syndromeimposteur

Longtemps, j’ai essentiellement été entourée de gens « établis ». Je ne trouve pas le terme exact, mais ce que je veux dire par là, c’est que ces gens me semblaient vraiment à leur place professionnellement parlant. Leurs métiers correspondant à leurs études, leurs formations, leur schéma de vie.

Moi ça n’a jamais été mon cas. De mes 5 années d’études de chimie, je n’ai pas gardé grand chose. J’en ai déjà parlé ici, mais voilà, la vie a fait que j’ai suivi mon chéri en Bretagne sitôt mon diplôme décroché, j’ai cherché du travail ici dans mon domaine, en vain, et puis je suis tombée un peu par hasard dans une agence web. Je me suis débrouillée comme j’ai pu, à l’époque il n’y avait pas de formation pour le poste que j’occupais. Mes employeurs m’ont donné ma chance, et j’ai su m’adapter, être autonome. Et quand j’ai été licenciée économique, je me suis lancée dans la grande aventure. Blogueuse, rédactrice web, freelance. Seul maître à bord, à devoir tout faire et n’avoir pas vraiment de vision à moyen ou long terme. Une sorte d’ovni dans mon entourage…

J’ai la chance d’être très curieuse, et de me passionner très vite pour tout un tas de trucs très différents. Je m’ennuie rarement.

Mais le revers de la médaille, c’est que j’ai toujours ce sentiment de ne jamais être vraiment légitime dans ce que je fais. J’apprends, je m’adapte, je m’auto-forme dans tout un tas de domaines, tout le temps, c’est passionnant, je progresse mais voilà, au final, je reste une bidouilleuse. Une bidouilleuse qui ne lâche pas l’affaire et qui trouve quasiment à chaque fois le moyen de s’en sortir, mais une bidouilleuse quand même.

C’est très inconfortable comme situation. On parle souvent de cette fameuse zone de confort, moi j’ai l’impression d’en sortir tout le temps. C’est mon quotidien, depuis des années, et pour longtemps encore.

Parfois je me dis que j’aimerais tout reprendre à zéro, suivre des formations, en graphisme, en développement web, en marketing. En photo. En vidéo. Être une touche à tout, oui, mais qui sait enfin où elle va, et comment elle va procéder. Un état d’esprit à mille lieues de ce que je suis et de ce que je vis actuellement. Mais qui doit être tellement reposant.

Je me suis toujours posé et je me pose encore beaucoup de questions sur mon métier (enfin, mes métiers), ma situation, et leur évolution. C’est le propre des indépendants, en fait. Heureusement, j’ai désormais autour de moi d’autres personnes comme moi, des autodidactes qui persévèrent dans leur domaine, et qui m’inspirent beaucoup. Ces personnes me motivent, me guident, me rassurent, me poussent. Et c’est très précieux. Et puis il y a les autres, ceux qui sont « établis », et qui ne sont pas forcément très satisfait de leur sort, et qui me disent que cette liberté que j’ai, n’est pas facile, certes, mais qu’elle fait envie et que je ne dois rien lâcher. À vous tous, mes amis, ma très chère associée, je dis merci.

C’est aussi grâce à vous que je continue, vaille que vaille et coûte que coûte, avec mes doutes et mes peurs en bandoulière, mes réussites et mes échecs, tout en sachant que je ne suis pas près de me débarrasser de ce fichu syndrome de l’imposteur. Mais c’est pas grave, l’important c’est d’avancer, n’est-ce pas ?

 

35 Commentaires

  1. Je t’admire, j’admire cette force que tu as de te remettre tout le temps en question (oué fin en même temps je prends très a coeur mon role de présidente de ton fan club 😉 )

    • :dot: Merci Amalia, vraiment, tu le sais, ta présence toujours positive est tellement précieuse ♥
      La remise en question permanente est un mode de fonctionnement pour moi, c’est pas toujours facile, ça revient un peu trop souvent, mais bon, c’est comme ça 😉

      • Je suis une championne de la remise en question depuis qu’y a Yseult (et sa fucking maladie)
        Faut être positif d’façon qu’on va dire!

  2. Bonjour,
    Juste pour vous dire que j’ai plaisir à vous lire grâce à votre style d’écriture plein de fraîcheur, d’humour, de décalage, tout en finesse et respectueux et pour la diversité de vos articles.
    Vous êtes en quelque sorte un précurseur, un exemple pour les métiers du web (je viens de lire que c’est aussi un terme de réaction chimique ;p

    J’en suis également à mon 2° métier, complètement différent. Un petit 3° peut-être !
    Je suis pourtant admirative par les gens qui passent leurs études et carrière entière dans le même domaine.
    Bonne et belle continuation dans cette voie.
    Corina.

  3. oui l’important c’est d’avancer ! le bidouillage ne rend pas illégitime, au contraire cela montre que tu es une débrouillarde. Quand tu parles de ton travail, de ton blog ça m’inspire et ça m’encourage à persévérer dans ce que je fais, je me dis « moi aussi je peux le faire ».

  4. Je me reconnais beaucoup dans ton portrait à cela près que je ne travaille pas de façon indépendante.
    J’ai étudié la littérature puis me suis rendu compte que je ne voulais pas être prof. Alors j’ai tâtonné et j’occupe aujourd’hui un poste en communication dans la fonction publique (grâce à un concours obtenu je ne sais trop comment!). Au quotidien je dois manier stratégie de comm, graphisme, photo, rédaction (et c’est bien la le seul domaine où je me sens légitime)… Tout un tas de choses auxquelles je n’ai pas été formée.
    Bidouilleuse, c’est exactement le terme que j’utilise! J’ignore si j’aurai un jour le cran de quitter ce poste pour quelque chose de plus « foufou ». J’ai peur qu’on ne me fasse pas confiance ailleurs au fond…

    • Bertille,
      C’est effarant mais j’aurais pu écrire ce que tu as posté au mot près ! La seule différence est que je suis ingénieur. Quand je le suis rendu compte que ni ce métier ni la recherche n’était faits pour moi, je suis devenue chef de rubrique dans un magazine scientifique. Quand j’ai quitté Paris, je me suis retrouvé à bosser dans un service com dans la fonction publique, comme toi, poste que j’occupe depuis dix ans maintenant. Non seulement je ne m’y sens pas légitime, mais je me sens coincée. Que pourrais je bien faire d’autre maintenant ? Qui voudra de moi ? Aujourd’hui je dois prendre la décision de passer ou pas un concours pour être titularisée à mon poste mais qui me ferait perdre un quart de mon salaire… quel prix suis je prête à payer pour être reconnue ? Car c’est bien de ca qu’il s’agit : un problème de reconnaissance.

  5. Merci d’avoir si bien écrit ce que je ressens souvent et depuis longtemps..jamais pu me servir des études que j’ai faite et je bidouille depuis longtemps. Là après un bilan de compétences j’en arrive à vraiment avoir envie de changer du tout au tout au niveau pro et à repartir dans un cursus de formation long et une toute nouvelle carrière, pas facile à 38 ans sans financement et avec l’obligation de faire bouillir la marmite! mais comme toi je ne lâche rien! Bravo à toi et continue!

  6. Alors là, tu touches exactement à mes interrogations du moment ! Je me sens artiste et poète, sans aucune formation dans ce domaine, et pourtant, j’ai décidé que mon objectif à court moyen ou long terme, ce sera de faire éditer mon livre d’art. Alors là, dans le genre syndrome de l’imposteur, pour quelqu’un qui a eu un bac scientifique et des années plus tard un bts d’assistante de direction, il est en plein dans ma tronche ! Je me dis artiste et je n’ai même pas fait les Beaux Arts ou une quelconque école d’art ! Mais pour qui me prends-je ???? 😉 Et ben tant pis. Je sais ce que je suis, et tant pis si je ne sors pas du moule établi par … qui ? 😀

  7. Je ne suis pas tout à fait d’accord avec ce que tu dis…. Autodidacte oui, mais tu es douée dans ce que tu fais. Je pense que justement si, tu as trouvé ce qui correspondait parfaitement à ta personnalité ! Tu as été une « pionnière  » en la matière, et tu es devenue une source d’inspiration pour beaucoup ! Tu peux être fière de toi, en tout cas moi, pour ce que ça vaut, je le suis!

  8. Tu t’en sors haut la main pour une bidouilleuse !!! 😉
    Moi c’est un peu le contraire, trop dans ma zone de confort depuis 10 ans, ça commence à sentir le moisi au boulot. Va donc falloir que je me bouge les fesses pour trouver autre chose, et du coup gros questionnement sur l’orientation à prendre en tant que pharmacienne spécialisée dans le digital et blogueuse passionnée de déco et photo…

  9. Je me retrouve dans absolument chaque phrase, chaque mot, chaque virgule de ton texte ! Au moins, c’est rassurant de se dire qu’on n’est pas seul à vivre de cette manière libre mais incertaine. Avoir des doutes mais avancer car tous nos « bidouillages » finissent par former notre richesse personnel, notre caractère, notre personne. Pas forcément notre CV mais nous ne sommes pas des CVs de toute façon. Bref, quand je doute, je me dis juste que je dois choisir au feeling et ne pas avoir peur du lendemain. A 3 semaines de notre départ en Tour du Monde, je me pose beaucoup de questions. Tant de personnes me disent que j’ai de la chance mais j’aimerais avant tout leur dire que c’est un choix : celui de faire ce que j’aime même si ça fait de moi une personne « non établie » et une personne qui prend des risques. Continuons ! Et on verra bien ! Bises !

  10. MA chère associée, je connais des dizaines de « professionnels », de gens formés qui travaillent dans le domaine qu’ils ont étudié qui n’ont pas le dixième de tes capacités ou qui se sentent eux aussi en situation d’imposture.
    Alors ne t’inquiète pas, je serai encore là longtemps (j’ai un forfait SMS illimités et une réserve de fake-duck-face en stock juste pour toi). Go, go, go !

  11. comme je te comprends et comme je le ressens ce sentiment (mais je le ressentais même quand j’étais bibliothécaire en fait !) …en même temps au fil du temps depuis que je suis freelance je me rends compte que j’ai pris un peu plus d’assurance, je ne suis plus prête à accepter des tarifs d’esclave en rédaction web sous prétexte que je débute et j’ai un peu plus « rodé » mon discours sur le travail de CM (récemment on m’a dit que j’avais un discours très rigoureux…sourire intérieur), j’ai même donné une formation l’an passée et surprise cette année on me demande de recommencer et de l’élargir…c’est d’ailleurs une voie que j’aimerais plus explorer la formation mais le sentiment d’imposture est encore trop fort pour que je me lance vraiment dans des démarches …

  12. Hello Céline ! As-tu déjà songé à la VAE ? Ca peut éventuellement être un challenge sympa… mais je n’ai aucune idée de comment ça se gère quand on est indépendant… Et je dis ça mais je suis la première à penser que les compétences passent avant les diplômes, et il me semble que c’est très français de valoriser autant les diplômes ou la linéarité d’un parcours. J’ai la sensation que c’est en train de bouger, mais très doucement. Dans tous les cas, l’imposture me semble plus dans le fait que des profs répètent à des master 2 qu’il seront forcément chefs de projets web ou consultants junior à la sortie de l’université quand ils n’ont d’expérience que des stages « subis » (je fais le précision parce que certains stages sont si formateurs qu’ils te donnent les billes pour être embauchés et « en avoir sous le pied » bien sûr). Bref, le sujet me touche on dirait… Merci du partage ^^

  13. J’ai un bac + 5 dans le domaine dans lequel je bosse, je travaille depuis 12 ans dans la même boîte donc tu peux difficilement faire plus « établi » et pourtant je comprends parfaitement ton sentiment. Je me demande régulièrement à quel moment mon incompétence sera mise à jour! En fin de compte c’est plus une question de confiance en soi que de diplôme je crois.
    Bravo pour ton parcours.

  14. Des tas de bisous (j’avais envie de faire un commentaire + construit, mais en fait non, bisous, tu es tellement chouette dans tout ce que tu fais, que ça méritait bien des bisous.)
    Et par contre y’a ton anti-spam de maths qui veut me faire dire combien font …*9 pour faire SOIXANTE-DIX DEUX. Il a craqué.

  15. Et si le sentiment d’imposture c’était juste cette sensation de la remise en question permanente ? Tu le dis toi même, tu fonctionnes en zone d’inconfort, et bordel, qu’est ce que c’est riche comme fonctionnement ! Sans ça breizh ne serait pas wonderful et nous nous contenterions de manger le chocolat sans lui dire merci (je suis fan de mes jeux de mots ^^). Mais ton parcours me booste, se dire que tout est possible, que la curiosité et l’envie mènent à tout et oui, sur la route il y a ces guides merveilleux (dédicace à Olivia) qui apportent tout plein de licornes et d’étoiles en pagailles. Merci pour ton authenticité Céline. Amicalement. MC

  16. moi aussi j’ai fait des études et j’ai déjà eu plusieurs métiers bien différents. pas de plan de carrière non plus. mais finalement le plus important c’est d’être fidèle à soi même , non? si tu te mens là tu serais vraiment une imposteure.

  17. Et si tu remplaçais le mot imposteur par « amateur », « artiste », « artisan »… ? L’imposteur est celui qui occupe un emploi sans en avoir les compétences, celui qui se proclame expert mais ne fait que conseiller sans jamais rien faire. Les universités forment à rentrer dans des emplois et standardisent les gens. Nous sommes entourés de gens qui ont des emplois mais n’en sont pas satisfaits car n’en voient pas la finalité. Leur emploi ne leur n’apporte que le confort d’avoir un salaire tous les mois.

    Toi tu as plutôt un métier qui n’existe pas vraiment sur les tablettes officielles des grilles d’emplois ni même dans les tête des gens d’où le sentiment de décalage. Je le connais bien, ma maman m’a demandé l’autre jour si je ne voulais pas trouver un vrai emploi plutôt qu’être indépendant dans un métier qu’elle a du mal à comprendre 😉

    Dans son livre Le sacre l’amateur, Patrice Flichy décrit ce phénomène par la « montée en puisssance des amateurs, ces passionnés qui ne sont ni des novices, ni des professionnels, mais de brillants touche-à-tout ! » Il parle lui de pro-amateurs.

    Moi j’aime bien le terme artisan, car on retrouve dedans l’amour de ce qu’il fait, le côté artiste qui crée, le côté authentique, la démarche de recherche d’amélioration permanente, de perfectionnement, peaufiner, la non standardisation… tout en devant gérer toutes les dimensions et donc être capable de tout faire même si c’est parfois bien peu pro au sens de ceux qui ne font que ça. Mais l’artisan travaille pour s’améliorer et viser un peu plus l’excellence à chaque fois tout en sachant qu’il n’y arrivera pas et livre donc des choses qui lui semblent toujours imparfaites.

    Les formations en photos ou vidéos que tu cites…, t’apporteraient un peu plus de compétence technique, te permettraient probablement d’aller plus vite dans certaines choses, mais ne changeraient finalement pas ton besoin d’apprendre d’autres choses. Elles ne changeraient pas non plus le côté très artistique et artisan de ta vie : tu forges petit à petit ton « oeuvre », tu as une idée, tu cherches à la concrétiser avec passion en tâtonnant et bidouillant, tu mets beaucoup de toi dedans… puis tu la livres ensuite aux yeux de ceux qui aiment ce que tu fais et te trouve inspirante. C’est ce qui fait que tu es toi et que personne d’autre ne peut te remplacer dans ce que tu fais, que les blogs sont si différents et que ton authenticité ne peut être égalé par la standardisation et la copie.

    C’est sûr que ce n’est pas reposant pour l’esprit car on passe son temps à chercher, à essayer d’apprendre, à se poser des questions, à vouloir du nouveau matériel, à réinventer des roues parce qu’on ne peut pas l’avoir, et se demander de quoi demain sera fait… Le cerveau ne s’arrête pas vraiment de tourner et parfois on a l’impression qu’on ne fait que ça car chaque instant peut nourrir ce que l’on fait.

    Bon je suis long mais tout ça pour dire : continues à créer, t’amuser, expérimenter, à garder le sourire quand tu appuies sur le bouton publier et surtout être toi ! Car c’est ce qu’on apprécie dans ce que tu partages avec nous 🙂

  18. J’admire les personnes comme toi qui savent justement naviguer en dehors de leur zone de confort.
    Mais tu sais, moi aussi alors que j’ai un boulot bien établi et bien sage, parfois je me sens aussi comme un imposteur.

  19. Alors s’il te plait c’était mon anniversaire mardi et en plus ça me permettrait de faire autre chose que mes satanées oeufs au micro ondes/
    Bonne chance à tous quand même

  20. “L’imagination est plus importante que le savoir.”
    Albert Einstein – Sur la science

    Tu as créé un univers qu’on a envie de partager, un métier qui remet en question les lignes établies en touchant à différents domaines, et un lien fort avec tes lectrices. Je trouve que c’est un challenge plutôt osé, et une masse de travail que j’ose à peine imaginer. Ton parcours est très inspirant, chapeau bas !

  21. Le syndrome de l’imposteur, ça a été longtemps mon fer de lance. Je crois que j’ai vécu avec presque 8 ans en continu. Et puis la vie à fini par me placer dans un endroit où j’ai pu être en concurrence avec des « gens établis » comme tu dis. Et ça m’a donné un premier coup de pouce. Une façon plutôt simple de me « realiser ».
    Le livre de Sheryl Sandberg m’a aussi beaucoup aidé à réalisé la situation où je m’étais placé.

    Mais finalement, à force de tentative pour enfoncer les murs et me prouver des choses, j’ai fini par abandonner ce sentiment (et virer même un peu dans l’excès inverse).

    Dans le fond, je ne suis pas sure que le livre de Sheryl te parle complètement car on y traite pas mal de l’entreprise. Mais en combo avec « la femme digitale », ça devrait plutot t’interesser.

    Tu me diras si tu les lis ?

  22. jaimebienquandmeme Répondre

    Bonsoir Mpchoco,

    Ben j’ai lu ton mot et les commentaires et moi, ben je voudrais te dire que j’avais le même symptôme il y a quelques temps, après une reconversion choisie mais basée sur de la confiance d’employeurs / collègues, comme toi et de la curiosité comme toi. ça fonctionne, c’est sûr. Apprendre souvent en solo c’est galvanisant et être reconnue dans ces apprentissages par des professionnels, c’est une victoire. Mais j’avais, toujours au fond de moi, ce ptit pincement qui rend le sommeil trop léger, l’angoisse très forte parfois, le doute mais pas celui qui pousse, celui qui rend fragile, parfois trop. Alors, je me suis battue (encore!) pour huit mois de formation. 8 mois financés par la commission européenne (merci) et j’ai ADORE. J’ai été super heureuse d’apprendre à plusieurs, de rencontrer d’autres parcours, de poser cinquante questions par jour, de réussir des exams, d’en rater, de passer des oraux, d’être challengée, et au final, d’avoir mon diplôme, une certification professionnelle, 15 après mes études. Et oui je dors mieux. Quand je doute, parce que de toutes façons j’apprends toujours et que parfois ça me stresse, ben je repense à ces huit mois, au diplôme, ça me rassure et j’avance avec beaucoup moins de montagnes psychologiques à abattre. Si tu le vis assez bien pour continuer, alors in’shalla ! mais si tu sens au fond de toi que ça fait trop, que c’est trop lourd, sache qu’il y a des solutions et que ce n’est pas manquer de force que d’y faire appel. Bises de complicité entre imposteurs qui se soignent !

  23. Comme je viens de l’écrire en réponse à Bertille, je souffre du même syndrome que toi…
    Sauf que moi je viens lire ton blog quand j’ai le temps, et que cela me fait du bien. Oui ça me fait du bien car ta vie est à l’image de celle que je fantasme d’avoir. Ca transpire le bonheur, et à aucun moment je me suis dit que tu n’étais pas légitime dans ton travail. Au contraire, tu es un peu un modèle pour moi ! Alors cesse de te sous estimer 😉 tu as plein de qualités, et tu es une super blogueuse.

  24. Très chère Céline, je sais que tout a été dit dans les commentaires, mais pour une fois, j’aimerais te laisser un petit mot :). Je comprends tout à fait ce que tu ressens mais je peux t’assurer que tu n’est aucunement un imposteur! Toi, Marjolaine et bien d’autres vous êtes des rayons de soleil de la toile, et pour moi (exilée depuis un an sur le plateau froid de Lannemezan…je crois que tu connais :)…) vous êtes réellement une bouffée de rires et de joie, d’inspiration et de bonheur! Et je crois bien qu’au delà de tous les diplômes ou certificats de ce monde, la meilleure des légitimités, c’est bien celle-là: susciter de la joie et du bonheur autour de soi et bien au-delà!
    Alors keep confident and carry on, le talent ça ne s’acquiert pas sur les bancs d’école! Et tu en as à revendre! Bises gelées (bon j’exagère, il fait beau aujourd’hui 😉 )

  25. C’est vrai que la majorité des gens ont un job plus « classique » que le tien. Mais je suis persuadée que tu fais partie des précurseurs. Un jour modèle « CDI/mono-employeur » sera dépassé… Finalement tu n’es pas une impostrice, plutôt une visionnaire 🙂

  26. Comme ton billet est intéressant, il soulève tellement de questions tu sais. Tu te poses des questions mais j’oserai dire, même si je ne te connais pas assez, que c’est certainement dans ta nature d’être comme ça, que ton esprit curieux fait que de toute manière, même si tu étais restée dans un poste bien défini, plus posé, tu aurais tout de même avancer avec toutes tes questions, des questions qui nous tirent vers l’avant j’en suis presque convaincue. Je dis « nous tirent » car je suis un peu comme ça aussi. ça fait sept ans que je travaille pour la même société et malgré ma fonction rappelée noir sur blanc chaque fin de mois, je me rends compte que finalement je fais bien plus que ce qui est écrit : mes directeurs ont bien conscience de mon côté touche-à-tout également, ce côté qui me permet d’être pluri-disciplinaire aujourd’hui. Avec du recul, je suis assez fière de ne pas être cantonnée dans une seule case. Cependant, il est certain que ce n’est pas toujours évident, on aurait tendance à se remettre en questions quelquefois, à savoir si nous sommes bel et bien légitimes. En tout cas, j’apprends avec le temps à ne plus me poser tant de questions : savoir faire plein de choses toutes différentes les unes des autres est d’abord une sacrée richesse. Et pour ce qui est de la bidouille, je voudrais bien bidouiller comme toi tu sais.

  27. Imposteur c’est un peu fort, je te trouve très professionnelle, j’apprends et je partages beaucoup de chose en te lisant.

  28. D’un côté, heureusement que les études ne nous obligent pas ensuite de faire ce pour quoi nous avons étudié… Difficile bien souvent à 14-15 ans de faire les bons choix…
    Mais l’imposteur, je te trouve bien dure avec toi même.
    Chacun fait comme il peut, pour combiner sa vie personnelle et professionnelle. Je pense que tu as très bien réussi tout ça. Supprime imposteur de ton vocabulaire!
    Tu n’as pas idée ce que tes posts / billets peuvent susciter chez tes lecteurs. Mais il nous font du bien, a force de lire tes billets sur la course à pieds, je m’y suis mise et j’ai même couru 20km en octobre dernier!

    J’ai aussi juste envie de te rajouter, que nous cherchons un collaborateur pour ma petite entreprise familiale, nous n’avons pas de cursus scolaire obligatoire, pas forcément d’expérience, difficile de définir un poste sans tout ça n’est ce pas?? et Pourtant nous cherchons qq un à la fois artiste et passionné par la terre, volontaire et plein de bon sens, prêt à se former sur le tas… quelle fiche de poste n’est ce pas?? Mais je ne désespère pas!

  29. Hello!
    je viens de lire ton post par l’intermédiaire de Ma petite valisette, dans 7 jours pour réussir.
    Je suis contente de l’avoir lu, car je pense qu’on vit des situations similaires, et franchement, des fois je trouve que c’est super dur. Dans mon cas, j’ai fait une reconversion professionnelle au bout de plus de dix ans où je faisais mon ancien métier. Avant j’avais toujours été salariée, et cela me rassurait. Aujourd’hui je me suis lancée à mon compte, et aïe, ça fait peeeurrr et c’est dur!!! Mais c’est aussi passionnant et on se laisse prendre au jeu. Je te souhaite beaucoup de courage et de belles réussites!
    Amicalement,

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