Hier, j’ai eu la très grande chance de pouvoir assister au départ de The Bridge, sur l’eau, à quelques mètres à peine des bateaux !

The Bridge, c’est une course transatlantique un peu folle, entre le Queen Mary 2 et les quatre trimarans géants les plus rapides du monde: Sodebo Ultim, Macif, Idec Sport et Actual. Le départ avait lieu hier, à Saint Nazaire, à l’occasion du centenaire du débarquement américain lors de la Première Guerre Mondiale. Invitée par la Team Sodebo avec qui j’ai déjà vécu une sortie en mer mémorable, j’étais accompagnée de mon MrChéri et Rozanroll, une de mes lectrices totalement passionnée de voile.

Autant vous le dire tout net, ces quelques heures passées en mer sur une navette spécialement affrétée pour l’occasion étaient complètement FOLLES. Il y avait une ambiance incroyable, et les conditions météo étaient avec nous… Venez, je vous raconte tout !

Nous avons embarqué vers 16h30 – 17h à La Turballe, afin de rejoindre Saint Nazaire par la mer. À bord, nous étions déjà tous super excités, mon appareil photo crépitait dans tous les sens, on guettait fébrilement les silhouettes des Ultims, et celle du Queen Mary !

Ça y est, on les repère près du pont de Saint Nazaire ! Les Ultims sont dans le chenal en train de « s’échauffer », quant au Queen Mary 2, il est encore à quai, mais plus pour très longtemps…

Vingt minutes avant le départ, plusieurs coups de canon retentissent, et les remorqueurs arrosent les bateaux… Le Queen Mary 2 quitte le quai et s’avance dans le chenal, vers la ligne de départ. Sur notre vedette, on est hyper bien placés, je cours d’un pont à l’autre pour ne rien rater, et prendre des tas et des tas de photos !

Le Queen Mary 2 arrive à notre niveau, c’est très impressionnant. D’une hauteur de 72 mètres et de 17 étages, il est bien plus grand qu’un immeuble, c’est une véritable petite ville flottante ! Regardez les gens sur le pont supérieur, ils sont à peine plus grands que des fourmis !

19 heures, c’est le top départ. Des feux d’artifices tricolores retentissent sur le pont de Saint Nazaire, puis c’est au tour d’un A380 de survoler la foule, le pont, puis les bateaux ! Il est si proche et si imposant qu’on a l’impression de pouvoir le toucher rien qu’en tendant la main…

Et voilà, le départ est lancé. Le paquebot nous cache les trimarans, mais peu à peu les deux premiers le dépassent, suivis quelques minutes plus tard des deux derniers concurrents. Nous suivons le Queen Mary 2 que nous avons interdiction de dépasser tant que nous sommes dans le chenal. La foule autour de nous est impressionnante, il y a des tas de bateaux, des plus petits zodiacs, aux voiliers, en passant par des vedettes comme la nôtre, et puis les bateaux de la sécurité. Quant tout à coup, nous rattrapons le majestueux Belem… C’est émouvant de voir toutes ces générations et tous ces styles de bateaux ainsi réunis !

À la sortie du chenal, le Queen Mary prend le cap vers le Nord Ouest, car il suit le tracé direct vers New York. Les trimarans, eux, vont devoir jouer avec les vents, et se dirigent plein Nord. Nous quittons le majestueux paquebot, et partons à la poursuite de Sodebo Ultim qui avance à une vingtaine de nœuds. Le vent ne souffle pas très fort, alors le géant des mers et ses concurrents tirent des bords pour avancer le plus vite possible. Pour nous qui sommes dans leurs traces, c’est génial de les voir se croiser ainsi. Il n’y a désormais quasiment plus personne auprès d’eux, on peut s’approcher et encourager de vive voix Thomas Coville et ses équipiers, qui nous répondent par de grands coucous !

Nous les suivons ainsi pendant une bonne heure encore, dans la lumière magique de fin de journée. Sodebo Ultim, Macif et Idec Sport sont au coude à coude, Actual est un peu en retrait. Les minutes défilent, nous nous rapprochons de La Turballe, il va être l’heure de laisser les Ultims voguer seuls vers New York… J’aurais pu pourtant rester des heures à les regarder ! Un dernier au revoir, et c’est non sans une certaine émotion que nous les voyons filer dans le soleil couchant… Bon vent les gars, bonne traversée jusqu’à New York, et bonne course à vous tous !!!

Un immense merci à toute la Team Sodebo pour cet évènement exceptionnel ! On vous souhaite le meilleur pour la suite !

➤ pour suivre la course The Bridge 2017 : le site officiella page Facebook

13 Commentaires

  1. Comme je t’envie… tes photos sont magnifiques. Moi j’étais sur le port et l’ambiance était dingue. On a eu un temps magnifique et un week end magnifique. Je suis contente d’avoir entendu des gens dire qu’ils étaient fiers de leur ville. Paquebots, avions… J’ai la chance de voir passer le beluga au dessus de ma tête plusieurs fois par jour au boulot. Je pourrai presque faire coucou au pilote. On a vraiment une belle région !

  2. Rien qu’en essayant d’imaginer l’éventail de sensations que tu as pu ressentir pendant cette incroyable expérience, j’ai déjà le palpitant à 300…
    J’ose te dire que je suis très jalouse mais aussi que je te remercie de partager tout ça ici pour qu’on en profite 😉

  3. Question sans doute idiote. Je n’y connais rien aux bateaux. Pourquoi on arrose les bateaux ?!. 2nde chose, je ne savais pas qu il y avait eu un débarquent américain lors de la 1ere guerre mondiale. Bref joli récit. Amitiés.

    • Ta question n’est pas idiote, bien au contraire… Je n’en sais rien moi même, j’avais lu chez AnneSo Cachemire&Soie qu’il y avait une cérémonie de Pardon catholique dans la Manche où cela se passait comme ça, mais a priori rien de tel dimanche. Peut-être est-ce juste pour le côté spectaculaire ? C’était très réussi en tout cas !

    • Je ne connais pas l’origine de ce rituel mais à chaque départ du dernier né des chantiers, lorsqu’ils le lâche, les remorqueurs démarrent leurs canons à eau en le suivant pour célébrer le départ du navire vers ses nouveaux horizons, lui dire adieu et lui souhaiter « bon vent ». En retour, le paquebot « corne » en remerciement pour la plus grande joie des spectateurs et des salariés des chantiers (actuel STX, ex Chantiers de l’Atlantique)dont je fais partie ^^
      Le QM2 reste une de nos plus grandes fiertés malgré les tristes souvenirs liés à l’accident de la passerelle. Le revoir dans la cale de la forme Joubert nous a rempli d’émotions. C’était comme si le gros bébé rentrait un peu à la maison. Et oui, nous sommes très « maternels » avec nos monstres de fer. Lors de la phase livraison, nous parlons souvent d’accouchement d’ailleurs 😉

  4. Hou là là, tu envoies du lourd !!!! Une larme particulière pour le Belem, où j’ai passé quelques jours pendant les vacances de 1992. Un moment gravé à jamais … Je t’envie bien pour le coup 😀 😀 😀

    Merci pour ce partage

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