Ma Mamisa en 1931_blank2751Ma grand-mère paternelle, Mamisa, est née en 1913 à Buenos Aires (Argentine) et a vécu toute son enfance à Rio de Janeiro (Brésil). Elle a perdu son père très jeune, sa mère s’est remariée et elle a été élevée par son beau-père. Sa demi-sœur Moune est née en 1925.

Enfant, Mamisa était demi-pensionnaire dans l’une des 2 écoles catholiques de Rio, l’école privée « Les Soeurs de l’Assomption ». C’était une école de filles, tenue exclusivement par des religieuses. Elle s’y rendait en tram tous les jours, et en uniforme avec quelques camarades de classe. Le déjeuner se passait en silence, avec prière avant le repas, bien entendu, mais aussi lecture pendant. Haricots rouges et riz étaient au menu quasiment tous les jours.

A 10h, c’était la pause : les enfants mangeaient une banane et du pain. C’est d’ailleurs devenu une véritable habitude, Mamisa ne peut plus s’en passer et ne peut avaler une banane qu’avec un morceau de pain.

Bref, l’ambiance était des plus strictes, on ne rigolait pas tous les jours… la Mère Supérieure aimait à le répéter : « Pas de carnaval ! Pas de cinéma ! ».

Sauf que le cinéma, Mamisa adorait ça. Quant au carnaval de Rio, c’est une institution, il n’était pas question de rater ça…

Chaque année, le même rituel :

Un ami des parents de Mamisa, portugais du Portugal, avait 4 filles, très amies avec Mamisa. Cet homme était divorcé, il était parti s’installer au Brésil avec ses filles. Pour le Carnaval, son chauffeur avait pour mission de conduire les 4 filles et Mamisa en ville pour le traditionnel « Corso ».

Le Corso ?

Sur les boulevards faisant le tour de Rio, et passant le long de la plage de Copacabana, les voitures défilaient au pas et à la queue leu leu, toute la journée, en faisant le plus de bruit possible et en se lançant des confettis et des serpentins entre elles. A la tombée de la nuit, les voitures et leurs occupants étaient tous attachés les uns aux autres par des milliers de rubans en papier !

Ensuite, armées de lance-parfum, les filles continuaient à faire la fête jusqu’à 3 heures du matin, accompagnées de leur chauffeur. Ça faisait bien longtemps que les parents étaient rentrés se coucher !

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8 Commentaires

  1. Sympa le pseudo de « Moune », est-ce que Mamisa l’appelait comme ça?

    :dot: Non, je ne crois pas, là ça vient de moi.

  2. ah ben oui la suite!!!

    :dot: Ça va viendre ! Bon en même temps, ça n’a pas trop l’air de motiver les foules, non ? 😳

  3. Ha j’adore lire tes histoires de Mamisa. C’est toujours super intéressant. Et puis ça me fait penser à ma mamie en même temps…
    Vivement la suite…

    :dot: Moi ce que j’aime, c’est imaginer ce monde qui n’existe plus, et me dire que ma grand-mère a quand même eu une jeunesse assez incroyable !

  4. Mamisa c’est un peu notre grand-mère à tous quand elle nous racontait sa jeunesse, sauf qu’ici c’est bien plus exotique et que tu pourrais presque en faire un film 😉

    :dot: Ou un livre ? 😉 parce que les lieux ont quand même pas mal changé… (refaire Copacabana sans les gratte-ciels, damned, pas facile facile 😀 )

  5. Mais si ça a l’air super intéressant, c’est juste que la blogosphère foncitonne au ralentit pendant l’été ! La suite !! la suite !!

    :dot: Héhé, je sais bien, mais j’ai pas pu m’empêcher de faire mon Caliméro :mrgreen:

  6. LA SUITE LA SUITE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

    :dot: au prochain épisode 😉

  7. Décidément, elle a eu une vraie vie palpitante cette Chère Mamisa et j’essaye de les imaginer toutes ces filles en voiture pour rigoler dans cette drôle de ville (qui a du bien changer je pense…). 🙂

    :dot: C’est clair ! le carnaval était déjà pas forcément très bien famé, mais maintenant c’est pire !

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