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Mamzelle

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Mamzelle est rentrée d’Avignon samedi matin, descendant du car les yeux brouillés de sommeil, encore humides des larmes du départ et barbouillés du mascara mal démaquillé du spectacle de la veille. Ses cheveux sentaient encore la laque. La première chose qu’elle m’a dite : « c’était trop bien, tu sais, maman, je veux repartir tout de suite ».

Et puis on s’est fait un gros câlin, c’était si bon de la retrouver après ces quatre jours passés loin de nous.

Mamzelle est partie ce matin, juste avant l’aube, avec ses professeurs et ses copines du conservatoire, direction Avignon, pour quatre jours intensifs de danse. Quand le réveil a sonné, à 5h45, bizarrement, elle n’a eu aucun mal à se sortir du lit. Excitation level 35. Sa valise et son sac de danse étaient prêts depuis dimanche, de toute façon ça doit faire deux bonnes semaines qu’on ne parle que de ça à la maison et qu’on prépare tout minutieusement toutes les deux. Un nouveau sweat doudou, des collants tout neuf, un justaucorps de rechange, sans oublier de renflouer le matos de coiffure, et même une petite trousse à maquillage. Parce qu’en plus des trois ou quatre cours par jour que ces demoiselles vont prendre au conservatoire d’Avignon, elles présentent un spectacle sur scène vendredi soir, en classique et en jazz.

La dernière lubie de mes Korrigans ? Changer de chambre. Mais attention, pas question de tout déménager pour autant. Non. Changer en langage korrigan veut dire, curieusement, tout laisser en place. Le lit, la couette, la déco, les jeux, les bouquins. Et aller simplement dormir dans le lit de son frère ou de sa sœur, comme ça, pour voir…

On est une famille à Converse. Indéniablement. Il n’y a qu’à voir le stock qui s’amoncèle au garage. En version toile, on doit en avoir à peu près dans toutes les pointures. Même que quand elles ne sont pas trop usées, elles passent d’un Korrigan à l’autre, du plus grand au plus petit, comme ça, sans le moindre souci.

Il faut dire qu’on fait rarement plus intemporel, indémodable, unisexe. Elles vont aussi bien aux petits qu’aux grands, elles sont costauds, abordables, elles font une super dégaine. Que demander de plus ?
Ah oui, une version en cuir, pour passer l’hiver tranquille sans geler des orteils…

On y a droit tous les deux ans, à peu près à la même époque. Mamzelle semble réglée comme du papier à musique. Il y a eu le purpura rhumatoïde avec béquilles à la clé, un mois avant le concours de danse, en février il y a quatre ans. Il y a eu l’entorse du genou, un mois et demi avant le concours de danse again, deux ans après. Et là, cette année, dernier cours de sport de la semaine, petit match de handball, une passe, et paf, la main droite retournée.

Je vous racontais l’autre jour qu’on avait bien galéré avec Mamzelle pour lui trouver une crème de jour qui convienne à sa peau susceptible de pré-adolescente. En effet, la miss conjugue sensibilité et rougeurs au niveau des joues, ainsi que des petits « granulés » sur la peau qui s’ils ne sont pas des boutons, n’en restent pas moins peu esthétiques (et commençaient à la complexer un peu)…

Mamzelle a attendu d’avoir douze ans pour chausser ses premières Start Rite. Mieux vaut tard que jamais, non ?

Bon, et en plus elle triche un peu, il ne s’agit même pas du mythique modèle salomé à brides, mais de petites ballerines toutes simples, toutes jolies. Que voulez-vous, ma ballerine kiffe les ballerines (je la comprends, moi aussi !). De toute façon, les salomés, j’ai toujours trouvé ça über mignon, mais bizarrement, il ne m’est jamais venu à l’idée d’en acheter à ma pourtant petite fille modèle… allez comprendre !

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