Même en vacances, même sous la pluie, même à 7 dans mon salon, la vie continue. Tout comme mes obligations de présidente de mon association de danse.

Surtout que là, ça ne rigole plus, la date du concours régional avance à grands pas, et avec elle le stress des derniers préparatifs, recommandations, répétitions, et tout le tintouin. Je rappelle brièvement la situation, Vava, mon amie la prof, est coincée dans son lit jusqu’à la mi-mars pour cause de gros bidon encombrant et de bébé un peu trop pressé de montrer son nez. Sa remplaçante nous a planté en cours de route pour les vacances, ayant mieux à faire ailleurs (une création, ou Dieu sait quoi) que d’honorer ses engagements. Qu’à cela ne tienne, vous me connaissez, ni une, ni deux, je propose benoîtement mes services. Après tout, ce concours, je l’ai déjà fait il y a quelques années, et les répétitions depuis 25 ans que je danse, je connais aussi. L’organisation, je me dis que ce n’est pas forcément un problème, quand on possède un téléphone portable relié directement à son amie la prof, alitée certes, mais parfaitement rodée à l’exercice.

Nous décidons donc de mettre en place une ultime répétition la veille du concours, histoire de remettre nos petites danseuses dans le bain après une dizaine de jours de repos bien mérité. Je me charge de prévenir tout le monde, réserver la salle, récupérer les clefs, rappeler au gars qui s’occupe de l’espace multisport de ne pas oublier d’ouvrir la barrière du parking, et divers autres petits détails tout aussi primordiaux. Vava me fait parvenir une liste d’instructions longue comme un jour sans pain, une copie de sauvegarde des musiques et m’indique où trouver les costumes à distribuer impérativement à la fin de la répétition, pour que les filles aient le temps de leur passer un ultime petit coup de fer.

Rien n’est laissé au hasard, il n’y aura pas de place pour l’improvisation, qu’on se le dise.

Je me prépare donc à encadrer ma première répétition, avec une pointe de trac évidemment, mais aussi une confiance à toute épreuve. Je me pointe bien en avance à la salle, histoire de tout préparer dans le calme, accompagnée de Mamzelle, ma fidèle assistante, toute fière d’être le témoin privilégié des débuts de coach de sa mère. Tout serait parfait s’il n’y avait pas un léger petit problème… les costumes. Je ne trouve pas ces p*** de costumes !!! Je retourne le placard de fond en comble, je fais tous les sacs, je ne les trouve PAS. Ne paniquons pas. Ne paniquons pas. J’appelle la vice-présidente qui s’est chargée de les nettoyer et de les ranger après les voeux du Maire en janvier dernier, je tombe sur son répondeur. Je panique, surtout que les filles arrivent au compte-goutte, il va être temps de commencer. Les plus jeunes (12 ans) sont un peu impressionnées de changer encore de « prof », heureusement les plus âgées (16 ans) me connaissent déjà pour la plupart. Et là, surprise ! les grandes ont leurs costumes. C’est la remplaçante qui les leur a donnés au dernier cours avant les vacances, alors qu’elle n’était pas sensée s’en occuper. Les petites, par contre n’ont rien reçu… Qu’est-ce que c’est encore que cette embrouille ??

L’heure tourne, je ne peux plus me cacher dans mon placard, je remets donc à plus tard les fouilles archéologiques. Les filles sont impatientes de danser, et toutes ont des milliards d’interrogations au sujet du lendemain. Au boulot !!

Heureusement, la répète en elle-même se passe très bien, les filles connaissent leurs chorés, elles sont motivées, et le courant passe bien entre nous. Je me contente de menues corrections (et d’une tonne de conseils, on ne se refait pas), et l’heure passe à toute vitesse. Sauf qu’à la fin, il faut bien que je donne aux petites leurs foutus costumes !!

Je rappelle la vice-présidente, toujours le répondeur. Je me décide enfin à appeler Vava, que j’aurais préféré laisser en dehors de ça pour ne pas la stresser inutilement. Elle me re-décrit les sacs contenant les costumes. Je re-fouille de fond en comble, l’oreille vissée à mon portable et jurant comme un charretier. Et soudain, dans le carton le plus reculé, sous d’autres sacs qui n’ont pas servi depuis des lustres, JE LES TROUVE !!! Soulagée, je me précipite pour faire la distribution. On a frôlé la catastrophe…

Mais n’y pensons plus… demain c’est le grand jour, demain, c’est le concours !!!

12 Commentaires

  1. Ah nous la fais pas accoucher avant l’heure hein !!!!!!
    (Remarque on aura qu’à faire porter le chapeau à l’autre greluche de remplaçante, elle a déjà un paquet de casseroles au derrière, alors une de plus une de moins…)

    Bon sinon, bravo pour la répét’, la Prof c’est la mère de Mamzelle , comment elle doit se la péteeeeer la petite :o))
    Et je croise mes 10 doigts et mes 10 orteils pour tes petits rats, elles vont assurer c’est sûr !!!

  2. On ne dit pas que quand la répétition est un peu perturbée la représentation est une grande réussite?! Bonne chance à toutes les danseuses de ton association 🙂

  3. :dot: ManouG, t’as pas idée au niveau des casseroles, il y a des trucs que je préfère éviter d’écrire ici… moi je dis que la fin de l’année va être loooongue !

    :dot: Charlotte, oui, c’est ce qu’on dit, alors c’est bon signe 😉

  4. Un immense M***E à toutes les p’tites danseuses !!!! Et surtout un grand coup de chapeau à toi d’avoir pris les choses en main !!! Je trouve ça extra vraiment Bravo !!!!
    Ce n’est quand même pas de la tarte tout ça dis donc o_° !!!
    Tu nous diras si tes p’tites souris ont réussi le concours, Hein ???? 😀 Ben oui parce que du coup ça fait comme un gros suspense …

  5. :dot: Mlle Figolu, vivi, la suite aujourd’hui, au programme du rire, des larmes, de l’émotion, tout ça, tout ça 😆
    (le stress me fait délirer, désolée :mrgreen: )

  6. Punaise, mais c’est que y’a quelqu’un qui vous en veut, ou quoi? suis sure que c’est la s***** qu’a caché exprés les costumes….
    C’est aujourd’hui, alors? Un gros m****!

  7. :dot: Oka, ouiiii, j’essaie de vous raconter ça aujourd’hui !

    :dot: Elodie, merci pour les bonnes ondes 🙂

    :dot: HopHop, ouais, et encore ya pas eu que ça :-s

    :dot: Camille, je dis pas merci pour le m***, hein, sinon ça l’annule !

    :dot: Tink Again, c’est vrai que l’ambiance est particulière, et encore là ce n’était pas le CND à proprement parler, c’était les Petites Etoiles, réservé aux filles qui ne font qu’un cours par semaine (pas de finale nationale, donc)

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