danse

On ne peut pas dire que je me tiens une patate atomique ces derniers temps. On pourrait par contre aller jusqu’à dire que j’ai le moral au ras du legging et que je ronchonne plus souvent qu’à mon tour. La faute au mois de novembre, la faute à certains soucis familiaux, la faute à quelques menues contrariétés que j’ai plus de mal à gérer que d’habitude. Bref, on ne va pas s’étendre dessus pendant des heures, ça ne servirait à rien, sinon à s’enfoncer encore un peu plus dans cette simili déprime pré-hivernale, beurk.

N’empêche, avec tout ça, je ne rêve que d’une chose, me coller sous la couette et me faire oublier jusqu’au mois d’avril prochain. Ou alors me transmuter en hibernatus des steppes bretonnes (et faire peur aux enfants).

J’étais dans ce magnifique état d’esprit vendredi dernier, à l’heure de partir pour mon cours de danse classique. Dehors, il pleuvait, et il faisait déjà nuit noire. J’ai bien pensé quelques instants faire ma cancre et sécher mon rendez-vous hebdomadaire, mais un bon coup de pied auto-administré au derrière (excellent pour s’échauffer les quadriceps) a fini de me décider d’enfiler mes demi-pointes et d’arrêter de me lamenter sur moi-même.

Une fois dans la grande salle éclairée, face au miroir, la main sur la barre, j’ai su que j’avais pris la bonne décision.

La pianiste a commencé à jouer, et guidées par notre professeur, nous avons enchaîné les exercices.

Demi-plié, grand plié. Penché en avant, cambré.

Au fur et à mesure que mon corps se chauffait, que les muscles se déliaient, ma tête se débarrassait enfin de tous ces encombrants nuages.

Dégagés, ronds de jambe, fondus et arabesques.

Je transpirais et j’avais envie de sourire, enfin.

Une heure et demie pour faire le vide, et repartir du bon pied…

Je ne sais pas dans quel état je serais si je n’avais pas la danse comme passion. Trois cours par semaine, ça peut paraître beaucoup, en fait c’est tout juste suffisant. Tant que le corps suit, il faut que j’en profite. Je n’ai jamais regretté de m’être un peu forcée à aller en cours. Mais j’ai toujours eu des remords quand je ne l’avais pas fait. Tous les sportifs connaissent cette sensation magique, cette déferlante d’endorphines quand le corps est à la peine. Cet étrange sentiment d’être accro, de ne plus pouvoir s’en passer. On en chie sur le moment, mais putain, qu’est-ce qu’on est bien après…

(vivement ce soir, tiens…)

26 Commentaires

  1. Il me faudrait un cours de danse à moi aussi, mais mon cou, bloqué depuis 2 semaines, m’empêche toute activité physique. Juste le brossage des dents est un calvaire. Alors les nuages noirs dont tu parles, ça me dit quelque chose…

    :dot: Aïe ma pauvre, soigne-toi bien… ya des ostéos dans ton coin ?

  2. donc là tu me fais culpabiliser.
    il FAUT que je me remette au SPORT.(pas à la danse non pitié, j’ai épuisé suffisamment de profs !)

    :dot: Ah mais chacun fait comme il veut/peut. Faut juste trouver le truc qui te convient et qui te vide la tête bien comme il faut 😀

  3. So Coût de Fourchette Répondre

    Bonjour Shalima…Comme je te comprends. J’ai, moi aussi, longtemps fait du classique, et puis j’ai arrêté et maintenant je danse la salsa cubaine en couple, c’est chouette aussi ! Continues aussi longtemps que possible et merci pour tes écrits 😉

    :dot: Merci miss ! (j’adore ton pseudo !!)

  4. Ca fait du bien de pouvoir s’aérer l’esprit à l’extérieur de chez soi.

    :dot: Oui surtout quand comme moi tu bosses à la maison… j’aime mon salon, mais quand même ! 😆

  5. C’est promis je vais à mon prochain cours (modern-jazz), parce que cet après-midi j’ai fait la mollassonne et je suis pas super fière de moi. Et le pire c’est que c’est exactement ça, quand j’y vais je ne regrette jamais mais quand je trouve une « bonne raison » de ne pas y aller… ;-(

    :dot: Allez allez Myrtille, on se motive !

  6. C’est pareil pour moi. Aller au cours de danse après le travail, ça prend une bonne dose de motivation. C’est difficile à trouver quand il fait froid et noir et qu’on est fatiguée. J’ai dû passer à deux cours par semaine pour cause de diminution de budget suite à l’achat d’une maison et ça me manque beaucoup. Je ne progresse plus autant, je me sens moins flexible et j’ai plus de douleur en faisait certains mouvements. J’espère que mon budget me permettra de reprendre 3 fois semaine très bientôt. Je fais d’autres activités mais le ballet, ce n’est pas pareil ! Si je pouvais, j’en ferais à tous les jours !

    :dot: Héhé, quand on est accro, on se comprend 😉

  7. je comprends tout à fait ce que tu ressens, la danse me manque même si je ne pourrais jamais caser trois cours dans une semaine sans personne pour garder les enfants..

    :dot: C’est clair que c’est une vraie organisation… mon 3ème cours est « facultatif », j’ai prévenu dès le départ que je risquais d’en rater quelques uns. C’est un cours adulte avec un niveau pas trop fort, ce n’est pas gênant pour moi, mais parfois c’est chiant pour le reste du groupe…

  8. oh oui comme je te comprends, je ne le connais que trop bien ce sentiment de bien être ! oui c pafois dur de se mtiver le soir mais jamais aucun regrets de s’être mis lescoups de pieds au c… j’ai fait un post dans ce style il n’y a pas si longtemps… et si parfois j’ai eu des gros coups de bluzz l’an dernier c’est aussi parce que j’avais arrêté le volley ! mais je m’y suis remise…. et je vais mieux !!!!

    :dot: On est bien d’accord, c’est hyper chronophage, mais putain, c’est vital, quoi !

  9. Fée des étincelles Répondre

    Pour rien au monde je ne raterais mon cours hebdomadaire de danse orientale, c’est mon break de la semaine qui me permet de souffler un peu et d’oublier les tracas quotidien!

    :dot: Ça, ça marche à tous les coups !

  10. Je sais pas si c’est ma grossesse qui fait ca, mais cette année pas de blues automnale, et je m’en plains pas, je te comprends tout a fait, c’est me chiant parfois!!!!
    Tu as raison d’aller tout oublier a la danse, plutot que de pencher son nez dans le pot de nutella 😉
    Je t’embrasse bien fort pour la peine !!!

    :dot: Merci pour les bisous, Amalia, et profite bien de ta surdose d’hormones !

  11. Courage ma belle pour la déprime de novembre! je t’envoie une volé de penses positives!
    pour la danse, tu as complètement raison, trois fois par semaine, une heure et demie,ça t’aide dans le moral comme dans le physique, vive la dansethèrapie! je songe à me remettre l’année prochaine avec ma fille au cours de danse du ventre! ça me manque!

    :dot: Tu verras, partager sa passion avec sa fille, c’est vraiment top ! Mamzelle est accro elle aussi, quel pied !

  12. Oh que oui, il y en a d’autres qui te comprennent…
    J’ai pas pris de cours de danse depuis 1 an, maintenant. J’ai l’impression d’être complètement ankylosée. Heureusement que je fais autre chose en sport, et que je mets quand même assez souvent mes pointes chez moi, histoire de pas tout à fait tout perdre, sinon, j’ai plus qu’à aller me pendre, sans la Danse….

    :dot: Tu m’étonnes… spa possible de prendre un cours de temps en temps, à la carte, histoire de te dérouiller (c’est le 1er pas qui compte 😉 )

  13. Je t’admire, moi malgré les coups de pieds aux fesses, je n’arrive pas à me remuer et c’est ça qui me déprime 🙁

    :dot: Allez dis nous tout, c’est quoi ton truc à toi que tu aimes ? Après on monte un groupe de soutien, et on te botte le train virtuellement jusqu’à ce que tu t’y remettes ! :mrgreen:

  14. Ah, je regrette tellement d’avoir du arrêter.
    Je crois que c’est le seul truc pour lequel rien ne m’arrêtait, les cours de danse 3 fois par semaine, le soir, c’était sacré. Un gros rhume, mal quelque part, cela ne m’arrêtait pas, j’y allais, je travaillais, même si ce n’était pas parfait, je me sentais mieux après.
    La danse demande énormément: force physique, souplesse, concentration, harmonie, grâce. Maintenant, je cours, mais la danse m’apportait encore plus que le simple fait d’avoir la sensation d’avoir fait du sport: la danse fait travailler le corps mais aussi l’esprit, car on vit ce qu’on danse, on y met de l’émotion, pour essayer d’atteindre une perfection inaccessible

    :dot: C’est tout à fait ça… tu ne peux vraiment pas t’y remettre. Parfois un cours adulte, de moindre niveau, c’est top pour recommencer en douceur, et ne pas se blesser. On travaille différemment, mais ça reste de la danse, et le plaisir est intact.

  15. Ce serait si bon d’hiberner nous aussi, sortir sous la pluie glaciale ce matin avec les trois à emmener à la crèche et école, le jour à peine levé, c’était pas fun.
    Et sortir du lit avant cela, une torture.
    Bon courage pour les soucis, passagers j’espère.

    :dot: Oui, moi il me faut un treuil, tous les matins, c’est l’horreur ! Et merci pour tes encouragements, on va dire que pour la plupart, il suffit de les gérer avec sérénité 😉

  16. Ouais, ben moi je dis que tu es une DROGUEE et la drogue c’est mal!
    Te laisses pas abattre quand même, tu vas voir bientôt il va faire soleil…

  17. Je fais de l’équitation et je peux t’assurer que ce soir, à 19h30 alors qu’il pleut des cordes et qu’il fera à peine 5°, je vais me faire violence … mais comme tu le dis si bien, c’est après que l’on est récompensé.

  18. Ce n’est pas un problème de niveau qui se pose, mais plutôt un problème de temps, et d’organisation. Et puis quand même un gros risque de me reblesser, même sur un cours débutant. Pour le moment, j’ai peur que le moindre saut, ou la moindre arabesque fasse du mal mon dos très très fragile qui prend à la moindre occasion

  19. Comme je te comprends… ton billet me parle. Je fais de la danse classique depuis plus de 20 ans, et je connais la flemme d’aller au cours, la culpabilité quand la flemme l’emporte, et ce bien-être à la fin du cours. La détente va crescendo, et avec les grands sauts à la fin (ce que je préfère), c’est le bonheur…

  20. (si, je cherche en ce moment, pour trouver une école, n’importe ou, mais pour me prendre au moins un ou deux cours par mois, au moins ça….)

  21. Pingback: Miscellanées de la journée | Papilles et Pupilles

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