Si je suis rentrée si crevée de Pologne, ce n’est pas que parce qu’on a beaucoup crapahuté et beaucoup beaucoup (beaucoup) mangé. C’est aussi parce qu’après de riches journées de découvertes, on est sortis tous les soirs.

Ça a commencé soft le jeudi à Cracovie par une dégustation de vodka en musique, dans un petit bar très sympa (je ne me souviens plus du nom, mais vous traversez la place du Rynek, vous remontez une des petites rues à gauche, et au deuxième croisement, vous êtes arrivés) (j’ai été Tom Tom dans une autre vie). Passée la première dégustation, certains sont rentrés se coucher, mais d’autres sont restés explorer d’un peu plus près la carte des cocktails (avec modération, évidemment) (j’ai également été Loi Evin dans encore une autre vie). Je vous laisse deviner à quel clan j’appartenais ? Le deuxième, évidemment, mais à 1h30, tout le monde était rentré bien sagement faire dodo, chacun dans sa chambre, toussa, toussa. Rien de spécial à déclarer (what happens in Cracovie stays in Cracovie, de toute façon)

Le lendemain, à Varsovie, la soirée a commencé un peu fraîchement dans un bar pas terrible terrible non loin de notre hôtel. Cela a carrément découragé la moitié du groupe, mais une petite sizaine (à peu de chose près, les même que la veille) a décidé qu’il ne fallait pas rester sur une mauvaise impression. Notre guide nous a donc lâchés sur l’avenue la plus festive de Varsovie, celle qui part de la fameuse place Napoléon. Là, on n’avait que l’embarras du choix parmi les douzaines de boîtes / bars de nuits qui s’alignaient sous nos yeux.

On a choisi le Zoo, et on a bien fait. Ce soir là, c’était un remake de la We Are The 90’s qui se déroulait en même temps à quelques milliers de kilomètres de là, à Paris. À la seule différence près qu’on était une petite cinquantaine, que le DJ avait facilement 65 ans et qu’on était entourés de gens qui dansaient un peu bizarrement.

(Il faut savoir que le Polonais masculin est totalement décomplexé du dance floor, il se déhanche de façon TRÈS spectaculaire) (j’ai eu peur plus d’une fois pour leur intégrité lombaire) (les ostéos doivent faire fortune dans ce pays).

Mais c’était chouette, on ne s’est pas laissé impressionner, et nous aussi on a mis le feu sur la piste, à la française. J’ai même tenté d’apprendre deux ou trois passes de rock à Osmany, mais il en a eu vite marre, alors on s’est contenté de mouliner des bras, d’onduler du croupion et de chanter à tue-tête avec un accent déplorable les standards de quand j’étais au lycée.

(La French Touch, ça s’appelle)

À trois heures et demi, on a fini par rentrer, tout contents d’avoir dégoté un endroit bien sympa où il fallait absolument traîner le reste du groupe pour notre dernière soirée, le lendemain.

Mais en fait, le lendemain, notre guide avait prévu autre chose…

Tout d’abord un dîner « jazz » dans un superbe petit restaurant place du marché, Jazzownia. On y a divinement bien mangé (j’ai fini mon assiette alors qu’on sortait tout juste de table du précédent repas, c’est un signe !) bercés par la voix envoûtante d’une bien jolie chanteuse au piano. Ensuite notre guide nous a emmenés dans un endroit typiquement polonais, une sorte de bar de coin de rue minuscule où les gens s’entassent pour boire un shot de vodka à douze mille degrés et repartent aussitôt. Voilà, voilà, on a testé, on a serré les dents bien fort en déglutissant ce décapant breuvage, et on est vite repartis, direction la boîte la plus hype de Varsovie, l’Opera Club.

Bon alors, l’Opera Club, comment dire ? C’était très chic, blindé de monde, ça faisait boum boum très fort. Il y avait des grappes de filles en short avec des jambes d’un mètre douze qui semblaient jaillir direct de leur menton, et le videur avait pas l’air commode, enfin, comme tous les videurs du monde, je suppose. Mais comme on ne pouvait pas laisser nos sacs aux vestiaires et que pour danser c’est quand même plus pratique de ne pas être lestée de son Nat & Nin, on est vite ressortis de là. Et on est tous retournés au Zoo de la veille.

Ce n’était plus une soirée à la We Are The 90’s, mais le DJ n’avait pas plus de 25 ans, et la musique était sympa, alors on a squatté une table, commandé quelques tournées de Kamikazes (avec moins de modération que la veille), et on a passé une soirée fantastique. Tellement fantastique que les heures ont défilé à toute vitesse, et qu’on s’est un peu forcés à rentrer à l’hôtel, parce qu’il était déjà 5h et demi, et que le petit-déjeuner était prévu à 8h. Autant vous dire que le réveil a été un peu difficile…

Voilà comment en compagnie de cette troupe de joyeux fêtards, j’ai eu l’impression de rajeunir 10 ans en quelques jours. Même si évidemment, ce que je ne raconte pas, c’est que j’ai mis plus d’une semaine à m’en remettre… J’ai plus 20 ans moi !

13 Commentaires

  1. Si ça peut te rassurer, j’ai 21 ans et je n’ai pas encore bu une goutte de vin depuis la Pologne tellement j’ai du mal à m’en remettre :))
    Les soirées polonaises étaient vraiment tops, je crois que c’est ce qui me manque le plus !

    Biz

    :dot: C’est clair qu’on s’est bien amusés !

  2. Contente de voir que tu t’en es remise 🙂 Moi aussi !!!!

    :dot: Finalement on tient plutôt pas trop mal la route, nous les aînées du groupe ! 😆

  3. C’est du propre ! 😀 (en vrai, j’aurais adoré y être…)

    :dot: Une prochaine fois j’espère qu’on pourra partir ensemble !

  4. Plus besoin de traquer la photo parfaite de la flamme du dragon, je suis sûre qu’après ça chaque membre du groupe pouvait lui faire concurrence sans problème, non ?

    :dot: easy, les doigts dans le nez, même ! 😆

  5. j’adore la façon dont tu racontes tout cela ! Je suis fan de ton style ! (sincère)
    Bon, oui, je faisais partie du groupe de « ceux qui partent en premiers » et j’ai mis plus d’une semaine à me remettre de la dernière soirée et des kamikazes et des vodkas/redbull ! bon, j’ai gagné le titre de mère très très ultra cool de la part des copines de ma filles ;-))

    :dot: Ah, la vodka redbull, je n’en ai pas parlé, mais qu’est-ce que c’est dégueulasse !! 😆 Merci pour le style, toi c’est tes photos qui me font mourir de jalousie ! Bisous !

  6. Ce n’est effectivement pas dans la façon de s’amuser ni dans l’heure du coucher qu’on se rend compte qu’on n’a plus 20 ans!..
    mais bien dans le temps incroyablement long qui est nécessaire pour s’en remettre!! 😉

    :dot: Et ça va pas s’arranger… c’est bien le seul truc qui ne s’améliore pas avec l’entraînement 😉

  7. Certes c’est dur pour le corps mais qu’est ce que ca fait du bien de faire de bonnes fiestas! (Ha je vois que le Zoo ne faiblit pas a sa réputation 😉 )

  8. T’as certes plus 20 ans mais t’étais la première à swinguer sur le dance floor! 🙂 (bon ok j’étais au moins la deuxième) (souvenirs… je veux y retourner!)

  9. euh j’ai eu 20 ans y’a pas si longtemps que ça (8 ans…les doués en maths feront le calcul) et c’est clair que le temps de récup n’est pas du tout le même!
    Dans mon jeune temps, j’enchaînais bar/boite le jeudi soir et le vendredi matin, j’étais (presque) fraîche et dispose pour aller en cours….je le ferais plus maintenant, c’est sur!

    En tout cas, j’adore la façon dont vos soirées sont racontées

  10. Là tu me fais plaisir!
    J’étais sur que tu étais une vraie fétarde à la française!
    Du coup, j’ajoute (avec l’accent de l’est) : « Avec Vodkaa tu courrres tout nu dans les bois » !

  11. Pingback: Varsovie, ville de contrastes - voyage en Pologne | Auntie Jo funny little kitchen | un blog de cuisine mais pas que…

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