La malédiction de la valise, c’est quand tu prends l’avion, on te perd ta valise et tu te retrouves attifée de la culotte de ta mère et du tshirt de ton frère, à attendre que le service bagages daigne retrouver ET te restituer tes menues babioles. Je ne sais pas pour vous, mais personnellement, je suis régulièrement la victime de cette fichue malédiction. Heureusement que je ne me déplace pas hyper souvent en avion , parce que si c’était le cas, rien qu’en frais de livraison, ça ferait longtemps qu’Air France aurait été contraint de déposer le bilan.
La première fois que j’ai subi cette mésaventure, j’avais une petite dizaine d’année, je voyageais en UM sur le vol international Clermont-Ferrand / Toulouse, dans un minuscule bi-moteur. On était SEPT passagers, le trafic aérien ne devait pas dépasser les 3 vols par jour. Autant dire que pour égarer ma valise, il fallait vraiment le faire exprès. Surtout que ma tante, chez qui j’avais passé deux semaines de vacances, en avait profité pour faire parvenir à mes parents un magnifique St Nectaire fermier bien fait, bien calé entre mes robes d’été, mes bagages ne pouvaient PAS passer inaperçus. N’empêche qu’il a fallu une semaine pour remettre la main dessus, après un détour par Paris et Bordeaux, et à peu près dix passages à la machine pour que mes fringues perdent ce délicat fumet auvergnat…
Il y a eu aussi cette fois où je venais passer quelques jours chez mes parents, en célibataire avec ma Mamzelle de 18 mois. Nantes / Paris / Toulouse, arrivée un DIMANCHE après-midi. Comment expliquer que le siège auto soit arrivé à destination, mais pas la valise qui l’accompagnait, et qui contenait bodys, pyjamas et COUCHES de ma jeune louloute ne maîtrisant pas encore ses sphyncters ? Heureusement, mes vieux parents ne fréquentent pas que des papyboomers, mais aussi de jeunes couples, dont les heureux parents d’un petit garçon de 2 ans à l’époque, qui ont pu nous dépanner pour la nuit et la demi-journée qui ont suivi.
Ces mésaventures sont sans doute les plus mémorables, mais il y en a eu d’autres, je vous épargne les détails.
Les années passant, m’éloignant inéluctablement des réducs enfant puis étudiantes, mais sans m’octroyer pour autant la carte vermeil, j’ai pris de moins en moins l’avion, préservant ainsi mon compte en banque et de ce type de désagrément. Jusqu’à avant-hier, où j’ai découvert avec stupéfaction que cette malédiction était familiale ! Je n’étais pas la seule victime de cette machination, d’autres la subissaient aussi. Ainsi, mon petit frangibus venu passé une semaine de vacances en notre compagnie en a fait les frais : durant son périple Brême / Paris / Nantes, sa valise s’est fait la malle à la faveur d’un retard de correspondance. D’ailleurs, lui-même a failli ne pas arriver à destination, obligé de sprinter comme un dératé à travers les couloirs de l’aéroport Charles de Gaulle, de terminal D en terminal F, sautant dans son avion in extremis (et en sueur).
Le voilà donc privé de bagages, squattant caleçons et chaussettes de son beau-frère et déodorant de sa grande soeur. Ce qui en soit n’est pas forcément dramatique, sauf que dans sa valise, il y avait aussi une quantité non négligeable de brötchen made in Deutschland. Et qui sait si ces délicieux petits pains teutons peuvent supporter un retard de livraison ??? Malédiction !
6 Commentaires
ah oui on dirait que c’est familial cette malédiction… je n’ai jamais eu à souffrir de ce genre d’avarie (ça tombait sur un autre passager dans l’avion)
Je me souviens que c’est arrivé à une fille qui faisait partie de mon groupe de touristes (on était une dizaine) partant 1 mois en Inde… elle était arrivée in extremis à l’enregistrement, elle est montée dans l’avion, pas sa valise… comme on était en itinérant, pas moyen de la récuper 3 jours plus tard. Pour trouver des fringues occidentales féminines en Inde c’est mission impossible et pour nouer un sari de 6 mètres il faut au moins 3 mois d’expérience… (vive la kurta), et ensute re-galère au moment de ses reds…
Je n’aurais vraiment pas aimé être à sa place.
Donc je compatis 😉
Quelle histoire! pas de chance, il faut peut-être penser a embarquer une petite valise avec soi!!. »j’ai vu pas mal de gens le faire »
Pour ton frangin, heureusement que tu est mariée sinon il aurait du se sacrifier a enfiler tes culottes a toi!!
roh ben dis donc, elle fait froid dans le dos cette malédiction ! hi hi hi !
je pars en voyage de noces en mai à NY + Miami + Bahamas, soit 5 vols… glups… tu me fais trop flipper ! je crois qu’on va aller à Dunkerque finalement… ça me parait beaucoup plus raisonnable !
bises
Cess
Et ben on se sent moins seule à lire ça ;o)) Mes 2 pires… Un vol Paris NY… 2 jours à NY avant de repartir pour LA. Ma valise elle est allée à Washington et a mis plus d’une semaine pour me parvenir sur la Cote Ouest. Une autre fois Abidjan-Paris et ma valise est restée sur le tarmac à Abidjan ! Bref ouais c’est une vraie poisse !
entre le st nectaire fermier et les brotchen, vous aimez transformer vos valises en garde-manger… N’oubliez pas de glisser une bourriche d’huitres dans la valise de ton frère pour le retour!
Luna, c’est dans ce cas-là qu’on doit regretter qu’il n’existe pas de distrib de mooncup dans tous les villages les plus reculés du globe ! ^_^
Maria, je ne voyage plus avec uniquement un bagage à mains, déjà parce que c’est devenu ultra-draconien en terme de dimensions et de contenu (tu n’as pas le droit de trimballer de liquide, et qui sait si un douanier zélé ne risque pas de te confisquer ta brosse à dents ?), et ensuite j’aime voyager léger, les mains dans les poches, ou presque !
Cess, si tu veux, on part à votre place, je suis prête à me sacrifier et à prendre le risque !! 😀
Manou, sois la bienvenue ! Tu es ici chez toi, hein, je vois qu’on a au moins un point commun ! 😉
Amadine, diantre, tu m’as démasquée, je suis un estomac sur pattes, et c’est familial ! (mon petit frangibus a prévu de ramener des crêpes et de l’andouille pour partager avec ses copains expat !)