En vacances, quand il pleut, il faut user de mille ruses pour occuper les Korrigans. C’est qu’on se sentirait vite désoeuvrés, enfermés entre quatre murs, le nez collé à la fenêtre à regarder la pluie tomber…
En vacances, quand il pleut, il faut user de mille ruses pour occuper les Korrigans. C’est qu’on se sentirait vite désoeuvrés, enfermés entre quatre murs, le nez collé à la fenêtre à regarder la pluie tomber…
Mon amie d’enfance S. est venue passer quelques jours de vacances tout près de chez nous avec toute sa petite famille. Venant tout droit du sud de Perpignan, on pourrait croire qu’ils nous auraient amené le soleil. Eh bien pas du tout. Au contraire, même, on dirait qu’ils lui ont fait peur avec leur accent chantant. Le beau temps de ces dernières semaines a laissé place à du bon crachin 100% breton et un vent à décorner les bœufs… Comment, dans ces conditions climatiques approximatives, occuper six korrigans déchaînés ?
Je clos ma série de billets sur Hambourg avec un petit pêle-mêle de photos prises ça et là, sans thématique particulière ni fil conducteur si ce n’est parfois un peu de n’importe quoi. De la limonade au litschi, en passant par des brötschen et des bretzel à volonté, des voitures mates, un canard urbain, des capsules de bière, des poubelles customisées, des lieux d’aisance étrangement francisés, des armes interdites, et des bretons qui décidément s’exportent partout !
Je me demande si mon petit frangibus n’est né trente ans trop tard… Tout comme lui, j’ai été bercée durant toute mon enfance par la Beatlesmania paternelle, mais depuis qu’il vit en Allemagne, il a franchi un stade supérieur dans la fan attitude. Son appartement regorge de pépites vintage tout droit sorties des brocantes et des disquaires du coin, et sa collection de bouquins sur les Fab Four est impressionnante. Passez le voir à l’improviste, et il sera ravi de vous montrer ce vinyl venu tout droit d’URSS, ou encore cette improbable version de Yellow Submarine interprétée par les non moins improbables Compagnons de la Chanson…
Le Dom est une fête foraine très importante à Hambourg. Elle a lieu trois fois par an pendant un mois, et forcément nous sommes tombés en plein dedans. Autant vous dire qu’avec une petite loute de 9 ans, on ne risquait pas d’y couper. Mais bon, on l’a tellement fait gambader dans les rues, on a eu un peu pitié, et on est allé passer deux petites heures au royaume des manèges et des stands de bouffe (environ une buvette tous les 8 mètres)
Mardi après-midi, il n’y avait pas grand monde et la sono n’avait pas été poussée à fond, c’était finalement plutôt agréable. Et tandis que Mamzelle et son papa faisaient les zouaves dans le palais des glaces, sur les mini grand huit et autres manèges amusants, j’ai pu m’adonner à mon attraction favorite : le safari photo en mode loupiotes et kitscheries…
Je n’avais pas mis les pieds à Hambourg depuis 21 ans. A l’époque, j’étais jeune collégienne, et de ces deux séjours linguistiques de deux semaines chacun, je pensais avoir gardé tout un tas de souvenirs très précis de la ville.
Je me suis très vite rendu compte qu’en fait, pas du tout… à part les innombrables grues des chantiers navals alignées au bord de l’Elbe, le Rathaus (la mairie) et sa grande place, je n’ai absolument rien reconnu. Pire, je ne me souvenais absolument pas des nombreux canaux qui sillonnent la ville. Son ambiance citadine particulièrement décontractée, sa grande richesse architecturale, ses espaces verts, sa lumière non plus.
Du coup, pendant trois jours, j’ai redécouvert Hambourg, et j’ai adoré ça. Je vous emmène en balade ?
Je crois que nous avons eu une chance folle d’avoir pu rentrer sans encombres hier après-midi, juste avant la fermeture des aéroports du nord de l’Europe. Ceci dit, nous n’avons mesuré notre chance qu’une fois arrivés sur le sol français, après avoir rallumé mon iPhone : les alertes info concernant le nuage volcanique islandais pleuvaient sans discontinuer. On a été un peu surpris, car en bons Französen pas super au point dans la langue de Goethe, on n’avait absolument pas compris ce qu’il était en train de se passer ! Ajoutez à ça aucun retard et des passagers pas plus inquiets que ça… un vol de routine, quoi, et vous comprendrez que nous étions à mille miles de nous douter de ce qu’il se tramait au dessus de nos têtes.
Salut les copains !
Ceci est un billet programmé… à cette heure-ci, si tout va bien, après avoir déposé nos deux Korrigans à zizi chez leurs grands-parents, et embarqué avec Mamzelle dans un avion teuton, nous avons atterri sans encombre à Hambourg, chez mon petit frangibus.
Au programme de ces trois jours de vacances über exotiques, des visites, des découvertes, des souvenirs (je n’y ai pas mis les pieds depuis 1989, je refuse de compter combien d’années ça fait) et surtout brötchen et currywurst à volonté !
Mais c’est aussi l’occasion de déconnecter complètement du blog durant trois jours, alors je vous souhaite une excellente semaine, ne faites pas trop les fous et je vous dis à vendredi !
Tchuss Tchuss !!