Vava, mon amie prof de danse m’a proposé de l’accompagner à un stage de danse mercredi dernier. Belle-maman étant là pour baby-sitter mes korrigans toute la journée, je n’ai pas hésité bien longtemps, j’ai vite accepté cette proposition certes décente, mais néanmoins périlleuse. Ce n’est pas sans une légère appréhension que je me suis embarquée dans l’aventure, un cours de contemporain avec le chorégraphe Serge Ricci en niveau avancé (assistance composée à 95% de profs et de danseurs pros, donc) suivi d’un cours de modern’jazz avec Patrice Valéro en niveau moyen (8 ans que je n’ai pas fait de jazz).
Nous voilà donc parties toutes les 2, à l’aube (9h un premier jour de vacances, ça s’apparente à l’aube, non ?). On avait prévu une bonne heure de trajet, mais c’était sans compter les travaux dans le centre-ville de Nantes et les difficultés de stationnement. On s’est donc retrouvées à courir commes des dératées dans les ruelles de la vieille ville pour rejoindre à temps le studio de danse. Serge déteste les gens en retard, paraît-il. Spa grave, ça permet de s’échauffer un peu. Arrivées in extremis et en nage, on s’inscrit, je me précipite dans les vestiaires pour me changer en quatrième vitesse, tandis que Vava, plus prévoyante, ou plus expérimentée, c’est selon, se bat pour accéder aux toilettes (danser avec la vessie pleine est fortement déconseillé). Serge est déjà en train de s’échauffer, les meilleures places (devant et au milieu) sont prises. On se met donc au fond, mais de toute façon le cours n’est qu’à moitié rempli, on voit très bien. Vava m’avait prévenue que Serge était certes brillant, mais également TRES exigeant et franchement soupe au lait, seuls les plus inconscients courageux se risquent à ses cours. Ceci expliquant l’espace vital dont chacun des 15 danseurs présents dispose. Autant dire que je suis dans mes petits souliers, je ne fais pas la mâline, je suis hyper attentive et concentrée. Vava, que j’ai pourtant connue franchement plus délurée, aussi.
Mais il faut croire que nous sommes dans un bon jour, Serge est bien luné, il ne piquera aucune colère. Son cours est génial, même si je suis parfois larguée, je me régale. Tout me plaît : sa pédagogie, son style chorégraphique, ses musiques. C’est très contemporain, très « langage du corps », je trouve ça passionnant à expérimenter. 1h30 qui passent comme dans un rêve, et c’est déjà terminé.
Retour sur terre avec le cours suivant. On s’entasse à plus de trente sur le parquet, il y a de tout parmi les danseuses : des profs, des petites jeunettes qui gloussent, des plus vieilles qui arborent tenues moulantes et bronzage UV des plus élégants (hum), il y a même une ancienne candidate de télé-réalité, coiffure Tony&Guy et 50 kilos toute mouillée pour 1m80 (re-hum). Je file direct au fond de la salle.
Bon, soyons honnête, le modern’jazz c’est plus vraiment ma tasse de thé, je me sens limite déplacée. Mais le prof est très sympa et son enthousiasme est communicatif. J’en oublierai presque la semi-dinde à ma droite qui fait étalage de ses états d’âme à voix haute et qui prend un malin plaisir à me bousculer à chaque changement de direction. Je me marre silencieusement dès que je croise le regard de Vava, à ma gauche. On enchaîne les « dauphin » et les « snake », Flashdance staïle, je me croirais revenue au beau milieu des 80’s.
Enfin, c’est pas le tout de sauter comme un cabri et de se déhancher sur un rythme endiablé, mais il est déjà 2h de l’après-midi, mon estomac crie famine et mes jambes flageollent, il est temps que le cours se termine et que je me rue sur mon sandwich. La salle et les vestiaires sont bondés maintenant, il y a un monde fou qui se presse aux cours suivants : encore du modern’jazz, mais niveau avancé et hip-hop façon shakidonna. On est loin de l’ambiance feutrée et toute en introspection corporelle du cours du matin. Nous mettons rapidement les voiles.
Sur le chemin du retour, je remercie Vava de m’avoir proposé de l’accompagner, je suis ravie de cette géniale expérience. Elle aussi a beaucoup aimé, et nous débrieffons à bâtons rompus dans la voiture, vantant le génie de l’un et le côté cabot de l’autre, languedeputant à qui mieux mieux sur certaines de nos envahissantes voisines de cours et ricanant comme des andouilles. En même temps, on n’a que ça à faire, parce qu’après s’être plantées de route, nous obligeant à nous taper un détour de 15 kms, nous voilà coincées derrière un convoi exceptionnel qui occupe les 2 voies et ne dépasse pas le 50 km/h en vitesse de pointe. On mettra plus de 2 heures à rentrer chez nous. Ya pas à tortiller, la vie de danseuse, c’est l’aventure au quotidien !
7 Commentaires
Ah mais toi tu danses avec les stars, la vache. Bon allez avoue, en fait tu fais tous ces stages parce que la chorégrapahe de la star ac à la rentrée, c’est toi. (ça va te faire des tas de notes de bloug ça, dans la rubrique shalima au chateau)
Chuuuut Ashley, j’ai un contrat de confidentialité avec tfone… ;-))
En parlant de chorégraphe de la starac, j’ai « raté » un stage avec Kamel Ouali ya 10 jours… quand je vois la faune pour le quasi pas connu Pascal, j’ose pas imginer le peuple qu’il devait y avoir !! >_Ô
(spa du tout mon style, tfaçon)
Moais, tu dis ça mais en vérité t’es dégoutée de ne pas y avoir été! ;-))
Hiiiiii !
Quand j’étais ado (genre entre 15 et 20 ans, j’sais plus trop), j’ai fait plein de stages avec Serge Ricci !
Je confirme, je l’ai entendu traiter des nanas de grosses vaches (à des gens qui ont payé pour venir !!! c’est-y-pas honteux, ça ?)
Quand tu veux on shakidonne ensemble et on débriefe sur Serge ;-)))
Nan nan Elodie, je dis pas que je n’y serais pas allée pour voir, mais participer, non merci. Il y a 2 filles de mon école qui y sont allées, j’attendrai la rentrée pour avoir leurs impressions…
Excellent Fyfe !! ma prof me disait qu’il a du se calmer parce qu’il n’y avait quasiment plus personne à ses stages. C’est pas non plus devenu le genre à te taper sur l’épaule, hein, mais il a été très correct. Et j’ai ADORE son cours.
(je te fais signe quand je débarque à paris avec mes n*ke et mes bracelets éponge ;-D)
wau!!!
je suis loin avec le seul stage de deux heures et demie de danse oriental!!
Tu as du t’éclater! et en plus c’est qu’est plus que génial, c’est de le faire avec une très bonne copine, seule ça aurait pas ête pareil!!
C’est sûr, Maria, moi je ne suis jamais trop à l’aise quand je débarque seule dans un cours où je ne connais ni le prof, ni les élèves. Mais je ne sais pas comment on s’est démerdées, quand on dansait par groupe, on n’était jamais ensemble !