C’est marrant, avant même de commencer, je le sentais moyen ce stand up paddle… Toute courbaturée de notre séance de surf de la veille, pas très motivée à l’idée d’enfiler une combi froide et humide alors qu’il crachouinait déjà dehors, j’étais presque décidée à passer ma matinée tranquille en salle wifi plutôt que de suivre les copains sur le lac de Vieux Boucau. Mais comme j’ai la volonté d’une huître et qu’un rien suffit à m’influencer, j’ai fini par suivre le mouvement.

Au début, c’était plutôt sympa… ma combi n’était pas si froide, j’avais un filet de sauvetage au top de la tendance, mon SUP n’était pas si lourd à trimballer, j’avais même une rame à ma taille, ou presque. On s’est mis à l’eau, et Éric nous a expliqué comment tenir debout, en équilibre, et comment ramer.

J’ai très vite trouvé mon équilibre, c’était cool. En revanche, la rame et moi, on a tout de suite été moins copines. Il faut dire que je la tenais à l’envers (la pagaie dans l’eau quand même, hein, je suis pas si teubé !). Le moindre coup de rame me faisait un mal de chien aux bras, et au lieu d’avancer, j’avais un peu tendance à tourner sur moi même. Au bout de dix minutes de lutte, en jetant un œil derrière moi, je me suis même rendue compte que le vent et le courant m’avait rapprochée de la rive plutôt que de m’en éloigner.

Découragement.

J’étais à deux doigts de renoncer, quand Éric, master of pédagogie de la reloue de service, a poussé sur ma planche de toutes ses forces, et le SUP comme par magie a enfin quitté la rive, et j’ai pu rejoindre les autres qui avaient déjà bien avancé, Clyne en tête.

On a ramé, ramé, ramé, face au vent, c’était crevant mais plutôt pas désagréable au final, et on a fini par traverser le lac jusqu’à l’île d’en face. C’était drôlement joli.

Après une petite pause sur la plage, il était temps de faire machine arrière. À ce moment-là, j’étais limite prête à crier au monde entier mon amour du stand up paddle, surtout qu’Éric nous avait promis qu’au retour on allait vraiment prendre notre pied, vu qu’on était dans le sens du vent et du courant, on allait filer à toute allure.

Toute à mon enthousiasme, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, au bout de deux coups de rame, plouf, je me suis retrouvée dans la flotte.

Vaillant petit soldat, vexée mais pas trop, je suis remontée, et j’ai recommencé à ramer. Ça tanguait sévère sous mes pieds alors qu’il n’y avait pas la moindre vague. De peur de tomber à nouveau, j’ai laissé ma fierté de côté, je me suis mise à genou, et j’ai ramé. Mais rien à faire, ça tanguait, et en plus je partais complètement à contre-courant.

Les autres étaient déjà à la moitié du lac, que je me battais encore avec ma direction, loin, loin derrière eux. Puis ils ont atteint la rive, moi je n’avais pas fait un tiers du trajet.

Là, j’ai commencé à vraiment m’énerver, je crois que j’ai insulté la terre entière, ambiance Gilles de la Tourette fait du canoë, tout en filant des coups de rame désespérés dans l’eau, avec comme seul effet de me retrouver dos aux copains.

Éric a eu pitié de moi, il est revenu me chercher et on a fini ensemble cette putain d’interminable traversée, entre gros mots et fou-rires devant le cocasse et le ridicule de la situation. Quelle galère les amis ! Je n’en pouvais plus. Mais j’ai quand même été acclamée par les copains à l’arrivée, et puis c’était l’heure de la cantine, alors j’étais contente.

C’est en sortant mon SUP de l’eau que j’ai compris ce qui avait légèrement buggé au retour… J’avais JUSTE perdu ma dérive. Va tenir en équilibre et essaie de te diriger sur une planche SANS DÉRIVE, toi !

MORALE DE L’HISTOIRE : le Stand Up Paddle, c’est pas trop la vie, mais j’ai bien envie de recommencer quand même… avec une dérive bien accrochée !

(les photos ont été prises sans le son par un Éric hilare, avec les Samsung Smart Camera WB150F et DV300F)

21 Commentaires

  1. Tu as été plus courageuse que je ne l’aurais été !!! ^__^

    :dot: Ben j’avais pas trop le choix, hein, j’allais pas rester coincée au milieu du lac comme une couillonne, sans rien faire ! 😆

  2. Je suis à mon tour hilare en repensant à cette matinée et à ton arrivée triomphante, la dérive… à la dérive.
    Je pense que l’on peut au contraire te décerner la palme (ohoh) du courage 🙂

  3. Gilles de la tourette fait du canoé!
    J,adore on dirait le titre d’un livre de la série martine!

  4. Ouh la la, la vie de blogueuse n’est pas de tout repos !
    Mais bon, tu ne peux quand même pas ne nous parler QUE des beaux gosses, des bons restos, et des bons plans, hein, faut rester crédible !
    (et éviter de nous rendre toutes jalouses tous les jours !)
    j’imagine que tu n’étais pas fâchée de retrouver ton lit le soir, ça a dû être légèrement fatigant cette histoire !

  5. Heureusement que tu en baves un peu quand même, sinon, tu serais trop énervante! (pas trop de douleurs aux épaules?)

  6. Ça me rappelle ma première séance planche à voile : il ne fait pas beau, il y a du vent, on est tout mouillé et en plus il faut forcer…alors qu’on serait si bien à boire un petit chocolat chaud dans le canap’… C’est trop dur les vacances!!

  7. Avec masque et palme je cherche encore cette dérive au fond du Lac. La biz !

    :dot: Hahaha, encore désolée pour la dérive, Éric ! Encore merci pour ta patience, ta bonne humeur et ta pédagogie sans faille. La bise aussi, et à bientôt peut-être !

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