Comme chaque année au moment des vacances de la Toussaint, la grande fête foraine débarque à Vannes… J’ai fini par l’apprécier, cette fête, c’est finalement un bon moment que nous passons en famille et avec nos amis. Il suffit juste de viser le créneau horaire où il n’y a pas trop de monde (en général en tout début d’après-midi), de fixer un budget max pour chaque korrigan qui gère ensuite tout seul sa cagnotte, d’embarquer son appareil photo pour se faire plaisir car c’est quand même un endroit super photogénique, et surtout de fuir à toutes jambes dès les premiers signes de fatigue et/ou de foule intempestive.

Cette année, encore une fois, nous n’allons pas y couper, les Korrigans ont marqué le calendrier d’une croix rouge. Nous pensions profiter du pont du 1er novembre pour y aller en famille tous les cinq. Mais j’avais zappé un léger petit détail : la préadolescence galopante de Mamzelle et ses copines !

Hier soir, le téléphone sonne, c’est Lo qui propose à Mamzelle de l’accompagner à la fête foraine mercredi après-midi, après avoir fini leur devoir de français commun. Au début, je ne me méfie pas trop, mais je pense quand même à demander si elles seront accompagnées d’un adulte, ou au moins par une des grandes sœurs de Lo. Arf, non, les chaperons ne sont pas inclus dans le package… Inutile de tergiverser, ce sera non, pas question de laisser deux jeunes donzelles de douze ans non accompagnées en pleine foule, à la nuit tombée, un soir d’Halloween qui plus est.

Étonnamment, Mamzelle ne proteste pas, je crois qu’elle même a un peu les pétoches de se retrouver seule avec sa copine…

Mais ce matin, rebelote, Lo a revu sa stratégie : et si elles y allaient en tout début d’après midi, quand il y a encore peu de monde, et une petite heure à peine, le temps que sa maman dépose sa sœur au cours de danse et revienne les chercher… Elles auront un portable au cas où, allez maman, dis oui, dis oui !

J’avoue, je ne sais plus trop… Je me dis que c’est peut-être le moment de tester un peu son autonomie, de lâcher un peu de lest. Mais quand même, ça me tort le bide de la savoir seule là-bas, même pour une petite heure. J’appelle MrChéri pour savoir ce qu’il en pense… Héhé, il est pire que moi, le NIET est catégorique !

Je m’attendais à ce que Mamzelle râle un peu, voire insiste lourdement. Mais non, elle a pris le refus parental avec philosophie. Jamais à court de ressource elles ont déjà planifié un atelier bracelets brésiliens demain aprem à la maison des associations…OUF !

(je m’attends tout de même à ce que ça négocie sévère sur le nombre de tours d’auto-tamponneuse quand on ira à la fête en famille, hein)

21 Commentaires

  1. Dis donc, elle est cool : à son âge, j’aurais protesté vigoureusement ! Il faut dire qu’à 12 ans, ma meilleure copine était ma voisine… de 18 ans ! Du coup, j’avais pas mal envie d’indépendance 😉 Courage pour les années à venir, ahah, mon petit doigt me dit que dans 2 ou 3 ans, les négociations seront plus difficiles 😉

    • :dot: je suis sortie assez tôt moi aussi, avec mes cousines de 2 et 4 ans de plus que moi… mais pas avant 13 ans je crois.

  2. A son âge j’étais encore docile aussi 😉 Nan sans dec, elle est cool de ne pas avoir insisté dis donc! Je te rassure ca me tort le bide de savoir mon fils parti seul a la patinoire, prendre le métro et le bus 😉

  3. Elle aura le droit à un tour de plus (au moins pour soulager la conscience de Maman 🙂 )
    Ceci dit, la mienne n’a que 8 ans donc je ne connais pas encore ces tourments (je ne suis pas pressée)

  4. C’est vrai qu’il y a un truc d’angoissant avec les fêtes foraines, ça me fait toujours penser aux scènes des films à suspense qui se passent très souvent dans ce cadre. Elle est cool quand même, ici ça aurait été les hauts cris !

  5. La fête foraine seule??? Même pas en rêve…Je me méfie toujours de la faune interlope qui y traîne, en même temps, la foire du trône, c’est pas Vannes…Mais bon….J’ai une fille du même âge que toi et pour l’instant, ses demandes se sont limitées à aller se faire un McDo la veille des vacances avec ses copines suivi d’un ciné quelquefois…Je n’ai donc pas trop de mal encore.
    Le plus grand, c’est autre chose…Les invitations aux soirées jusqu’à 1 ou 2h du matin, ça coince un peu…Mais en 3ème? Je lache du lest, mais toujours avec un pincement au coeur…(sans compter qu’il faut aller le chercher et ça demande de veiller ou de mettre le réveil…Beurk!) Dur l’apprentissage de la liberté…

  6. La lectrice de l'ombre Répondre

    Tu as eu raison.
    C’est pas toujours facile de tenir bon (et plus les années passent plus c’est difficile) mais deux jeunes filles seules à une fête foraine, brrr
    Peut-être que chez vous les fêtes foraines ont gardé cette ambiance bon enfant que nous avons pu connaître étant petites, mais chez nous c’est souvent -hélas- des lieux d’embrouilles 🙁

  7. LA fête foraine à 12 ans: chez moi c’est niet..même dans notre petit bourg et même si ce sont des garçons……

  8. Tu as de la chance… A 12 ans j’aurais été bien moins conciliante après un tel refus… Et mon petit frère qui a le même âge que ta fille a beaucoup de mal aussi. Profite d’avoir une fille aussi sage le plus longtemps possible XD.
    Après avec le recul on comprends pourtant, quand mon frère est parti chez un copain dans la rue un soir dans le noir, je l’ai accompagné… Comme quoi il ne faut pas être une maman pour avoir peur quand on a conscience du danger ;).

  9. Jamais je n’aurais eu l’idée de demander à 12 ans à aller à la fête foraine (ou n’importe ou ailleurs…)mais en meme temps, on habitait la région parisienne, ça n’aide pas… En fait, mes envies d’indépendance sont arrivées à 18 ans, un fois arrivée sur Vannes…. Mais d’après ce que tu racontes, ça n’a pas l’air de l’avoir vexée…. et c’est tant mieux!

  10. c’est genial, je trouve ta fille super philosophique comme tu le dis si bien!!!!
    tu n’as pas d’autres exemples pour gerer au mieux les caprices des mes minis des fois??? un super exemple d’education!!!!
    bises j’adore ton blog il est genial, tu fais parti de mes favoris!!!!!

  11. Bah, moi à 12 ans, j’étais lachée seule à Dublin, première sortie en boite, première jeu d’argent aux bandits-manchots… ok je me suis perdue et la police a dû faire une enquête pour savoir d’où sortait la petite française, ne parlant pas plus de trois mots d’anglais, ne sachant pas le nom de l’organisme avec qui elle était partie, ni le nom de sa famille d’accueil, ni l’adresse bien sûr. J’ai eu du bol, j’avoue. Aujourd’hui, je suis très protectrice vis-a-vis de mes poussinettes, néanmoins, vu la liberté qu’elles ont déjà à 5 et 7 ans, je me dis que dans 5 ans, ça sera dur de les faire rester coller-serrer à papa-maman. On en reparle dans 5 ans! Bises!

  12. je pense que j’aurais rale comme pas permis, mais je me serais probablement pris un verre d’eau par la figure au final.
    en fait j’ai du commencer a sortir seule vers 13/14 ans je crois, pas vraiment avant.. il faut dire qu’il y avait pas grand chose a faire dans ma ville (ni autour d’ailleurs). je soupconne ma mere d’avoir fait du lobbying pour que mon pere ait un poste dans une ville un peu pourrie pour pas qu’on s’emancipe trop tot.
    (ou alos c’est juste que j’etais deja sauvage et que j’aimais pas les gens?)

  13. C’est super qu’elle le prenne aussi bien. ^^
    Parce qu’à l’adolescence… ^^

    Mais bon, c’est vrai qu’avec tout ce qu’on entend, le soir qui tombe vite et une foule monstre, ça fait toujours un peu peur. ^^’

  14. Pingback: La fête foraine de Vannes, de nuit | Merci pour le chocolat !

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