lunettes de soleil Chanel

La semaine dernière, c’est la première fois que je me payais le luxe d’avoir des lunettes de soleil adaptées à ma vue. Enfin, je veux dire, c’est la première fois que je sortais ma carte bleue chez un opticien. Il faut bien un début à tout ! Non pas qu’avant je braquais les présentoirs de lunettes avec un mi-bas collé sur la tête et que je sortais en courant par la vitrine, pas du tout, non mais pour qui vous me prenez ? Non, moi j’ai passé une bonne partie de mon enfance dans l’arrière-boutique d’un opticien de grand talent, oui, j’ai nommé mon papa (il me lit, alors j’en rajoute une couche).

Des heures et des heures à contempler les nouveaux modèles, à essayer de vieux rogatons bien moches en pouffant de rire, à jouer à empiler les bannettes des clients, à trier les cordons de lunettes (ceux en micro perles colorées, kitsch à souhait, mes préférés !), à observer les clients, à rêver de jouer à la marchande. A supplier mon père de m’offrir une nouvelle paire de solaires. A désespérer de décrocher systématiquement un 10/10 à chaque œil à chacune de mes visites chez l’ophtalmo. Bien plus tard, même après avoir quitté le nid familial, c’est toujours mon papa qui se chargeait de mes commandes spéciales. J’écumais les boutiques et le net, je lui envoyais les références, et hop, au détour d’une visite familiale ou grâce à la magie du colissimo rembourré, j’avais nouvelle monture à mon nez.

Mais tout ça c’est terminé. Mon papa a pris sa retraite en décembre dernier. Et maintenant il faut bien que je me débrouille toute seule. Enfin, comme tout le monde quoi.

C’est donc un peu intimidée que j’ai poussé la porte d’une enseigne (la même que celle de papa ! Hasard ? Coïncidence ?). Et soudain, j’ai eu la curieuse impression d’être passée de l’autre côté du miroir. Dur dur de n’être qu’une cliente parmi les autres. Attendre patiemment son tour, ne plus avoir accès derrière le comptoir, ni ne voir les machines tourner, écouter sagement les conseils et arguments de vente. Bien sûr, je n’ai pas pu m’empêcher de raconter un peu ma vie à l’opticienne qui s’occupait de moi. Pourquoi je ne voulais plus avoir à choisir entre voir clair et ne plus être éblouie. Pourquoi je n’avais pas aucune idée du prix que ça allait me coûter. Ben oui, je lui ai même parlé de mon papa…

Et puis, j’ai payé et je suis repartie avec ma vieille monture Chanel que j’adore, équipée de nouveaux verres solaires correcteurs. Je vois désormais super bien, même en plein soleil, c’est un gros changement et un vrai confort. C’est toujours ça de gagné !

*

Me suis-je fait rembourser par la sécurité sociale ?

Comme vous le savez, c’était ma première fois d’acheter des lunettes de vue sans l’aide de mon père. Je suis allée chez l’opticien, j’ai choisi mes nouveaux verres et j’ai payé. Mais, ce que vous ne savez pas, je me suis faite rembourser par la sécurité sociale!

En effet, de ce que j’ai compris, les lunettes solaires correcteurs sont considérées comme des dispositifs médicaux par la sécurité sociale. Cela signifie qu’elles sont remboursées selon les mêmes modalités que les lunettes classiques. Si je ne dis pas de bêtises, la sécurité sociale prend en charge 60 % du tarif conventionnel des verres et de la monture, dans la limite d’un plafond fixé à 24 euros par an pour les adultes et à 30 euros par an pour les enfants. Ce qui n’est pas très élevé, vous en conviendrez. Mais c’est quand même de l’argent gardé.

Moi, je me suis limitée à la sécurité sociale, mais si vous voulez avoir des garanties plus intéressantes pour les lunettes solaires correcteurs, vous pouvez opter pour des complémentaires santé. Selon votre contrat, vous pouvez bénéficier d’un remboursement total ou partiel du reste à charge, c’est-à-dire la différence entre le prix des lunettes et le remboursement de la sécurité sociale. Certaines mutuelles proposent même des forfaits annuels ou biennaux pour les lunettes solaires correcteurs, qui peuvent aller jusqu’à plusieurs centaines d’euros. Alors, faites des recherches sur le domaine si cela vous intéresse.

Pour obtenir le remboursement de la part de la sécurité sociale, il a fallu que je respecte certaines conditions. Entre autres, je devais avoir une prescription valide par un ophtalmologue, opter pour les verres solaires qui respectent les normes de qualité et de sécurité en vigueur, acheter mes lunettes chez un opticien partenaire de ma mutuelle. Avec tout ça, j’ai pu récupérer quelques euros grâce à la sécurité sociale.

25 Commentaires

  1. Moi aussi j’ai fait le pas d’avoir des lunettes à ma vue, l’été dernier. Et c’est vrai que c’est bien agréable … On peut plus s’en passer même après. Du coup fini les paires de lunettes de soleil dégotées sur les marchés … Je suis devenue un peu exigeante quoi …

    :dot: Ça change vraiment tout, je ne sais pas pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt (sans doute parce que ma vue s’est dégradée récemment 😉 )

  2. Ma mère avait un salon de beauté : imagine ce que c’est pour moi ! 😀

    :dot: tu ne peux plus mettre de mascara sans avoir la larme à l’œil ?? 😆

  3. mon père est médecin, ce matin j’avais sur la table les ordonnances que je lui avais demandé alors je me dis que le jour où il faudra que j’aille chez un autre, j’imagine même pas !

    :dot: Ça va te faire bizarre, c’est sûr !

  4. Le mien vient de prendre sa retraite, il travaillait dans une banque. Non, je n’ai jamais eu les clés du coffre 🙂 ahaha 🙂 mais c’était quand même bien pratique. Maintenant, comme toi, je vais devoir me débouiller toute seule.
    Pour les lunettes, j’ai offert à mon hom des rayban à sa vue, il en était super content.
    Moi ? Ah non pas de lunettes non, j’y vois encore comme à mes 15 ans. gnarf.

  5. moi je les mets jamais mes lunettes solaires à ma vue. je sais meme pas où elles sont 😀

  6. Ah oui, j’ai oublié de dire à propos de lunettes de soleil, j’ai essayé les lunettes vintage, ça me va super bien !!! J’y croyais pas, je les ai essayé pour délirer et j’ai eu la surprise de me voir avec une tête sympa avec (au lieu de la tête de tueuse que je me promène)

  7. Moi qui suis opticienne de métier, j’ai dû laisser tomber à un moment pour suivre celui qui allait devenir mon ex mari… Je n’ai plus du tout trouvé de place dans la profession par la suite…Et maintenant, je ne correspond plus au critères de recrutement et en plus je n’ai quasiement plus fait d’atelier depuis ma sortie de l’école, donc c’est un gros handicap pour un employeur même si je suis restée une très bonne vendeuse… J’adorais prendre en charge les enfants quand il s’en présentait au magasin..
    Et je te comprends donc tout à fait quand tu parles du fait de passer de l’autre côté…
    Quand je vois les p’tites minettes qui essaient de me vendre THE traitement anti ceci anti cela, je me marre intérieurement…ça me rapelle des souvenirs…
    Les « rogatons » comme tu les appelles, je m’en souviens aussi… A l’époque ils paraissaient ringards au possible mais il me semble qu’ils ne dénoteraient pas de trop dans cette mode du revivals actuelle…
    Les lunettes de soleil à ma vue, j’en porte depuis que j’étais à l’école à Marseille, c’est même moi qui en ai taillé et façonné les verres à la main… Maintenant, tu rentres toutes les côtes dans la machine et roule ma poule!…ça se fait tout seul ou presque!…hihi…
    Belle journée ensoleillée à toi alors Miss…Bizbye

  8. Moi aussi je m’étais fait faire une paire de lunettes de soleil à ma vue (je n’ai qu’une toute petite correction. c’est plus pour reposer les yeux…), mais c’est atroce. La correction+ les verres colorés, ça me donne des migraines atroces. Du coup, elles ne me servent pas…

  9. J’avais aussi une paire de solaires à ma vue que je n’ai jamais pu habituer, elles me mettaient aussi des migraines épouvantables.
    Fin octobre 2008, j’ai opté pour MA solution idéale. Après 23 ans de lunettes, lentilles, je me suis fais opérer de la myopie, couteux 850 euros par oeil mais top. Finis les soucis dont vous parlez toutes même si je les connais bien.
    Enfin j’ai pu choisir une super paire de solaires que je porte avec Plaisir

  10. Tiens moi je t’aurais bien vue avec ton bas sur la tête pour faire une razzia de montures…:-)

    Alors moi ça y est je n’y vois plus comme quand j’avais 15 ans ( trop d’ordi ?)…

    J’ai donc voulu prendre RV chez l’ophtalmo… j’ai pris RV en Mars pour.. juillet ( gargl) et encore il a presque fallu que je supplie pour qu’on me reçoive.
    Même combat pour trouver une gynéco..heureusement que je n’ai pas prévu de troisième monstrou parce que je pense qu’il me faudrait accoucher à la clinique vétérinaire du coin !!

  11. Ouais le mi-bas c’est presque moins anti-sesque sur la tête que sur les jambes (mais sur la tête c’est moins pratique pour essayer les lunettes)

  12. C’est vrai que c’était le bon temps, bien que je n’ai jamais trop oser profiter de cette aubaine… Je regrette maintenant!

  13. La lectrice de l'ombre Répondre

    Cela fait quelques années déjà que j’ai investi dans les solaires correcteurs (merci la deuxième paire à un euro !!) et franchement je ne pourrais plus m’en passer !

  14. Oui ça doit faire bizarre..quand papa est à la retraite, marrant de pouvoir tout essayer à discrétion !

    J’ai une belle tête de mouche moi aussi pour cet été, avec des lunettes correctrices de star, mais maintenant vu l’alerte générale que je relaie sur mon blog, je suis pas sure de pouvoir en profiter !
    🙂

  15. Opticien de GRAND talent !!!!!!!!!!!
    J’espère que qqun de pôle emploi lira ça.
    Mais il ne faut pas trop l’ébruiter, j’ai pas trop envie de bosser maintenant.

  16. Elles sont classes en plus tes lunettes de soleil 🙂
    Pour l’instant, j’ai les lunettes qui sont adaptées à ma vue, mais pas les lunettes de soleil, j’attends !

  17. Les lunettes de soleil à ma vue pour moi (qui vit sous le soleiiiiiiiiiil du Midi) c’est juste indispensable et quel confort …

    Et ça fait star, hin hin.

  18. Pingback: la théorie du pied mou. | Le Fabuleux Destin de Noisette...

  19. J’aimerais bien avoir une paire de lunette de soleil comme les tiennes, j e la trouve simple originale et très chic ! Article très intéressant Shalima Merci 😉

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