Parce que ce n’est pas le tout de prendre des milliers de photos par an, mais quand on sait que je n’ai rien fait développer depuis 2008, et que ma dernière commande m’a été livrée en vrac…

 

Un mercredi, il y a deux semaines, je pleurnichais à table, car débordée de boulot, je ne savais pas comment j’allais réussir à m’en sortir sans sacrifier mes nuits et mon week-end. Les Korrigans ne mouftaient pas, le nez dans leur assiette, et MrChéri compatissait gentiment à mon malheur, se dépêchant néanmoins de finir de déjeuner pour retourner au taf, et avoir enfin la paix.

Deux heures après, je l’appelais en mode hystérique sautillant partout et hurlant dans mon téléphone : « Mon chéri, vendredi je suis à Pariiiis ! ». Oublié le trop de boulot, mise de côté la charrette mutante, passées sous silence les futures nuits blanches. J’avais reçu un coup de fil du LOL Project, et ça, ça valait tous les Prozac du monde…

 

J’ai donc lâchement abandonné ma petite famille cette fin de semaine pour aller faire la greluche à Paris. Un petit séjour rapide, programmé de longue date mais sur lequel sont venus, au dernier moment, se greffer tout un tas de rendez-vous supplémentaires. Je peux vous dire qu’avec mon emploi du temps plus que chargé, mon déplacement était largement rentabilisé. Le revers de la médaille, c’est qu’il restait peu de place aux imprévus… Et comme j’ai franchement surestimé mon sens de l’organisation, j’ai passé mon temps à courir partout.

 

Ces derniers temps, ma boîte mail est littéralement assaillie par une quantité phénoménale de communiqués de presse, et la plupart ne sont absolument pas ciblés. C’est bien simple, je reçois désormais plus de CP non sollicités que de spams pour du V*agra !

Alors souvent je râle de perdre autant de temps à trier le bon grain de l’ivraie, mais parfois, j’avoue, je tombe sur de vraies petites pépites. C’est le cas du dernier bouquin japonais des éditions Paumes, Bureaux à la Maison dont les extraits présentés sur le communiqué m’ont instantanément tapé dans l’œil. Ni une, ni deux, j’ai demandé poliment s’ils pouvaient m’envoyer un exemplaire presse, et à ma grande surprise, quelques jours plus tard, j’en ai reçu un dans ma boîte aux lettres. Cool ! (comme quoi, il ne faut jamais hésiter à demander, au pire tu te prends un râteau, au mieux, te voilà pourvue d’un bien joli bouquin)…

 

Mercredi matin, on était donc tranquilles à la maison, les Korrigans et moi… Quand il n’y a pas école, notre rituel matinal est très simple : je traînasse un peu au lit pendant que mes loustics regardent leurs deux épisodes de Pokemons, confortablement installés sur le canapé. Vers 10h, le générique beuglait à la télé, et j’ai fini par m’extirper de ma couette, non sans mal. Ensuite, j’ai filé en titubant à moitié sous ma douche. Et là, surprise… plus d’eau !

J’allais me mettre à vociférer tout un chapelet de jurons absolument non retranscriptibles par écrit, quand mes neurones se sont remis à peu près à l’endroit. Et je me suis souvenue du petit mot laissé dans la boîte aux lettres la veille…

 

Je m’imaginais déjà en Docteur Benton au féminin, criant « Chimie, Iono, NFS ! » plus ou moins dans cet ordre, courant à côté du chariot de réanimation, découpant la chemise de l’infortuné malade inanimé avec d’immenses ciseaux, ou avec les dents, et alors que l’électrocardiogramme sifflait sa complainte stridente, je me voyais dégainer d’impressionnantes plaques électriques, les frotter les unes contre les autres et shocker violemment mon patient pour tenter de faire démarrer son cœur.

Mais en fait non…

 

Pin It