Il y a eu des trajets en voiture, les plus longs de nuit, les plus courts de jour, nous étions armés de musiques enfantines, de picnic faciles à grignoter sur la banquette arrière, de jeux. Parfois il a fallu se fâcher quand l’ambiance dégénérait un peu trop, mais globalement les voyages furent calmes.
Il y a eu du temps vraiment pourri, du vent, de l’orage, de la pluie, du froid. Mais aussi un peu de soleil, et parfois même de la vraie chaleur qui nous a permis de profiter de la piscine et de bronzer un peu.
Il y a eu plein de nouveautés. Après le quatre pattes de Miniloup, ce fut le tour de ses 2 premières dents, de se mettre debout tout seul, de faire ses premiers pas fermement accroché à nos mains. Et puis de la bouillie le soir, en plus de ses DEUX tétées avant le coucher.
Il y a eu la famille. Mon petit frangin qui se remet doucement, peut-être trop doucement à notre goût. Mon autre frère, égal à lui-même, comme toujours. Mes parents. Ma grand-mère du Maroc, trop peu vue à mon goût, et qui a fêté ses 93 étés. Ma cousine fraîchement mariée, avec son chéri et son petit bonhomme adorable. Ma marraine, même, avec mon oncle et mon cousin, que je n’avais pas vus depuis des lustres d’années.
Il y a eu les amis. La marraine de Miniloup qui nous a prêté sa magnifique villa durant son séjour en Corse. Sa sœur jumelle, son gros bidon et sa jolie louloute entraperçue entre 2 départs. Nos amis bretons retrouvés dans les Corbières. Nos amis fermiers bio dans le Gers avec leurs 3 enfants, du même âge que les nôtres. Nos copains fermiers pas bio à Montauban, avec leurs 3 enfants aussi. Des petites voisines pour jouer avec Mamzelle. Il ne manquait que notre grand copain GG, parti prendre l’air à la mer.
Il y a eu des tas d’animaux. Un putain de chat psychopathe chez mes grands-parents, même pas baptisé en plus, qui grognait comme un tigre dès qu’on l’approchait, qui sautait sur la porte à 3h du matin, qui se planquait sous l’âtre de la cheminée pour pas qu’on le chope et qui se vengeait en faisant pipi partout quand on avait l’outrecuidance de le mettre dehors pour la nuit.
Et un serpent dans la piscine. Moi qui suis experte es reptile avertie, j’ai tout de suite reconnu un anaconda, même si tout le monde a soutenu que ce n’était qu’un orvet, au pire un aspic inoffensif… mais si vous aviez vu cette horreur ondulant à la surface de l’eau, vous auriez hurlé d’épouvante tout comme moi, j’en suis sûre !!!
Et plein de guêpes. Tant qu’on n’a pas pu prendre nos repas sur la terrasse, face à la Garonne, comme nous aimons pourtant le faire. Mais il était où ce putain de nid ???
Heureusement il y a eu aussi des vaches bio, et des vaches pas bio. Des vaches à viande et des vaches à lait chez nos copains fermiers. Des vaches qu’on a conduit de pré en pré en criant « ven ! ven ! », à l’ancienne. Et des vaches qui donnaient leur lait en libre-service grâce au modernissime robot de traite. Des petits veaux tout mignons, à peine nés, auxquels il fallait trouver des noms en B.
Et puis des chiens qui fichaient la trouille à Petitou.
Et des cochons aussi, Athos, Portos et Aramis, futurs saucissons sur pattes, miam.
Il y a eu des piqûres d’insecte, moustiques, araignées, ouille, ça gratte. Et des gros bobos. Notamment Petitou qui s’est pris le pied d’une échelle métallique dans l’œil. On a eu très très peur, heureusement ce n’est « que » l’arcade qui a pris, il ressemble désormais à un petit boxeur avec son gros cocard arc-en-ciel.
Et des incidents techniques aussi. 2 volets roulants explosés chez mes grands-parents. Ainsi que le lustre au dessus de leur lit, que je me suis pris en pleine poire en allant me coucher. Quelques ampoules grillées. Et l’aspirateur de la piscine démonté. Hum.
Il y a eu des nuits pourries. Plein. Toutes. Ou presque. Parce que quand Miniloup réussissait enfin à s’habituer à son nouvel environnement, on changeait d’endroit. Ou alors il avait de la fièvre. Ou alors son frère tombait du lit. Ou faisait pipi dans ses draps.
Sans compter les 37 horloges et réveils qu’il a fallu traquer sans relâche chez mes grands-parents, tic tac non synchronisés vrillant les nerfs en pleine nuit, et alarmes hurlant sans raison à 2h15 du matin.
La dernière nuit fut bonne, et ce fut la seule !
Heureusement il y a eu des fêtes et des sacrées bonnes bouffes. De la paëlla de ma maman. De la côte de bœuf bio sur le barbeuc. De la tome. De la raclette chez nos amis en plein soleil, et comme il n’y avait pas de charcuterie, on a accompagné ça avec de la rouëlle et des coustellous grillés de Kenavo, l’ancêtre d’Athos, Portos et Aramis. Des tomates bio du jardin tellement grosses qu’une seule suffisait à faire une salade pour 6. Des mûres et des figues par milliers, cueillis à même l’arbre ou le buisson, à s’en faire péter l’estomac. Des gâteaux d’anniversaire. Et un restaurant chinois en amoureux. Résultat, 2 kilos de rab au compteur, mais qu’est-ce que c’était bon !
Et voilà, nous sommes de retour. Demain c’est la rentrée, on va enfin pouvoir se reposer !!!
5 Commentaires
Mazette, quelles vacances!
Bon retour en Bretagne et merci pour ce récit de vacances, j’ai adoré!!!
Cauchemardesques, ces vacances ! N’empêche, j’ai bien rigolé 🙂 Bonne rentrée !
Oh que ça fait du bien de te lire!!!
Tu nous as manqué tout plein!
J’ai l’impression que tes vacances ne pouvaient pas être différentes tellement tu les racontes bien.
Yessss les filles, I’m back, mon clavier va fumer !
Héhé, Corinne, vu de l’intérieur, je ne les voyais pas comme ça, mes vacances (même si honnêtement, ce ne sont pas les meilleures de ma vie !)
Merci MadameNi, mes chevilles ne vont pas s’en remettre 😉