Des années que je rêve de ce sac. Même pas rebutée par le côté bling-bling ET mémère de la toile monogrammée, pourtant tellement vue et revue, tellement copiée. Encouragée même dans ma lubie après avoir lu ça et que c’était le sac ultime. Je suis allée l’admirer de près cet été à Genève. Du 25 damier que je trouvais si beau en photo, mon fantasme s’est finalement reporté sur le classique des classique, le 30 monogramme.

Quand j’ai touché mes premiers droits d’auteur, j’ai décidé de les mettre de côté et tel un petit écureuil fashion victim, d’attendre d’avoir assez pour m’offrir cette petite folie ! J’aimais le côté symbolique du bel objet, fruit de mon écriture, le côté classique intemporel, et me voyais déjà le transmettre à ma fille dans quelques années, patiné avec amour.

Sauf qu’au final, une fois la somme rassemblée, je n’ai pas osé me l’acheter. Trop cher, trop ostentatoire, allais-je vraiment le porter ? Et puis cet argent ne serait-il pas mieux employé pour subvenir aux besoins de la famille ? N’étais-je pas qu’une sale égoïste de m’offrir un si gros cadeau alors que nous tirons si souvent le diable par la queue en fin de mois ?? Mille fois au moment de valider ma commande sur le site, mon doigt est resté suspendu en l’air.

Gagner le concours des tricheuses d’Anne-So a relancé ma mauvaise conscience. Maintenant que tu as un très beau sac en cuir, plus besoin d’un Speedy, n’est-ce pas ? Allez, tes droits d’auteurs seront nettement plus utiles pour acheter des couches et des boîtes de conserve, tu le sais bien… susurre ma petite voix, sans pitié. Alors j’ai dit adieu à mon petit Vuitton… pour l’instant. Un jour, peut-être ?

En dehors de toute considération budgétaire ou même stylistique, la vraie question n’est-elle pas finalement : pourquoi est-il si difficile de se faire un cadeau à soi-même ? Depuis le temps que je le convoite ce sac, maintenant qu’il est à ma portée, pourquoi renoncer au dernier moment ? Sans doute un vieux relent de culpabilité judéo-chrétienne, comme si je ne le méritais pas, après tout…

20 Commentaires

  1. Hé hé, c’est une très bonne question 🙂 Je suis pareille, soit j’hésite trop longtemps et je finis par ne pas m’acheter ce dont j’ai envie, soit je craque immédiatement (avant de le regretter amèrement, mais le mal est fait). Je pense qu’on a juste un peu de mal à mettre tant d’argent dans quelque chose de purement matériel, enfin moi c’est mon cas…

  2. Moi c’est les gens qui arrivent à claquer tant de blé d’un coup sans réfléchir qui m’inquiètent. Je suis certaine que tu vas trouver quelque chose à faire avec cet argent. Et si tu ne trouves pas je rappelle à l’aimable assistance que j’aurai TRES BIENTOT 25 ans.

  3. si tu hésites c’est que l’objet convoité n’est pas en adéquation avec ton véritable besoin/envie sinon tu l’aurais acheté sans hésiter.
    Demande toi ce que ça représente, pour toi, un sac monogrammé… t’auras peut-être un début de réponse 😉
    (pour moi c’est un sac de « vieille » qui sait pas quoi faire de ses thunes, donc j’ai un peu de mal à imaginer ce qui peut motiver son achat)

  4. Oh que si tu le mérites!!!
    Il faut savoir parfois se faire plaisir et penser à soi…même si je suis incapable de le faire, et que j’aurai très certainement le même cas de conscience que toi!
    Quelle que soit ta décision se sera la bonne…
    biz biz

  5. Ben euh… je comprends quand même qu’entre une ENORME envie et sauter le pas d’acheter un sac qui vaut le budget alimentaire mensuel de ta petite famille, et bien tu hésites un peu.
    Perso, ça me dépasse complètement, même si la qualité est au rendez-vous (je ne craque absolument pas sur ce genre d’accessoires).
    Je pense que c’est le genre d’achat à faire pour satisfaire une envie ou se récompenser quand on peut se le permettre plus ou moins (chez moi, ça signifie que GrandNi doit pouvoir se faire un cadeau de même valeur et tout cela sans rogner sur le budget de la maisonnée… oui je sais, je suis dingue).

    Mais de toute manière, un sac qui se porte à la main, c’est extrêmement malpratique pour une mère de famille ;).

  6. A bas notre satanée éducation judéo-chrétienne, vive les petits plaisirs! (et c’est moi qui dit ça, alors que je culpabilise pour un rien)
    La prochaine fois que tu ressens de telles envies, ne te pose pas de question! Tout ce que tu t’offres, tu le mérites! Non, mais!

  7. Je suis pareille, m’offrir des petits trucs ça va mais si c’est cher et pas vital (et un sac c’est pas vraiment vital hein) et bien je n’y arrive pas. Et même si on me l’offrait j’oserai pas le sortir … peur de l’abimer !!

  8. Comme toi, je n’aurai pas craqué je crois… d’ailleurs mes 1er droits d’auteur m’ont servi à aller chez le coiffeur et à habiller les doudoux.
    En plus, en Tunisie, il y a de très bonnes imitation de ce sac 😛
    Comme Mamzelle Maupin, si ce n’est pas vital, j’ai du mal à craquer, à valider, sinon je culpabilise à mort…

  9. Savoir se faire plaisir c’est effectivement dépasser non pas ce que je pense la morale judéo chrétienne, mais plus l’éducation que tu as reçue et le modèle que tu as reçu étant enfant.
    C’est comme les gens qui achètent à coups de cadeaux l’affection des autres car ils ne s’estiment pas assez pour penser la mériter sans cela, je le sais d’autant mieux que j’ai été comme cela.
    Aujourd’hui, j’ai appris à me faire plaisir, sans tomber dans l’achat compulsif qui ne fait que mettre un cataplasme sur une jambe de bois. Souvent, quand j’ai envie de quelque chose de cher, j’attends. Je pèse le pour et le contre, et je savoure cette attente aussi.
    Mais le jour où je vais l’acheter, enfin ! je ne m’invente pas de fausse excuse pour ne pas me l’offrir si c’est ce dont j’ai vraiment envie.
    Même si moi, c’est plutôt électronique, puces ou mécanique que fashion et cuir.
    Chacun son truc, pas vrai ?
    Bonne fin de semaine.
    la seule question, c’est peux tu te le permettre en toute objectivité, et en as tu vraiment envie ?
    Et l’argent qui n’était pas prévu, prends le comme un cadeau.
    Non ?

  10. Ah ben moi, zéro hésitation, je me fais des cadals toute seule, et sans la moindre culpabilité, ouh lààà, tranquille. Comme Dom j’économise s’il faut, j’attends, je fais durer …
    Prends exemple, c’est super agréable ^^

  11. MËme si je ne partage pas le gout pour le monograme vuiton ,je comprends très bien l’envie de se faire plaisir en s’offrant à soi même un jolie cadeaux! j’ose le faire depuis peu en fait..mais je dépase pas certaines sommes qui me semblent raisonables pour moi…si ça monte plus de …disons…150 euros…je culpabilise à mort!

  12. J’ai la même maladie que toi, je ne me decide pas. En fait je crois que ce que j’aime c’est savoir que je peux l’avoir moi aussi ce sac dont je reve.

  13. :dot: Juliette, c’est pas seulement le purement matériel, dans ce cas précis, j’aurais moins de scrupules pour acheter un vélo (même si au final je l’utiliserais moins souvent que le sac 😉 )… c’est le côté franchement inutile, peut-être ??

    :dot: Ashley, c’est vrai que je pourrais l’utiliser pour autre chose… chuis sûre que si j’ai pas d’idées, t’en auras plein pour moi, non ?

    :dot: Luna, c’est pas n’importe quel sac monogrammé, je trouve les autres Vuitton assez moches, mais celui-là, chais pas, j’ai flashé, il me plaît, sa forme justement ne fait pas si vieille peau… et puis il est bien plus accessible qu’un Chanel, par exemple 😉

    :dot: Little Daewoo, hum, j’ai presque pris ma décision… je le vaux bien, je le vaux bien, bourdel !!

    :dot: MadameNi, hihi, je vois bien ton point de vue… mais justement ces sous-là, je ne les soustrais pas au budget familial, c’est un bonus. Et j’ai plein d’idées pour gâter mes chéris avec les prochains droits…

    :dot: Delphine, voui, je le mérite, mais bon, j’hésite encore…

    :dot: Mamzelle Maupin, attends, aller faire ses courses au champi avec son sac Vuitton, c’est pas la classe, ça ??? 😆

    :dot: MissBrownie, au maroc aussi yen a plein des copies… les copines de ma mère en avaient plein quand j’étais gamine, mais de l’avoir vu en vrai, ça change tout 😉

    :dot: Dom, tu es la voix de ma sagesse ! 😉 Oui, je peux me le permettre, oui j’en ai envie… bah voilà, vu comme ça, c’est hyper simple, en fait !!

    :dot: Sixtine, je veux bien te croire que c’est agréable !

    :dot: Maria, une centaine d’euros c’est aussi mon seuil psychologique, d’habitude…

    :dot: Juliette Poisson Rose, c’est super intéressant comme remarque ! Je me demande si je suis pas un peu pareille, au fond. (faudrait que je passe à l’acte, pour voir si ça change quelque chose :mrgreen: )

    :dot: Cassandra, ah ouais, mais là j’ai bien attendu, heing 😉

  14. Je pars du principe que je dois reinvestir une partie de ce que je gagne sur moi-meme, sinon je n’avance pas. Et quand je dis reinvestir, c’est autant du materiel que le sac du siecle.

    Depuis que j’ai pparis cette sage decision, je suis vachement plus motivee. Moi mon truc c’est Marc Jacobs.

    J’arrivais pas a me decider, kakhi ou marron?

    En attendant une annee de plus hehe…J’ai les deux.

    Verifie que le sac va avec ta garde robe avant d’investir…Et fonce!

  15. Moi je veux une photo de toi avec l’objet du delit si tu sautes le pas!!! 🙂

  16. Bonjour,
    Je suis tout à fait comme toi: une fois que je peux m’offrir ce que je veux et ce dont, généralement, je rêve depuis des années, je suis bloquée. Remords, scrupules, hésitations, et au final, je n’achète pas. Je me l’explique ainsi: un cours de philo, il y a des décennies et qui m’a marqué; la prof nous dit « le désir est un manque », combler ce manque c’est ne plus avoir de désir, or… que sommes nous si nous n’avons plus de désir? C’est pas stricto sensu ce qu’elle nous a dit, mais c’est ce que j’ai retenu. En bref, nous sommes animé(es) par des désirs, des manques et les combler, parfois, nous jeterait dans le désarroi.

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