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chuis crevée

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Quand je suis fatiguée, je n’ai plus de tête, et quand je n’ai plus de tête, je sème mes affaires aux quatre vents. Depuis quelques semaines, je ne compte plus les gilets oubliés à droite et à gauche, les clés que je mets des heures à retrouver, les magazines qui disparaissent, les papiers égarés. Mon dernier exploit en date : perdre en pleine nature mes lunettes de soleil chéries fétiches adorées, qui sont parfaites et que je porte avec amour depuis 3 ans. Une paire tellement parfaite qu’elle en devient irremplaçable…

 

Mon expédition punitive chez Ikea a bien eu lieu aujourd’hui, comme prévu. Ce matin, j’ai déposé les enfants à l’école, j’ai chopé au vol ma copine Sonia, et nous avons pris la route direction Nantes et son temple du meuble en kit pas cher.

J’avais planifié mes diverses emplettes encore plus sérieusement qu’un chef d’état major : les cotes du futur bureau soigneusement consignées dans mon petit carnet, ma liste d’achat repérée sur internet et imprimée stratégiquement dans l’ordre des rayons. Ma carte bleue se tenait au garde à vous dans mon tout-en-un, prête à flamber pour la bonne cause.

 

Je sortais de mon relooking, maquillée et coiffée comme une princesse, et il me fallait traverser tout Paris pour retrouver des copines pour le dîner. Taxi ou métro ? OK, j’ai une bouche de métro juste devant moi, je m’engouffre dans les sous-sols et saute dans la première rame qui me passe sous le nez.

Le wagon est blindé, et je me retrouve écrasée contre lui.

 

A l’instar de Dom avec son Wanou, notre petite famille est également équipée en bavarde progéniture. Les chiens ne font pas des chats, me direz- vous (et sans doute n’auriez-vous pas tort). En effet, mais malgré tout, les lois de l’hérédité et de l’évolution sont parfois surprenantes.

Si nous avions tout misé sur Mamzelle et Petitou qui ont commencé très tôt et très fort leur vie verbale, s’exprimant comme des bouquins dès l’âge de deux ans, nous devons nous rendre désormais à l’évidence : le plus bavard de nos trois korrigans est sans conteste le petit dernier. Oui, notre Miniloup national, celui-là même qui a commencé à parler plus tard que la moyenne, celui-là même qui a frôlé les séances d’orthophoniste de près, très près, en raison de ses difficultés à exprimer certains sons et certaines syllabes.

Disons que ceci est désormais de l’histoire ancienne…

 

J’ai donc lâchement abandonné ma petite famille cette fin de semaine pour aller faire la greluche à Paris. Un petit séjour rapide, programmé de longue date mais sur lequel sont venus, au dernier moment, se greffer tout un tas de rendez-vous supplémentaires. Je peux vous dire qu’avec mon emploi du temps plus que chargé, mon déplacement était largement rentabilisé. Le revers de la médaille, c’est qu’il restait peu de place aux imprévus… Et comme j’ai franchement surestimé mon sens de l’organisation, j’ai passé mon temps à courir partout.

 

Ça m’a pris comme ça, sans prévenir, il y a dix jours. Tout d’un coup j’ai eu envie de courir. Moi dont le dernier footing remonte à plus de dix ans, moi qui ai acheté ma dernière paire de baskets pour l’épreuve du bac. EN MILLE NEUF CENT QUATRE VINGT DOUZE. Je n’ai toujours pas compris d’où venait cette envie subite, ce besoin impérieux. Un inexplicable surplus d’énergie ? Un effet secondaire de mon régime alimentaire teuton ? Mystère…

Bon, OK, OK, c’est vrai, MrChéri a une excuse en or : le week-end a été aussi fatigant que la soirée de samedi à dimanche chez nos amis a été festive et arrosée, et le retour à pieds à la maison, à 7 heures du matin, dans la froideur de l’aube, périlleux. Du coup, je veux bien croire que le réveil ce matin a été difficile pour tout le monde. En tout cas, moi je n’avais pas trop les yeux en face des trous, j’avoue, même si nous nous sommes tous couchés tôt hier soir, histoire de rattraper un peu de sommeil.

Alors forcément, j’imagine que quand il est parti au travail, ce matin, le père de mes enfants n’a pas vraiment tilté. A vrai dire, moi non plus. Enfin, pas tout de suite…

 

La semaine dernière, je me suis retrouvée coincée deux longues heures dans un labo d’analyse, histoire de tester ma glycémie en condition extrême : l’hyperglycémie provoquée par ingestion de 75g de glucose, (l’HPGO dans le jargon des pros).

Les femmes enceintes sont coutumières de ce traitement barbare, moi même je n’y ai pas échappé à chacune de mes grossesses. Quand j’attendais Miniloup (en 2005), c’est d’ailleurs à l’occasion de ce test que l’on a découvert que je faisais du diabète gestationnel. Diabète heureusement régulé par un régime draconien durant le dernier mois, et disparu à la naissance de mon petit Korrigan. Tout avait si bien fini qu’à vrai dire, je ne m’en souciais plus guère…

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